Commentaire de la Bible du sermon
Romains 13:4
I. Dans le chapitre d'où est tiré mon texte, saint Paul parle des dirigeants civils comme des ministres de Dieu. Il ne limite ni n'adoucit son langage pour l'adapter aux circonstances de son époque. La volonté de Néron pourrait être diabolique ; chaque pouvoir qu'il exerçait était divin. Il avait été nommé pour gouverner le monde qu'il tourmentait par Celui qui aimait le monde. Il était l'intendant de ses trésors même par, s'il les dépensait à rendre misérables ceux qu'ils étaient destinés à bénir.
II. Mais saint Paul dit plus loin : « Il est pour toi un ministre de Dieu . » Affirmation étrange. L'existence de l'empereur témoignait au pauvre chrétien qu'il appartenait au grand monde romain, qu'il se souciait, qu'il soit citoyen ou esclave, de son bien-être et de sa misère. Ce fut un grand pas dans son éducation, dans son éducation morale et spirituelle.
III. « Il est pour toi un ministre de Dieu pour le bien. » Saint Paul écrit ceci aux hommes qui pourraient, dans peu de temps, éclairer la ville comme des torches pour couvrir la culpabilité de celui qui l'a incendiée. Bien! et n'était-il pas pour eux un ministre de Dieu pour de bon s'il était l'instrument d'infliger cette torture ? L'apôtre pouvait oser le sentiment audacieux. Il savait que d'une manière ou d'une autre, Dieu prouverait que c'est vrai, pour cette génération et pour toutes les générations.
Et l'on saura un jour à combien d'hommes les gouvernements les plus hypocrites et les plus maudits ont été des ministres du bien, en les faisant passer de la légèreté à la sincérité, en les transformant de comploteurs téméraires en patriotes renonçants, en transformant leur athéisme ou l'adoration du diable dans une foi enracinée dans le Dieu de vérité. Comme Paul croyait que Jésus-Christ était le Fils de Dieu et le Roi des hommes, il ne pouvait s'empêcher de croire que toute la société humaine était organisée selon la loi qu'il exprimait en paroles, qu'il incarnait dans son incarnation et sa mort « le chef des tout est serviteur de tous.
« Il ne pouvait douter que tout chrétien doive maintenir la vérité que Néron méprisait, et que s'il le faisait, cela se prouverait dans son cas. Néron serait pour lui un ministre de Dieu pour le bien.
FD Maurice, Sermons, vol. iv., p. 81.
Référence : Romains 13:4 ; Romains 13:5 . WF Fremantle, Chaire de l'Église d'Angleterre, vol. je., p. 91.