DISCOURS : 1773
LA LIBÉRATION DE PIERRE DE LA PRISON

Actes 12:5 . Pierre donc fut gardé en prison : mais la prière fut faite sans cesse de l'église à Dieu pour lui .

LES Écritures nous informent que « le conseil de Dieu sera maintenu et qu'il fera tout son plaisir ». Que les combinaisons contre lui soient toujours aussi redoutables, l'issue ultime du combat est certaine [Note : Psaume 2:4 .]. Quelles que soient les circonstances dans lesquelles nous nous trouvons, nous pouvons donc lui confier notre cause en toute sécurité avec confiance et sang-froid [Note : Psaume 11:1 ]. Nous ne pouvons concevoir une meilleure illustration de ce sujet que celle qui est contenue dans le récit de la délivrance de Pierre de la prison.

Faisons quelques observations sur,

I. Son danger—

C'était en effet imminent ; si nous considérons,

1. Le crime dont il était accusé—

[Avait-il été coupable de sédition ou de meurtre? Non. Qu'avait-il donc fait qui avait exaspéré Hérode et fait de son appréhension et de sa mort un sujet de satisfaction universelle ? Il avait prêché l'Évangile avec un zèle infatigable et s'était efforcé de convertir les Juifs et les Gentils à la connaissance du Christ. C'était une offense qui ne pouvait être expiée que par son sang. Tout ce qui l'avait précédé dans le même chemin depuis le commencement du monde, avait encouru le ressentiment de leurs contemporains ; et, presque sans exception, avaient souffert la mort pour leur fidélité ; comme Abel et tous les prophètes en témoignent abondamment.

Et on ne peut que s'étonner que, lorsque des personnes sont haïes, injuriées et persécutées, simplement pour l'amour de la justice (comme le sont des milliers de nos jours, aussi bien qu'autrefois), il ne vient pas immédiatement à l'esprit de leurs persécuteurs, que ces souffrances mêmes sont un témoignage en leur faveur [Note : Luc 21:13 .]; dans la mesure où ils marquent une étroite ressemblance entre eux et les saints persécutés d'autrefois. Mais tant que « les hommes aiment les ténèbres plutôt que la lumière », ils haïront, et s'éteindront aussi s'ils le peuvent, la lumière qui brille autour d'eux.]

2. L'état auquel il était réduit—

[Il était en prison, enchaîné à deux soldats (un de chaque côté) et gardé par seize, quatre d'entre eux à la fois. Ses amis, bien que nombreux, n'avaient aucun pouvoir pour le sauver ; il n'en avait pas non plus à la cour d'Hérode pour intercéder pour lui. Il n'y avait pas non plus de temps pour que des événements favorables se produisent ; car c'était sa toute dernière nuit ; et le lendemain, il devait être amené pour l'exécution publique : et tous ses propres compatriotes attendaient avec impatience la dernière scène tragique, et espéraient dans quelques heures se régaler les yeux de son sang.

Quel espoir lui restait-il alors ? Il doit mourir : il n'y a pas eu non plus la moindre perspective, mais que le sort qui avait déjà éloigné Jacques l'attendait.]
Mais « ce qui est impossible avec l'homme, est possible avec Dieu » ; comme on le voit dans,

II.

Sa délivrance—

Marquez les moyens utilisés pour sa délivrance—

[De l'intervention humaine, il n'y avait aucun espoir : mais les pauvres disciples tremblants ne désespéraient pas encore : ils savaient que « partout où les ennemis de l'Église pouvaient agir avec orgueil, Dieu était au-dessus d'eux ». C'est pourquoi ils s'adressèrent à Dieu avec une importunité redoublée, et continuèrent toute la nuit à prier incessamment pour lui. Quels moyens insensés ceux-ci apparaîtraient-ils à ceux qui savaient à quel point il était étroitement surveillé et à quel point Hérode et les Juifs étaient déterminés à mourir ! aussi.

Qu'est-ce qu'il n'a pas fait ? Il a ouvert et fermé les cieux ; armées vaincues ; royaumes sauvés; ressuscité les morts ; — et il a une promesse expresse de Dieu, que, quel que soit le sujet, (à condition qu'il soit agréable à sa volonté,) les demandes pressées par deux ou trois, avec une foi et une ferveur unies, seront certainement accordé.
O que nous , en tant qu'individus, en tant qu'Église, en tant que nation, n'avons qu'apprécié à juste titre le pouvoir de la prière ! combien devrions-nous être à l'abri des ennemis, et combien heureux sous la protection de notre Dieu ! — — —]

Voyez aussi la manière dont il a été délivré—

[Dieu entendit les supplications de son peuple; et marqua, par le moment et la manière même de son intervention, ce qui prévalut pour sa délivrance. L'accès à Pierre, quoique interdit aux hommes, était aussi ouvert à Dieu et aux anges que ses serviteurs. Dieu envoya donc un ange pour effectuer sa délivrance : et voici, avec quelle rapidité l'œuvre fut accomplie ! les chaînes lui tombèrent des mains ; les gardiens et les soldats étaient contraints d'une manière ou d'une autre, de sorte qu'ils ne pouvaient faire aucune résistance ; et la porte de fer qui entrait dans la ville s'ouvrit d'elle-même.

Cette délivrance était si surprenante que Pierre lui-même ne pouvait pas la concevoir comme vraie, mais pensait que tout se passait dans une simple vision. Et, quand il se rendit à la maison où les gens priaient pour lui, et la demoiselle qui gardait la porte affirma que c'était Pierre qui frappait à la porte, et qu'elle connaissait sa voix, ils lui dirent qu'elle était folle : et quand ils ne purent faire taire ses affirmations positives, ils dirent : « Ce doit être son ange.

» S'ils avaient bien réfléchi, ils auraient vu qu'il s'était donné expressément à leurs prières ; et que Dieu leur avait accompli sa propre promesse gracieuse, qu'« avant qu'ils n'appellent, il répondrait, et pendant qu'ils parlaient encore, il entendrait [Note : Ésaïe 65:24 . Voir un exemple similaire, Daniel 9:20 ; Daniel 9:23 .]” — — —]

Nous pouvons apprendre d'où,
1.

La bénédiction de servir Dieu—

[Il peut sembler d'abord qu'il n'y a pas d'inférence moins déductible du sujet que celle-ci : car, y a-t-il une bénédiction dans l'emprisonnement, les liens et la mort ? Mais regardez Pierre la nuit même avant son exécution prévue : il dort aussi profondément que si aucun mal ne l'attendait ; de sorte que la lumière extraordinaire qui brillait dans la prison n'interrompit pas son sommeil ; il ne se réveilla pas non plus jusqu'à ce que « l'ange le frappe sur le côté.

« Voici aussi l'intervention de Dieu pour lui ! Un ange voulait-il le libérer de prison ? un ange est envoyé du ciel à dessein ; et les soldats, chaînes, barreaux, portes, n'ont plus le pouvoir de l'enfermer. Sûrement alors, si de jouir d'un tel calme dans la perspective immédiate de la mort, et d'une telle protection de Dieu lorsque toute aide humaine a échoué, soyez béni, il est béni de servir notre Dieu, qui accorde de telles miséricordes à son peuple fidèle — — — Soyez ne craignez donc pas le froncement des sourcils des hommes : mais craignez Dieu, qui est également capable de sauver ou de détruire — — — Cherchez votre bonheur en faisant la volonté divine ; et alors vous pouvez en toute sécurité lui confier tous vos soucis, sachant que si Dieu est pour vous, personne ne peut, avec aucun effet, s'exercer contre vous — — —]

2. L'efficacité de la prière unie—

[La prière peut sembler être offerte en vain pendant un certain temps : « Dieu peut supporter longtemps avec son peuple », même lorsqu'ils sont les plus importuns. Mais il ne faut pas confondre les retards avec les démentis : « Dieu n'a jamais dit à personne : « Cherchez ma face » en vain. » Des circonstances peuvent survenir, dans lesquelles ce sera plus pour le bien de l'Église elle-même que la prière ne doit pas être exaucée précisément de la manière que nous pourrions souhaiter.

Ce fut sans doute le cas de Jacques, dont le courage de souffrir le martyre était plus utile à l'Église que ne l'auraient été ses travaux continus. Mais là où quelque chose aboutira réellement à la gloire de Dieu et au bien de l'Église, nous pouvons le demander avec une assurance absolue qu'il sera accordé. Aucune nation depuis l'établissement du christianisme n'a jamais joui de plus grandes miséricordes de Dieu que la nôtre ; et si nous en connaissions l'histoire telle qu'elle est enregistrée dans le ciel, je ne doute pas que les prières du peuple de Dieu se soient avérées avoir fait plus pour nous que toutes nos flottes et armées n'en ont jamais fait.

Donnons-nous donc tous à la prière dans nos chambres secrètes : que des sociétés de prière s'établissent ; et ceux qui existent déjà poursuivent leurs efforts unis avec une ardeur incessante. Ne nous contentons pas d'une brève mention de nos besoins à Dieu, mais implorons-le avec ferveur pour qu'il les soulage, et "ne lui donne pas de repos jusqu'à ce qu'il se lève et fasse de notre Jérusalem une louange sur la terre".]

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