DISCOURS : 2366
LE MEILLEUR DES HOMMES MAIS FAIBLES ET FRAGILES

Jaques 3:2 . À bien des égards, nous offensons tous. Si quelqu'un n'offense pas en paroles, c'est un homme parfait, et capable aussi de brider tout le corps .

QUE les personnes instruites dans la vérité divine doivent être soucieuses d'instruire les autres, c'est bien : mais se précipiter sans être appelés dans le bureau ostensible du ministère, n'est nullement opportun. Par sa vie aussi bien que par sa doctrine, un ministre doit instruire son peuple : et si, d'une part, sa récompense sera glorieuse s'il s'acquitte correctement de ses devoirs ; sa punition, d'autre part, sera proportionnellement sévère, si par ses paroles ou ses actes il « jette une pierre d'achoppement devant les autres » et « fait que la voie de la vérité est mal parlée.

» Avant qu'un homme ne s'engage donc dans cet appel ardu, il doit voir sa voie libre : de peur qu'en s'y engageant témérairement, il ne s'implique dans la condamnation plus lourde. C'est l'indication donnée par saint Jacques, dans le verset précédant mon texte : et, pour l'imposer, il nous rappelle notre extrême fragilité ; puisque « en bien des choses, nous offensons tous », et avons donc d'abondantes raisons d'être prudents en contractant, sans nécessité, une telle responsabilité accrue.
Laisse-moi donc te montrer,

I. Ce que même les hommes bons ont à pleurer, dans leur marche quotidienne devant Dieu—

"Il n'y a pas d'homme qui vive et qui ne pèche pas." En raison de notre extrême faiblesse et des innombrables obstacles qui se dressent sur notre chemin, il n'est pas un homme qui ne fasse parfois "un voyage" et "offense",

1. Par un glissement de pied

[Aucun homme bon ne fera sciemment et délibérément ce qui est mal. "Un homme vraiment né de Dieu ne peut pas s'engager ainsi ." Il a en lui un principe qui ne le souffrira pas. Mais, parfois par ignorance et par inadvertance , et parfois par faiblesse et corruption , le meilleur des hommes peut se tromper : comme il est dit : « Le juste tombe sept fois. Lorsque Jacques et Jean proposèrent d'appeler le feu du ciel pour consumer un village samaritain, c'était sans doute par erreur, que l'exemple d'Elie, qui justifiait ainsi l'honneur de Jéhovah, était applicable à l'occasion qui se présentait alors à eux. ; et que telle était une manière convenable d'exprimer leur indignation contre ceux qui avaient refusé à leur maître les droits de l'hospitalité.

C'est aussi par amour erroné pour son divin Maître que Pierre a dissuadé Jésus de se soumettre aux souffrances qu'il venait de prédire. Mais le principe, dans ces deux cas, était vraiment mauvais, bien que les apôtres eux-mêmes le pensaient bon : et c'est pourquoi ils se sont attirés une juste réprimande. Dans Pierre exigeant que les Gentils se soumettent à la loi juive, il y avait carrément « dissimulation » ; comme trahi Bar Nabas aussi dans la même faute.

Là était la faiblesse, là était le triste effet de la corruption humaine : et, par conséquent, il fut réprimandé avec une sévérité proportionnée à l'offense. Chez Paul et Barnabas aussi, il y avait une polémique blâmable, aboutissant à leur séparation définitive. L'erreur de Pierre et Barnabas procédait d'une obéissance indue ; et celle de Paul et de Barnabas d'une opiniâtreté indue , tant dans le sentiment que dans la détermination.

Mais, comme de telles choses ont été dans l'Église, même parmi les Apôtres eux-mêmes ; de même faut-il s'attendre à ce qu'ils surviennent, alors que la nature humaine est si faible et que tant de difficultés se dressent sur notre chemin — — —]

2. Par un lapsus de sa langue

[« Si quelqu'un n'offense pas en paroles, c'est un homme parfait, et capable aussi de tenir tout le corps en bride. » Le fait est que toute corruption du cœur trouve sa première et plus facile satisfaction par la langue. Si l'orgueil ou la vanité gonflent l'esprit, il se découvrira, non seulement dans le regard et le geste, mais à travers un langage approprié des lèvres. Si la légèreté a mis un homme au dépourvu, elle se trahira par des expressions inconsidérées, des « plaisanteries » (termes facétieux à double sens), qui peuvent faire sourire sur le moment, mais sont assez offensantes pour Dieu.

Ai-je besoin de dire comment la colère s'exprimera, ou comment le manque de charité se laissera aller à ses tendances malignes ? Mais il en est de même de tous les sentiments non sanctifiés de l'âme : et c'est l'homme le plus parfait qui met la plus complète contrainte sur sa langue, et la permet de ne prononcer aucune chose que Dieu n'approuvera.]
Tandis que les hommes bons ont tant de occasion de pleurer, considérons,

II.

Ce à quoi ils ont plus spécialement à faire, pour contrer le mal de leur cœur,

Parmi les nombreuses choses qui pourraient être mentionnées, je recommanderai,

1. Humiliation—

[Qui n'a pas trouvé, par une triste expérience, la vérité de l'affirmation de l'Apôtre, que « en beaucoup de choses nous offensent tous ? Qui donc n'a pas de raison de faire profil bas devant Dieu et devant l'homme ? Si Paul s'est plaint de « la loi de ses membres en guerre contre la loi de son esprit », à plus forte raison ; et avec lui crient : « misérable que je suis ! qui me délivrera ? Je pense que si Job se détestait lui-même et que le prophète Isaïe se plaignait : « Malheur à moi, car je suis un homme aux lèvres impures et j'habite au milieu d'un peuple aux lèvres impures », un lépreux au milieu d'une population lépreuse ; aucune humiliation ne peut être trop profonde pour nous.

Marchons donc doucement, chacun de nous, dans le souvenir de nos multiples infirmités ; et nous abaisser devant Dieu, comme « moins que le moindre de tous les saints », oui, « comme le chef même des pécheurs ».]

2. Vigilance—

[Jamais nous ne pouvons dire ce qu'une heure peut produire; ou quelles tentations peuvent surgir, pour nous faire offenser en parole ou en acte. Nous devons donc « faire alliance avec nos yeux », comme le fit saint Job ; et « mets une garde devant la porte de nos lèvres », comme l'a fait l'homme selon le cœur de Dieu. Nous devrions marquer les premiers soulèvements de l'inclination, afin qu'ils n'agissent pas avec une force excessive et nous trahissent dans le péché réel.

Nous devons marquer avec un soin jaloux les motifs et les principes par lesquels nous sommes animés ; rappelant que par eux la qualité de nos actions sera déterminée, et que par eux nous serons jugés au dernier jour. En un mot, nous devons « garder nos cœurs avec toute la diligence, sachant que c'est d'eux que sont les issues de la vie ».]

3. Dépendance envers Dieu—

[Voici notre seule sécurité. Si nous faisons confiance à nos propres cœurs, notre folie apparaîtra très bientôt. Satan peut « prendre la forme d'un ange de lumière » et nous tromper par des apparences spécieuses : et, si nous voulions être préservés de ses ruses, notre prière devrait être continuellement à Dieu ; « Retiens mes pas dans tes sentiers, afin que mes pas ne glissent pas : » « Retiens-moi et je serai en sécurité. » Alors, malgré notre faiblesse et notre fragilité, nous pouvons espérer être « préservés irréprochables jusqu'au jour du Christ.

»
« Maintenant à celui qui est capable de nous empêcher de tomber et de nous présenter sans défaut devant sa gloire avec une joie extrême, au seul Dieu sage notre Sauveur, soient gloire et majesté, domination et puissance, aux siècles des siècles ! Amen."

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