DISCOURS : 1517
PERSONNAGES DE MARTHE ET DE MARY COMPARÉS

Luc 10:41 . Jésus répondit et lui dit : Marthe, Marthe, tu es prudente et tu es préoccupée par beaucoup de choses : mais une chose est nécessaire : et Marie a choisi cette bonne part, qui ne lui sera pas enlevée .

C'est une notion généralement répandue, que la religion devrait être confinée à l'Église et au placard, et ne pas être présentée comme un sujet de conversation en société. Mais la conduite de Notre-Seigneur réfute complètement cette idée absurde ; et montre que nous devons améliorer nos relations avec les hommes, en faisant briller notre lumière devant eux, et en nous efforçant d'inculquer la connaissance de la religion dans leurs esprits.

Si l'on objecte, « que sa fonction était particulière, et que par conséquent nous ne devons pas l'imiter à cet égard », voici, l'histoire devant nous nous le présente dans la maison d'un ami, où il a eu l'occasion de déterminer cette très point en référence aux femmes qu'il visitait : l'une d'elles fut applaudie par lui pour avoir saisi l'occasion qui lui était offerte d'obtenir une instruction religieuse ; et l'autre fut réprimandé pour l'avoir négligé ; et cela aussi à une époque où une telle négligence aurait été aussi excusable qu'elle pourrait l'être en toutes circonstances.
Pour élucider ce sujet, nous allons,

I. Comparez les personnages de Marthe et de Marie—

Nous pouvons d'abord remarquer où ils ont été convenus -

[Nous sommes assurés que tous deux étaient des Disciples de notre Seigneur. Nous ne pouvions, en effet, s'en assurer d'après les circonstances de sa visite chez eux ; (car il fréquentait parfois de fiers pharisiens, et des pécheurs notoires ;) mais nous le savons par la forte et mutuelle affection qui subsistait entre eux. Nous présumons donc que tous deux croyaient en lui comme le Messie : tous deux le considéraient comme la source et le fondement de toutes leurs espérances : tous deux confessaient son nom et étaient disposés à porter sa croix ; et enfin, tous deux désiraient faire de sa volonté la règle de leur conduite.]
Nous pouvons ensuite considérer en quoi ils différaient :

[Il y a des degrés très différents de piété, où les mêmes opportunités et avantages sont appréciés : et les mêmes personnes sont dans des cadres différents à des saisons différentes. Le meilleur des hommes, si on le considérait à la lumière dans laquelle une action particulière le placerait, semblerait très différent d'un vrai chrétien. Bien que, par conséquent, nous ne devons pas nous excuser pour le péché, nous devons tenir compte de l'opération de circonstances particulières, lorsque nous pesons les caractères généraux des hommes.


Marthe alors, observons-nous, était anormalement inquiète des affaires de cette vie, tandis que sa sœur Marie les traitait avec une indifférence devenante. Le grand Maître et Sauveur de l'humanité avait daigné s'installer avec eux : on pouvait donc s'attendre à ce qu'ils perdent le moins possible de sa compagnie, et délèguent à d'autres leurs travaux domestiques, plutôt que de se priver de sa précieuses instructions.

Et c'était ainsi avec Marie. Elle était tellement absorbée par l'attention qu'elle portait à ses discours, qu'elle négligeait les affaires profanes comme d'une préoccupation inférieure. Mais Marthe, au contraire, était si occupée à subvenir aux besoins de son hôte, qu'elle oubliait tout à fait ses intérêts spirituels. Nous n'entendons pas justifier une négligence des devoirs domestiques ; mais nous soutenons qu'il peut y avoir des occasions si urgentes qu'elles exigent notre attention immédiate, même si certains points de moindre importance doivent être négligés.

Personne ne pouvait douter qu'un mépris de l'habillement serait très excusable, au cas où notre vie serait en danger d'incendie : et, de la même manière, le mépris de Marie pour les formalités du monde pourrait bien être excusé, lorsqu'elle en était appelée par ses devoirs. d'obligation primordiale.

Martha, en outre, était indûmentinquiet des affaires de cette vie. En admettant qu'elle ne voulait rien dire d'autre que d'honorer son Seigneur, et que sa manière de l'honorer était appropriée, pourquoi a-t-elle laissé son humeur se troubler ? Pourquoi a-t-elle pensé à sa sœur, pour ne pas s'être associée à elle dans des emplois si peu rentables ? Pourquoi s'efforçait-elle d'intéresser Jésus lui-même à ses querelles ; et même lui reprocher de ne pas avoir interposé son autorité pour rendre Marie aussi mondaine qu'elle-même ? Tout cela trahissait un peu d'esprit, occupé de vanités, studieux d'apparat, et trop susceptible de s'irriter de choses qui n'auraient jamais dû prendre un tel ascendant sur elle. Marie, au contraire, indifférente aux pompes terrestres, montra le ciel supérieur de son esprit, et en préserva ainsi la tranquillité.]

Nous déterminerons plus précisément leurs caractères respectifs, si nous,

II.

Considérez le jugement de notre Seigneur à leur égard—

Dans cette réponse à Marthe,

1. Il établit une position générale sur le soin de l'âme :

[Le soin de l'âme, quels que soient les termes que nous le décrivons, est justement appelé « la seule chose nécessaire ». Si nous devions vraiment juger par la conduite du monde dans son ensemble, nous devrions plutôt l'appeler, « la seule chose inutile ; puisque toute poursuite, même insignifiante, lui est préférée. Mais il n'y a rien d'une telle valeur que l'âme ; le monde entier, en comparaison, n'est qu'une vanité. Il n'y a pas non plus de différence à cet égard entre les riches et les pauvres : les âmes de tous sont d'égale valeur aux yeux de Dieu ; tous sont également soucieux d'assurer le bonheur éternel.

Il n'y a pas de situation où l'on puisse se passer d'une attention à nos intérêts spirituels ; aucune situation dans laquelle les préoccupations de l'éternité ne devraient pas être au premier plan dans nos esprits. D'autres choses peuvent être souhaitables ; mais le soin de l'âme est nécessaire , absolument, universellement, et indispensablement nécessaire.]

2. Il applique cette position à la présente occasion—

[Il l'applique d'abord à titre de réprimande . Bien qu'il aimait Marthe, il ne s'abstiendrait pas de lui reprocher ce qu'il voyait d'anormal. Il lui dit qu'elle agissait en opposition directe avec cette vérité évidente et établie ; et que sa distraction d'esprit, résultant de « beaucoup de choses», expliquait une inattention à « une chose», qui avait plus d'importance que toutes les autres choses ensemble.

Mais, s'il la réprimandait, il était loin de montrer même cette sévérité que méritait sa pétulance. Il parlait avec une tendresse bien calculée pour se concilier son estime, et avec un sérieux propre à impressionner son esprit de l'importance du sujet [Note : Observez la répétition, Marthe, Marthe : voyez d'autres de même nature, Luc 13:34 ; Luc 22:31 .].

Heureux serait-il pour nous, si, trop profondément engagés dans les soucis du monde, nous nous rappelions cette réprimande salutaire, et la considérions comme s'adressant immédiatement à nous-mêmes.
Ensuite, notre Seigneur applique cette position d'une manière d'approbation . La part que Marie avait choisie est appelée par lui, « cette bonne part ». Maintenant, qu'est-ce que Marie avait fait ? Elle était assise aux pieds de Jésus et écoutait avec ravissement sa conversation instructive.

Elle s'était, en somme, plus occupée du bien-être de son âme que d'une vaine parade de courtoisie et de compliments. Cela pourrait bien être appelé une « bonne part » : elle était bonne selon l'estimation de Jésus, et doit l'être selon l'opinion de tous ceux qui jugent selon la vérité. Les gens en effet, quand au milieu de la gaieté et de la dissipation, le ridiculisent comme absurde : mais jamais un homme qui avait choisi ce bonpartie trouver des raisons de le condamner? Pouvons-nous concevoir un homme pieux sur son lit de mort, mettant en garde ses parents survivants contre le fait d'aimer trop leur Seigneur et de ressentir trop profondément les intérêts de leurs âmes ? Ce n'était pas un petit éloge du rôle que Marie a choisi, qu'il « ne lui soit jamais enlevé : » notre Seigneur ne l'en priverait pas ; il ne souffrirait pas non plus qu'aucun autre, hommes ou démons, ne l'enlève. Quant au cas de Marthe, l'effet en serait aussi passager que la fête elle-même : mais les fruits de l'attention de Marie devraient durer éternellement.

Gardons seulement à l'esprit cette justification de la cause de Marie, et nous ne pouvons jamais douter de quel caractère nous devrions préférer, ou de quelle conduite nous devrions imiter.]

Adresse—
1.

Ceux qui sont entièrement occupés par les poursuites de cette vie—

[Que pensez-vous, notre Seigneur aurait-il dit à Marthe, si son état avait été comme le vôtre? L'aurait-il approuvé et lui aurait-il dit que l'attention qu'elle portait à ses devoirs sociaux et relatifs était suffisante, quoiqu'elle ne se souciât pas du tout de son âme ? — — —]

2. Ceux qui, bien que professant être dévoués à Christ, sont d'un esprit mondain—

[Quelle mauvaise apparence Martha a-t-elle fait à cette occasion ! et quel peu d'encouragement tu as à suivre son exemple ! Souvenez-vous que « vous devriez être crucifié pour le monde, et le monde devrait vous être crucifié [Note : Galates 6:14 .] » — — —]

3. Ceux qui recherchent avec toute la ferveur le salut de leurs âmes—

[Vous devez vous attendre à ce que les professeurs tièdes et mondains vous condamneront autant que les impies eux-mêmes le font : et plus ils vous sont proches, plus ils peuvent peut-être montrer d'aspérité envers vous. Mais confiez votre cause à Jésus ; et il te justifiera en temps voulu. Des devoirs positifs, en effet, vous ne devez en aucun cas négliger. Mais, pendant que le monde a vos mains, laissez Jésus avoir vos cœurs — — —]

Continue après la publicité
Continue après la publicité