2 Rois 3:27
27 Il prit alors son fils premier-né, qui devait régner à sa place, et il l'offrit en holocauste sur la muraille. Et une grande indignation s'empara d'Israël, qui s'éloigna du roi de Moab et retourna dans son pays.
DISCOURS : 361
LE ROI DE MOAB SACRIFIE SON FILS
2 Rois 3:27 . Alors il prit son fils aîné qui aurait dû régner à sa place, et l'offrit en holocauste sur la muraille.
DIEU se plaît à honorer la prière ; et retient souvent les bénédictions qu'il a l'intention d'accorder, jusqu'à ce qu'il ait été " interrogé par nous à leur sujet [Note : Ézéchiel 36:37 .] ". Dans le contexte précédent, nous sommes informés que Moab s'était rebellé contre Israël, et que les rois d'Israël, de Juda et d'Edom unirent leurs forces afin de les réduire à leur ancien état de sujétion.
Dans la poursuite de ce dessein, Dieu leur laissa le soin d'adopter des mesures qui s'avérèrent presque fatales aux armées confédérées. Ils tentèrent de traverser le désert d'Édom, où ils risquaient de périr faute d'eau. Alors, mais pas jusque-là, ils pensèrent à s'adresser à Jéhovah. Josaphat, un roi pieux, le proposa, et les deux autres, poussés par leur nécessité, s'y réunissaient.
Elisée, sans doute par la nomination gracieuse de la Providence, était dans le camp à ce moment-là ; et à la demande des trois rois, s'engagea à plaider leur cause devant le Seigneur. Le Seigneur lui ordonna de les informer qu'il ne leur donnerait pas seulement une provision d'eau miraculeuse, mais qu'il livrerait les Moabites entre leurs mains. L'approvisionnement en eau, sans l'intervention d'aucune cause naturelle, était donné ; et les Moabites, prenant le reflet du soleil sur l'eau pour du sang, supposèrent que les armées confédérées s'étaient détruites ; et allant donc en toute sécurité pour prendre le butin, ont été eux-mêmes détruits. Le reste d'entre eux avec leur roi se réfugiant dans une forteresse, le roi fit sortir son fils aîné, et l'offrit en holocauste aux yeux de tous ses ennemis. Nous allons,
I. Enquêter sur les raisons de cet acte extraordinaire—
Réduit à la plus grande extrémité, il recourut à cet expédient,
1. Pour apaiser ses dieux—
[Les dieux des païens sont censés prendre plaisir aux sacrifices et les considérer en proportion de leur valeur et de leur estimation dans l'esprit de ceux qui les offrent. C'est pourquoi ils sont censés être avant tout satisfaits des sacrifices humains : c'est pourquoi leurs fidèles leur ont offert jusqu'à leurs propres fils et filles, dans l'espoir de se concilier leur faveur. Même les Israélites eux-mêmes, lorsqu'ils s'étaient éloignés de leur Dieu, pratiquaient ces rites impies et cruels [Note : Psaume 106:37 .
]. Le roi de Moab, cherchant maintenant l'aide de ses dieux, leur présenta en offrande la sienne, son fils aîné, comme étant avoué plus précieux et plus cher à lui-même que tout ce qu'il possédait. Alors que nous déplorons que Satan ait à jamais aveuglé les yeux des hommes, nous ne pouvons qu'être remplis de honte lorsque nous réfléchissons au peu que nous avons jamais sacrifié à notre Dieu offensé. Nous savons tous qu'il a de nombreuses raisons d'être mécontent de nous : et nous savons qu'« un esprit brisé et contrit est un sacrifice qu'il ne méprisera jamais : » mais combien peu d'entre nous sont disposés à l'offrir ! combien peu s'inquiètent de sa faveur, ou s'abstiennent d'eux-mêmes pour l'obtenir ! Ce païen ignorant ne se lèvera-t-il pas en jugement contre nous ? — — —]
2. Pour intimider ses ennemis—
[Il offrit son fils « sur le mur » aux yeux de tous ses ennemis. Quelle idée cela leur donnait de sa détermination à tout sacrifier plutôt que de se rendre à ses ennemis, et de vendre sa vie le plus cher possible ! Nous ne pouvons pas douter que cet acte de lui était publiquement connu parmi les assiégeants aussi bien que les assiégés : et, je pense, il doit les frapper tous avec horreur pour penser, qu'ils l'avaient conduit à un acte si terrible de désespoir ; et sans doute elle tendait aussi à enflammer au plus haut point la haine de ses propres sujets contre eux.
On nous dit en effet que cet effet s'ensuivit ; car « ils avaient une grande indignation contre Israël » ; qui étant les principaux de la guerre, (alors que les deux autres rois n'étaient que des alliés,) étaient les objets les plus immédiats de leur ressentiment [Note : l'incendie de Moscou par les Russes, lors de l'invasion de la Russie par Bonaparte en 1812, pour l'empêcher de être au service de leurs ennemis, était un acte assez semblable, et ne tendait pas peu à convaincre les Français que la conquête complète de la Russie ne serait pas chose facile.
En fait, il produisit le même effet que l'expédient du roi de Moab ; elle fit partir ses ennemis, sans poursuivre plus avant les avantages qu'ils avaient déjà gagnés.]. Et certainement l'expédient a réussi jusqu'à présent, que ses ennemis victorieux « se sont éloignés de lui et sont retournés dans leur propre pays ».]
Ayant vu les raisons de cet acte extraordinaire, nous procédons à,
II.
Suggérez quelques réflexions qui en découlent naturellement—
On observe alors,
1. Combien grandes sont les calamités de la guerre !
[Troubles étaient en effet les maux infligés au pays de Moab : “ les villes furent abattues ; tout bon terrain était entaché de pierres ; les puits étaient tous remplis ; et tout bon arbre nivelé avec le sol. Il est vrai que ces jugements ont été infligés par le commandement de Dieu ; et par conséquent les agents qui les ont infligés étaient irréprochables : mais la guerre qui a si longtemps désolé l'Europe, et surtout celle qui a récemment été menée dans ses états les plus septentrionaux, a partagé une grande partie du même esprit, et s'est avérée presque également fœtale pour le bonheur de millions.
Quelle raison avons-nous donc de bénir notre Dieu, que, malgré toutes les menaces de nos ennemis, cette heureuse terre n'est pas devenue le théâtre de la guerre ! Et avec quelle empressement devons-nous contribuer au soulagement et au confort de nos alliés souffrants ! — — — Apprenons à sympathiser même avec nos ennemis, et à modérer notre joie des victoires que nous obtenons, par des sentiments de compassion pour les misères que nous infligeons.]
2. Comme l'ignorance des païens est pitoyable !
[Qui peut s'empêcher de plaindre ce roi affligé, qui a eu recours à un expédient aussi contre nature que celui d'assassiner son propre fils pour apaiser les divinités qu'il adorait? Telles sont pourtant les méthodes par lesquelles les païens s'efforcent presque universellement d'apaiser leurs dieux. Quand une fois ils commencent à demander : « Avec quoi viendrai-je devant mon dieu ? ils se mettent à dire : « Dois-je donner mon premier-né pour ma transgression ; le fruit de mon corps pour le péché de mon âme [Note : Michée 6:7 .
] ? » Même parmi nos concitoyens de l'Inde, il y en a des milliers, peut-être des milliers, sacrifiés chaque année, dans l'idée que de telles offrandes plaisent aux dieux qu'ils adorent. Doit-on alors entendre parler de telles transactions avec indifférence ? Un saint zèle ne devrait-il pas s'éveiller en nous, pour détourner les païens, si possible, de ces vanités, pour servir le Dieu vivant et vrai ? que nous ressentions pour l'honneur de Dieu et pour le bien de l'homme, comme nous devons le faire ; et qu'en particulier ceux qui se disent ministres du Christ étaient plus disposés à dépenser et à être dépensés au service de leur Seigneur ! Hélas! combien peu nombreux sont ceux qui sont prêts à renoncer à leur aisance charnelle et à leurs intérêts mondains, pour sauver leurs semblables aveugles et en train de périr ! Un appel à accepter une situation lucrative est vite reconnu et facilement obéi :
S'il y a jamais eu un temps qui a particulièrement appelé à des efforts missionnaires, je pense que c'est ce temps-là : car jamais il n'y a eu un tel zèle pour la diffusion des Saintes Écritures qu'à cette époque ; jamais autant de sociétés ne se sont élevées pour considérer l'état à la fois des Juifs et des Gentils, qu'en ce moment. Cela seul est un appel de Dieu à contribuer, chacun selon ses capacités, à l'avancement du royaume de notre Rédempteur, et au salut d'un monde ruiné.]
3. Combien riches sont les provisions de l'Evangile !
[Nous tous, en tant que pécheurs, avons des raisons de craindre que Dieu soit mécontent de nous. Mais nous n'avons pas besoin de sacrifier un fils aîné pour conjurer sa colère : non : béni soit son nom ! il nous a lui-même donné « un agneau pour l'holocauste », son unique Fils bien-aimé, le Seigneur Jésus-Christ. Ce sacrifice était autrefois offert sur le mont Calvaire ; et elle a été offerte, non pour nous intimider, mais pour nous encourager ; non pas pour nous menacer de ruine, mais pour nous ouvrir la voie du salut éternel.
Ce sacrifice lui fit plaisir : il sentit une douce odeur à l'instant même où on l'offrait ; et par respect pour elle, il se réconcilie avec ses ennemis les plus acharnés. Que de grâces devons-nous à Dieu pour une si merveilleuse provision comme celle-ci ! Combien cela devrait-il nous être agréable d'entendre que « Dieu n'a pas épargné son propre Fils, mais l'a livré pour nous tous ! Arrêtons-nous sur le son joyeux : mettons de côté toutes ces vaines espérances que nous sommes susceptibles de substituer à la place de ceci : et regardons vers Christ pour toutes les fins et les buts pour lesquels il a été envoyé.
Avons-nous peur que Dieu soit en colère contre nous ? cherchons la réconciliation avec lui par le sang de notre adorable Rédempteur. Voulons-nous repousser tous nos ennemis spirituels ? soyons "forts dans le Seigneur et dans la puissance de sa puissance" : "résistons au diable" dans la force du Christ, et "il fuira loin de nous". En Christ, il y a tout ce dont nous pouvons avoir besoin. On nous enseigne expressément à dire : « Dans le Seigneur j'ai la justice et la force.
« En lui réjouissons-nous donc toujours ; » car, comme « en lui nous serons justifiés, ainsi en lui nous nous glorifierons [Note : Ésaïe 45:24 .] ».]