Commentaire de la Bible du sermon
Romains 15:2,3
Christ ne se faisant pas plaisir Tolérance chrétienne et sociale.
I. Remarquez d'abord la règle de la patience telle qu'elle a été posée par l'Apôtre. Nous devons apprendre que, dans les limites de ce qui ne l'est pas positivement, chacun a le droit d'être lui-même, de développer sa propre nature à sa manière, et qu'il ne peut être contraint à entrer dans le moule d'un autre sans perdre sa capacité de la plus haute jouissance, et sa puissance et sa plus grande utilité pour ses semblables. Notre devoir sous Dieu est d'être fidèle à notre propre nature, mais d'accorder ce privilège aussi à tous les autres, et là où nous cherchons à les influencer à le faire conformément aux lois de leur nature.
La question peut se poser à nouveau ici, n'y a-t-il pas de limite à notre abandon de soi ? et c'est signalé. Nous devons plaire à notre prochain « pour son bien à l'édification ». C'est la fin, et la fin prescrit la limite. Notre grand objectif ne doit pas être plus de plaire à notre prochain que de plaire à nous-mêmes, mais de lui faire le plus grand bien et d'acquérir une influence qui puisse conduire à la vérité, au devoir et à Dieu.
II. Cette patience est illustrée par l'exemple du Christ. Pour prouver la patience désintéressée du Christ, Paul cite un passage qui montre son dévouement envers Dieu. Il s'offrit à porter l'opprobre jeté sur ce grand nom, et ne se soucia pas de lui-même si l'honneur de Dieu était maintenu. Il y a un principe général qui nous est enseigné ici aussi, à savoir que l'action juste envers les hommes découle naturellement d'un sentiment juste envers Dieu.
Si le plaisir a été sacrifié sur l'autel divin, il a reçu son coup mortel sous toutes les autres formes. Celui qui a vraiment, profondément, entièrement abandonné sa volonté à Dieu n'est pas homme à l'imposer durement et capricieusement à ses semblables. C'est ce que l'Apôtre voudrait nous faire inférer concernant Christ dans ses attitudes humaines. La patience de Christ est illustrée (1) dans la variété de caractère que sa vie terrestre a dessinée autour d'elle ; (2) Il s'interposait pour défendre les autres lorsqu'ils étaient gênés.
III. Notez les avantages qui résulteraient de l'action sur ce principe. Si nous souhaitons que ceux que nous influençons deviennent précieux pour quoi que ce soit, ce doit être en leur permettant d'être eux-mêmes. C'est la seule façon dont nous pouvons espérer faire nôtres nos semblables. Et en poursuivant une telle voie, nous réussirons mieux à élever et à élargir notre propre nature.
John Ker, Sermons, p. 197.