Commentaire de la Bible du sermon
Romains 5:1-2
L'état de grâce.
Il y en a qui semblent seulement craindre ou avoir très peu de joie dans la religion. Ceux-ci sont dans un état plus optimiste que ceux qui ne font que joie et ne craignent pas du tout ; pourtant ils ne sont pas tout à fait en bon état. Voyons comment les personnes en question en viennent à avoir ce genre de religion défectueuse.
I. En premier lieu, bien entendu, il faut tenir compte des désordres corporels, qui sont assez souvent la cause de cette perplexité d'esprit. Beaucoup de personnes ont une disposition anxieuse à se tourmenter, ou une dépression de l'esprit, ou une mort des affections, à la suite d'une mauvaise santé continue ou particulière ; et bien que ce soit leur étude, comme c'est leur devoir, de lutter contre ce mal autant qu'ils le peuvent, cependant il peut souvent être impossible de s'en débarrasser. Bien entendu, dans de tels cas, nous ne pouvons leur imputer aucune faute. Ils doivent être patients face à leurs peurs et essayer de servir Dieu plus strictement.
II. Mais encore une fois, l'état d'esprit inconfortable que j'ai décrit parfois, il faut le craindre, provient, je ne dirai pas d'un péché volontaire, mais d'une déficience naturelle qui pourrait être corrigée, mais ne l'est pas. Les péchés dont je parle proviennent en partie de la fragilité, en partie du manque d'amour ; et ils semblent juste avoir cet effet d'assombrir ou d'éteindre notre paix et notre joie. L'absence d'une marche vigilante, d'une conscience exacte en toutes choses, d'une guerre sérieuse et vigoureuse contre nos ennemis spirituels, en un mot, de rigueur, voilà ce qui obscurcit notre paix et notre joie.
III. Cet état d'esprit craintif et anxieux provient très souvent du fait de ne pas avoir un sens vif de nos privilèges actuels. Il y a des personnes très respectables en effet et sérieuses, mais dont la religion est d'un caractère sec et froid, avec peu de cœur ou de perspicacité dans le monde à venir. Ce sont des hommes très excellents dans leur lignée, mais ils ne marchent pas dans un chemin élevé. Il n'y a rien de surnaturel à leur sujet ; on ne peut pas dire qu'ils sont mondains ; pourtant ils ne marchent pas par des choses invisibles, ils ne discernent pas et ne contemplent pas le monde à venir.
Ils ne sont pas sur le qui-vive pour détecter, patients dans l'observation, perspicaces dans le traçage des mouvements de la providence secrète de Dieu. Ils ne se sentent pas dans un immense système sans limites, avec une hauteur au-dessus et une profondeur au-dessous. De tels hommes sont utilisés pour expliquer des passages tels que le texte. Leur joie ne s'élève pas plus haut que ce qu'ils appellent une foi et une espérance rationnelles, une satisfaction dans la religion, une gaieté, un esprit bien ordonné, etc. privilèges évangéliques.
IV. Qu'est-ce donc qui manque à ces petits du Christ qui, sans péché volontaire, passé ou présent, sur leur conscience, sont dans l'obscurité et la tristesse ? Quoi d'autre que les grandes et hautes doctrines liées à l'Église ? Tombe d'étonnement devant les gloires qui sont autour de toi et en toi, déversées d'une manière si merveilleuse que tu es pour ainsi dire dissous dans le royaume de Dieu, comme si tu n'avais rien d'autre à faire que contempler et nourrir de cette grande vision.
Malgré tous les souvenirs du passé ou la peur de l'avenir, nous avons une source présente de réjouissance. Quoi qu'il arrive, malheur ou malheur, quelle que soit la teneur de notre récit dans les livres contre le Jour dernier, nous l'avons et nous pouvons nous glorifier de la puissance et de la grâce présentes de Dieu en nous et sur nous, et les moyens ainsi donnés de victoire à la fin.
JH Newman, Parochial and Plain Sermons, vol. iv., p. 138.
Référence : Romains 5:1 ; Romains 5:2 . Homiliste, nouvelle série, vol. iv., p. 413.