Horae Homileticae de Charles Simeon
Ésaïe 1:4,5
DISCOURS : 857
LE PÉCHÉ ET L'INCORRIGIBILITÉ DE LA NATION
Ésaïe 1:4 . Ah, nation pécheresse, un peuple chargé d'iniquité, une semence de malfaiteurs, des enfants corrupteurs ! ils ont abandonné l'Éternel, ils ont irrité le Saint d'Israël, ils sont repartis à reculons. Pourquoi devriez-vous être encore frappé? vous vous révolterez de plus en plus .
LA fin pour laquelle Dieu inflige une punition à son peuple, est de les amener à la repentance, et ainsi empêcher la nécessité de les punir dans le monde éternel : et quand cette fin n'est pas satisfaite, il les laisse à eux-mêmes, pour suivre les imaginations de leur propre cœur, et de s'attirer un poids accumulé de colère. Mais avant de les abandonner complètement, il leur envoie de nombreux avertissements solennels, s'il peut par quelque moyen que ce soit les persuader de se tourner vers lui.
Extrêmement solennelle est la réprimande qu'il adressa aux Juifs dans le passage devant nous : il convoque le ciel et la terre pour entendre sa controverse, et pour juger entre lui et son peuple ; les visitant avec des châtiments parentaux, et de les laisser remplir la mesure de leurs iniquités.
Les paroles de notre texte, si adaptées qu'elles soient à nos circonstances actuelles [Note : Un temps de guerre et de grande calamité nationale.], nous amènent naturellement à vous présenter,
I. Notre état de péché—
La description générale donnée des Juifs nous convient également —
[Nous sommes une « nation » extrêmement et universellement « pécheresse » : nous sommes « chargés » de toute espèce d'« iniquité » — — — Nous sommes « une semence de mal- faiseurs : « tous les rangs et tous les ordres d'hommes parmi nous sont dépravés : les transgressions des individus sont en effet extrêmement diverses ; mais le péché d'une certaine sorte est le délice de tous, oui, c'est l'élément même dans lequel nous vivons — — — Nous ne sommes pas non plus simplement corrompus, mais "corrupteurs" les uns des autres, riant de la religion hors du monde, et nous endurcissant les uns les autres dans la commission du péché — — —]
L'accusation particulière qui est portée contre eux n'est pas moins applicable à nous-
[Il est lamentable de voir ce qu'un manquement général au principe religieux obtient parmi nous. En effet, les hommes ne renoncent pas formellement au christianisme ; mais « ils abandonnent le Seigneur » comme indignes de leur amour ou de leur confiance : et, par une « apostasie » intérieure du cœur. « provoque la colère du Saint d'Israël ». Nous pourrions invoquer une grande variété d'accusations pour le confirmer ; mais nous n'en remarquerons qu'un, à savoir, notre dépendance vis-à-vis de nos flottes et armées, plutôt que de Dieu [Note : Au lieu de cela, pourrait être spécifié, notre ne pas voir et reconnaître la main de Dieu dans ses jugements.
]. Ceci est particulièrement provocant pour la Divinité, car c'est un déni virtuel de sa providence, et une exclusion de lui du gouvernement du monde [Note : Voir Ésaïe 22:8 et Jérémie 17:1 ] — — —]
Mais outre ces choses, il y a une autre accusation à porter contre nous, à cause de,
II.
Notre incorrigibilité—
Quelle amélioration avons-nous apportée à nos châtiments tardifs ?
[Presque toutes sortes de fléaux, comme la guerre, la famine et la peste, nous ont été récemment envoyés par Dieu [Note : Ceci, bien sûr, doit être adapté aux circonstances existantes.] ; et qu'est-ce que nous en profitons ? Quel péché national a été écarté ? Je pourrais presque demander : quel homme non régénéré a pris à cœur ses transgressions et s'est tourné vers le Seigneur ? Le péché ne règne-t-il pas parmi nous autant que jamais ? Ne sommes-nous pas comme les Juifs incorrigibles [NDLR : Jérémie 5:3 .
] ; ou plutôt comme le roi Achaz, qui a eu une marque d'infamie sur lui à cause de cela même, qu'« il a transgressé encore plus dans sa détresse [Note : 2 Chroniques 28:22 .] ?
Quelle raison avons-nous donc d'espérer que nos troubles présents seront sanctifiés pour notre bien ?
[D'après l'expérience passée, nous avons des raisons de craindre que nous ne restions encore un peuple pervers et rebelle, et que nous ne nous révoltions que de plus en plus. Et, si Dieu prévoit que ce sera le cas, que pouvons-nous attendre, sinon que nos troubles présents soient envoyés, non pour notre correction, mais pour notre destruction totale ? Que pouvons-nous attendre, sinon qu'il exécute sur nous la vengeance qu'il a menacée [Note : Ézéchiel 24:13 .], et que "sa colère devrait maintenant venir sur nous au plus haut?"]
Conseils—
1.
Adorons notre Dieu pour la patience qu'il a longtemps exercée envers nous [Note : 2 Pierre 3:15 . Romains 2:4 .] — — —
2. Tremblons à ses jugements imminents sur nous [Note : Combien de temps pouvons-nous trouver ces menaces accomplies ! Lévitique 26:27 ; Lévitique 26:36 .] — — —
3. Inspirons-nous de ses relations actuelles avec nous, pour nous tourner vers lui [Note : Voir Jérémie 18:7 et Juges 10:15 .] — — —