DISCOURS : 1038
LES MISÈRES DE LA GUERRE

Jérémie 4:19 . Mes entrailles, mes entrailles ! Je suis peiné au plus profond de moi-même ; mon cœur fait du bruit en moi : je ne puis me taire, car tu as entendu, ô mon âme, le son de la trompette, l'alarme de la guerre .

La convenance de réserver des jours à l'humiliation nationale n'est mise en doute par personne, excepté ceux qui méprisent toute religion, ou ceux dont les principes extravagants de la liberté les conduisent à bafouer toutes les autorités humaines. Le plus pieux des rois juifs s'efforça d'unir leurs sujets dans la prière et la supplication, comme le meilleur moyen d'éviter les jugements qu'ils ressentaient ou craignaient : et même des monarques païens y ont recouru, car ce que leur propre conscience leur a appris était le moyen le plus probable d'obtenir la faveur du Très-Haut.

Nous avons des raisons d'être reconnaissants que cette nation soit maintenant appelée de la manière la plus solennelle à s'humilier devant Dieu et à implorer son aide dans ses difficultés présentes : et il serait heureux pour nous, si le peuple en général mettait à cœur , comme il se doit, les calamités que nous souffrons, ou les péchés qui les ont amenés sur nous !
Dans les paroles que nous avons devant nous, nous pouvons voir quels devraient être nos sentiments à cette occasion [Note : Fast-Day en 1809.], et quelle notre conduite .

I. Quels devraient être nos sentiments—

Afin que nous puissions estimer correctement les sentiments qu'exige un état de guerre, voyons-le,

1. Comme une calamité endurée—

[Ceux qui sont éloignés du théâtre de la guerre, et n'en entendent parler que par les batailles gagnées ou perdues, sont enclins à négliger les misères de leurs semblables et à ne penser qu'aux effets généraux que les événements peuvent avoir. sur leur agrandissement national. Mais si nous voulons bien juger cette affaire, essayons de comprendre les horreurs de la guerre. Pensons à une armée ennemie maintenant dans notre voisinage, et marchant pour attaquer l'endroit même où nous vivons.

Comment la peur s'emparerait-elle de nous, et « tous les visages accumulent les ténèbres ! Lisez les descriptions menaçantes d'une armée en Ézéchiel 21:8 par les prophètes Ézéchiel [Note : Ézéchiel 21:8 .] et Joël [Note : Joël 2:4 .] : pensez, dès les premières nouvelles de leur approche, jusqu'à vous les voici prêts à semer la désolation et le massacre tout autour d'eux ; pensez, dis-je, quels seraient vos sentiments : le prophète exagère-t-il, lorsqu'il les compare aux douleurs d'une femme qui accouche de son premier-né [Note : v.

29, 31.] ? Voyez vos plus chers parents couler dans leur sang; vos maisons gâtées ; les objets de votre affection la plus tendre traités avec les indignités les plus choquantes ; et vous-mêmes conduits, sans nourriture, sans vêtements, à errer dans les champs ouverts, jusqu'à ce que votre nature épuisée sombre sous ses malheurs accumulés. Eh bien, puissions-nous trembler à la simple possibilité de tels événements. Réfléchissez donc à tout un royaume ainsi désolé ; les armées ennemies portant le feu et l'épée à travers toutes les villes et villages d'un pays peuplé ; « Un feu dévore devant eux ; et derrière eux une flamme brûle : la terre est comme le jardin d'Eden devant eux, et derrière eux un désert désolé : oui, et rien ne leur échappe : » « Quel jour de ténèbres et de ténèbres ! visité avec de telles calamités terribles [Note :Joël 2:1 .

] ! Dites donc, frères, quels devraient être vos sentiments en ce moment ! Et si ces scènes n'avaient pas été jouées sous nos yeux ; sont-ils moins à déplorer ? Et qui peut dire combien de temps ils peuvent être ramenés à nos propres portes ! Nous vous supplions donc de prendre ces choses à cœur et de ne plus vous laisser aller à une stupide insensibilité aux calamités de la guerre.]

2. Comme un jugement infligé—

[La guerre est l'un des « quatre jugements douloureux » de Dieu, avec laquelle il visite un pays coupable. C'est lui qui charge l'épée contre tel ou tel pays [Note : Jérémie 47:6 .], et dit : « Épée, traverse le pays [Note : Ézéchiel 14:17 .

]” Et comme il excitait des ennemis contre Salomon [Note : 1 Rois 11:9 ; 1 Rois 11:14 ; 1 Rois 11:23 ; 1 Rois 11:26 ,], exprès pour « venger la querelle de son alliance [Note : Lévitique 26:25 .

], c'est donc à cause du péché qu'il met maintenant sur nous son bâton de châtiment [Note : ver, 17, 18, 22.] les jugements infligés pour nos péchés sont si divers et de si longue durée. Voyez en quels termes il décrit sa colère contre les gens d'autrefois [Note : Deutéronome 32:23 .

] ! et voyez si, quand ses effets sont si visibles sur nous, il n'est pas grand temps que nous tremblions. Oui, sûrement, la direction du prophète est exactement telle que nous sommes maintenant appelés à suivre [Note : v. 8.] : et, si nous refusons de la suivre, nous pouvons bien nous attendre à ce que nos jugements se multiplient, jusqu'à ce qu'ils aient causé soit notre humiliation, soit notre destruction [Note : Lévitique 26:27 .]. Nous devons être stupides en effet si nous ne voyons pas de raison de « pleurer, quand il nous lie tellement » ; et de « nous humilier sous sa main puissante », quand il nous corrige ainsi.]

Mais ça. il sera inutile de déterminer quels devraient être nos sentiments, si nous ne considérons pas également,

II.

Quelle doit être notre conduite—

Faisons cette enquête, en référence,

1. Aux ministres—

[Le prophète nous dit quelle était sa conduite, à laquelle en effet il était irrésistiblement poussé; « Je ne peux pas me taire », les ministres sont des sentinelles, nommées par Dieu lui-même pour mettre le peuple en garde contre ses jugements imminents. Et tandis qu'il est de leur devoir de « pleurer entre le porche et l'autel », et d'intercéder auprès de Dieu pour épargner son héritage [Note : Joël 2:17 ,], et de « ne lui donner aucun repos » jusqu'à ce qu'il accorde sa miséricorde au terre, [Note : Ésaïe 62:6 .

] c'est aussi leur devoir d'« élever leur voix comme une trompette, et de montrer à la maison d'Israël leurs péchés ». Ils doivent « crier à haute voix et ne pas se battre. [Note : Ésaïe 58:1 .]”

Ne soyons pas considérés comme durs, si nous exécutons notre commission avec fidélité et sérieux. Vous seriez vous-mêmes les premiers à condamner une sentinelle qui ne vous avertirait pas à temps de l'avancée d'un ennemi : et vous nous condamnerez aussi dans le monde éternel, si en « prophétisant des choses douces », nous contribuons à votre ruine. Nous devons donc parler « que vous entendiez ou que vous vous absteniez » ; et doit vous avertir que rien d'autre que la misère présente et éternelle ne peut être attendu, tandis que vous continuez impénitents dans vos péchés [Note : Luc 13:3 ; Luc 13:5 .] — — —]

2. Au peuple—

[Bien que le texte ne précise pas particulièrement votre devoir, le contexte le fait et vous avertit qu'y prêter attention est le seul moyen d'éteindre cette colère qui s'enflamme maintenant contre vous. Le conseil que vous a donné le prophète peut être composé de trois éléments : Cherchez à adoucir vos cœurs obstinés — — — Éloignez les maux qui ont provoqué le déplaisir de Dieu contre vous — — — et, Renouvelez et sanctifiez complètement vos cœurs par la grâce divine. [Jamais. 3, 4, 14. Il sera facile de s'étendre sur les trois points En référence aux paroles du prophète.] — — —

Nous n'accusons pas tous comme manifestant la même obstination, ou comme chargés des mêmes degrés de culpabilité ; mais si tous cherchaient dans leur propre cœur, ils pourraient trouver beaucoup d'impénitence et d'incrédulité à pleurer, et beaucoup de mondanité et de charnalité à mettre de côté : même ceux qui font profession de religion, s'ils s'examinaient de près comme en présence de Dieu pourrait se débarrasser de beaucoup de mauvais tempéraments et de dispositions qui obstruent l'efficacité de leurs prières et augmentent terriblement notre culpabilité nationale. Mais si nous ne nous détournons pas de notre méchanceté, il est vain d'espérer que Dieu se détournera de son indignation ardente — — —]

Adresse—
1.

L'insouciant—

[Ceci comprend la grande masse de l'humanité. Quelles que soient les calamités endurées par les autres, ils ne ressentent rien, pas plus que cela ne les affecte immédiatement eux-mêmes. « Quand la main de Dieu s'élèvera, ils ne verront pas ; » « ni quand ses jugements seront sur la terre, ils n'apprendront pas la justice ». Mais une telle indifférence est très offensante pour Dieu : et ceux qui s'y adonnent sont susceptibles de devenir des monuments signalés du mécontentement divin [Note : Voir Amos 6:3 ; Sophonie 1:4 ; Sophonie 1:6 ; Sophonie 1:12 .] — — —]

2. La confiance en soi—

[Ceux qui ne voient pas la main de Dieu contre eux s'appuient toujours sur un bras de chair : s'ils ont échoué dans tant d'efforts, ils ne regardent toujours pas plus haut que leurs propres efforts pour le succès. Quels sont leurs points de vue, et quelles sont les déclarations de Dieu à leur égard [Note : Ésaïe 9:8 .], peuvent être vus dans les prophéties d'Isaïe.

O que nous ne puissions pas ainsi provoquer Dieu à la jalousie, et apporter sur nos propres têtes des malédictions accumulées, alors que nous serions en train de travailler par la prière et la supplication pour les éviter [Note : Jérémie 17:5 .] ! — — —]

3. Les pleureuses—

[Nous espérons qu'il y en a qui possèdent une mesure du patriotisme et de la piété de Jérémie, et qui comprennent par expérience ses exclamations dans le texte : « Mes entrailles, mes entrailles ! Je suis peiné au plus profond de mon cœur ! Plût à Dieu que nous puissions voir un tel esprit régner universellement ! Il n'y aurait alors aucun doute sur une heureuse fin de nos ennuis. De telles personnes sont en effet trop généralement considérées comme de sombres passionnés : mais ce sont les meilleurs amis de leur pays : ce sont les gens qui « se tiennent dans la brèche » ; ce sont les quelques justes, à cause desquels notre Sodome n'a pas été détruite depuis longtemps.

Continuez, bien-aimés, comme Néhémie, Daniel et d'autres saints hommes, pleurant vos propres péchés et les péchés de toute cette nation ; grand, vous pouvez être assuré que votre travail ne sera pas perdu car il respecte vos propres âmes : votre payeur retournera dans votre propre sein ; et tes larmes soient Ézéchiel 9:4 en souvenir devant Dieu, [Note : Ézéchiel 9:4 .]

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