DISCOURS : 1503
LA FOI DU PÉCHEUR

Luc 7:50 . Et il dit à la femme : Ta foi t'a sauvée ; va en paix .

S'associer avec le monde impie n'est en aucun cas opportun pour ceux qui ont été rachetés du monde. Pourtant, il y a un certain degré de relations avec eux qui est à la fois approprié et souhaitable. Il y a un milieu entre un affect de leur société pour notre propre gratification, et une séparation méprisante d'eux. Notre Seigneur béni a montré, comme en toute chose, ainsi en cela aussi, un modèle parfait.

Invité à dîner par un pharisien, il accepta l'invitation en vue de l'instruire et de lui faire du bien ; et lorsqu'une femme qui avait été une pécheresse notoire vint le trouver chez le pharisien, il ne lui refusa pas l'admission en sa présence. , mais reçut avec bonté les expressions de sa considération, et, louant sa foi , lui donna à la fois les bénédictions et les consolations de son salut.

L'attention particulière que notre Seigneur fit de la « foi » de la femme et la récompense qu'il lui en donna, nous amène naturellement à considérer,

I. Les marques et les preuves de sa foi—

La première chose qui attire notre attention est,

1. Son zèle—

[Elle avait sans aucun doute vu plusieurs des miracles de notre Seigneur, et entendu plusieurs de ses discours; et bien qu'elle ne fût pas encore l'une de ses fidèles avouées, pourtant, ayant reçu du bien à son âme, elle désirait l'honorer de tout son pouvoir. A cet effet, elle le chercha dans la maison du pharisien et se rendit auprès de lui avec une pleine détermination pour lui montrer une marque insignifiante de son estime.
Or, cela n'expliquait pas peu de zèle.

Comme étant du sexe faible, elle était d'autant plus susceptible d'être condamnée comme officieuse, impertinente et envahissante. Et étant d'un caractère notoirement vil, elle était particulièrement odieuse à insulter et à mépriser. Mais sans se soucier de ces choses, elle est allée sans y être invitée, à la maison d'un fier pharisien (où elle était le moins susceptible de rencontrer une quelconque faveur) et (indifférente à la construction qui pourrait être mise sur sa conduite par des spectateurs censeurs, ou même au traitement qu'elle pourrait recevoir de l'un d'eux) en présence de toute la société lui a exprimé tout ce qui était dans son cœur.


Et qu'est-ce qui lui a permis ainsi de « mépriser toute honte » et de triompher de la peur de l'homme ? C'était sans doute sa foi : car l'Apôtre dit : « C'est la victoire qui vaincra le monde, c'est même notre foi. »]

2. Son humilité—

[Bien qu'elle soit déterminée à exécuter son dessein pieux, elle était soucieuse de le faire d'une manière aussi privée et modeste que possible. Elle passa donc derrière lui pendant qu'il était allongé sur le divan [Note : Ils ne s'assirent pas à table comme nous, mais se couchèrent sur des divans.], et, ayant un accès facile à ses pieds, s'y plaça, sans attirer l'attention du compagnie, ou interférer avec la conversation qui pourrait se passer à table.

C'était aussi une marque forte et une preuve de sa foi. Elle connaissait son auguste caractère, et se sentait indigne d'entrer en sa présence ; oui, elle considérait que c'était le sommet même de son ambition d'être autorisée à lui baiser les pieds. C'est ainsi que se manifesta la foi du centurion et des autres [Note : Luc 7:6 ; Marc 5:25 .

] ; et bien que, à cause de l'orgueil et de l'ignorance de leur cœur, les jeunes convertis cherchent souvent, comme Jéhu, l'attention et les applaudissements des hommes, l'humilité existera toujours dans l'âme en proportion exacte de notre foi.]

3. Sa contrition—

[A peine s'était-elle placée près du Sauveur, que tous ses péchés se présentèrent à son esprit et la remplirent d'une profonde compassion. Aussitôt, elle fondit en un flot de larmes dont elle baigna pour ainsi dire les pieds de son Seigneur, tandis qu'elle les embrassait, dans l'espoir de trouver la miséricorde de l'ami des pécheurs.
Maintenant, c'est la propriété de la foi de « regarder sur celui que nous avons transpercé, et de pleurer [Note : Zacharie 12:10 : Zacharie 12:10 .

]. " Oui, plus quelqu'un a une foi vive, plus abonde son dégoût et son horreur de soi [Note : Job 42:6 ; Ésaïe 6:5 ; 1 Timothée 1:15 .]. Nous ne pouvons donc douter que la foi soit le principe d'où découle son humiliation.]

4. Son amour—

[Pendant qu'elle pleurait sur les pieds du Sauveur, elle les essuya avec les cheveux de sa tête, les baisa et les oignit d'un onguent odoriférant. Il ne lui était pas possible de manifester des marques plus fortes de son affection.
Et n'était-ce pas aussi une preuve de sa foi ? Si elle avait été incroyante, elle n'aurait vu « aucune beauté ou élégance en Jésus » qui méritait son admiration [Note : Ésaïe 53:2 .

] : mais croyant en lui, elle le considérait comme « plus beau que dix mille, et tout à fait beau [Note : Cantique des Cantiqu 5:10 ; Cantique des Cantiqu 5:16 .] ; » selon cette déclaration de l'Apôtre, Pour ceux qui croient, il est précieux [Note : 1 Pierre 2:7 .]

5. Sa confiance—

[Elle n'aurait pas osé approcher le pharisien de cette manière, parce qu'elle savait qu'il la mépriserait dans son cœur et la rejetterait avec mépris. Mais elle ne ressentait aucune appréhension d'un tel traitement de la part du Sauveur. Elle connaissait bien sa condescendance et sa compassion ; et donc sans réserve et sans crainte, elle se jeta sur sa miséricorde.
En cela aussi, elle montra la force de sa foi.

L'incrédulité aurait suggéré bien des doutes ; Me recevra-t-il ? Daignera-t-il regarder un misérable aussi abandonné ? Mais la foi lui permit de s'approcher de lui avec une pleine persuasion, que « quiconque viendrait à lui ne devrait en aucun cas être chassé ».]
Ce n'était pas en vain qu'elle s'approchait ainsi du Sauveur ; comme nous le verrons, en considérant,

II.

Les fruits et les conséquences de sa foi—

Bien que méprisée et condamnée par le pharisien, elle fut bien récompensée par son Seigneur. Elle a obtenu de lui,

1. Le pardon de ses péchés—

[Nombreuses qu'aient été ses iniquités, elles furent toutes effacées en un instant du livre du souvenir de Dieu. Jésus, qui « avait tout pouvoir sur la terre de pardonner les péchés », lui pardonna toutes ses offenses et les « jeta, pour ainsi dire, derrière lui dans les profondeurs mêmes de la mer ». Quel fruit béni et conséquence de sa foi était-ce là ! Si elle avait subi tous les mauvais traitements qu'on aurait pu lui infliger, elle n'aurait eu aucune raison de regretter cette conduite par laquelle elle avait obtenu une bénédiction si inestimable.


Et est-ce que cela lui était particulier ? N'aurons-nous pas aussi nos iniquités pardonnées, si nous nous adressons à lui avec humilité et foi ? La grandeur de nos péchés sera-t-elle un obstacle à notre acceptation avec lui, si nous nous repentons et croyons ? Que la parole de Dieu soit jugée digne de quelque crédit, et toutes ces appréhensions disparaîtront en un instant [Note : Actes 13:39 ; Ésaïe 1:18 .] — — —]

2. Une assurance de son acceptation—

[Deux fois Notre-Seigneur lui a répété la joyeuse nouvelle, que ses péchés étaient pardonnés et que son âme était sauvée; et pour le confirmer, il la pria de partir en paix. Quel cordial cela a dû être pour son esprit affaissé ! Comme devait-elle être transportée par le son joyeux ! Et de quel confort doit-elle jouir dans la vie dans le sens de la faveur divine !
Mais cela ne lui était pas propre non plus. Il est vrai que beaucoup de vrais chrétiens n'atteignent jamais ce haut privilège : mais c'est à cause de la faiblesse de leur foi : si leur foi fonctionnait comme la sienne, si elle se manifestait par une telle humilité, une telle contrition, un tel amour, une telle confiance , avec un tel zèle, ils devraient aussi l'entendre leur dire : « Ayez bon courage ; tes péchés te sont pardonnés.

" Quoi qu'il ne doive pas le prononcer par une voix audible du ciel, ne peut-il pas le révéler à l'âme par son Esprit, et nous permettre de dire : " Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui [Note : Cantique des Cantiqu 2:16 .] ? » Oui : glorifions-le seulement au maximum de notre pouvoir, et il nous donnera une paix qui surpasse toute intelligence [Note : Philippiens 4:7 .

], et une pleine assurance d'espérance jusqu'à la fin [Note : Hébreux 6:11 . Voir aussi 2 Timothée 1:12 ; 2 Timothée 4:8 .]

3. Bonheur et gloire éternels—

[Dans la déclaration de Jésus, elle a reçu à la fois un gage et un acompte de son héritage éternel. Nous ne pouvons pas non plus douter qu'après avoir attendu son « temps fixé sur la terre », elle fut admise à la jouissance de son Seigneur dans les cieux, non plus pour pleurer à ses pieds, mais pour s'asseoir avec lui sur son trône, et participer sa gloire.
Il en sera de même pour tous ceux qui croient vraiment : « ils ne périront jamais, mais auront la vie éternelle [Note : Jean 3:16 .] » — — —]

De cette histoire, nous pouvons apprendre,
1.

La nature de la foi—

[Nous ne pouvons pas enquêter trop soigneusement sur la nature de la foi; car il n'y a rien sur lequel on fasse tant d'erreurs si funestes. La foi n'est pas un simple assentiment à quelque doctrine que ce soit ; mais c'est un principe vivant dans l'âme, qui se manifeste précisément par un tel égard pour le Christ que cette femme manifesta à cette occasion. Pourrions-nous alors vérifier si notre foi est authentique et salvatrice ? demandons-nous si elle nous conduit au Christ, malgré tous les obstacles du dehors ou du dedans, avec humilité et contrition, avec amour et confiance ? Car à mesure que nous abondons dans ces grâces, ou que nous en sommes dépourvus, nous possédons ou sommes dépourvus d'une foi vivante.]

2. L'excellence de la foi—

[Admirables étaient les grâces que cette femme exerçait; pourtant aucun d'eux n'a été remarqué par notre Seigneur : il les a tous négligés ; et ne remarqua que ce qui était le moins apparent, et que tout le monde aurait négligé , à savoir sa foi. Il savait que c'était la racine ou le principe d'où sortaient toutes ses autres grâces. C'est ce qui l'a amenée à l'honorer ainsi ; et c'est pourquoi il décida de l'honorer. Et ne doit-il pas être excellent ce qu'il considérait si haut, si studieusement recherché, et si éminemment distingué ?

Mais qu'est-ce qu'il assigne ici à sa foi ? ce n'est rien de moins que le salut de son âme : il passe par toutes ses autres grâces comme n'ayant aucun poids ni aucune influence dans sa justification devant Dieu, et précise sa « foi » comme celle qui l'a « sauvée ». Est-il possible de lui conférer une plus haute mention élogieuse que celle-ci ?

Si l'on demande, pourquoi la foi se distingue ainsi de toutes les autres grâces ? répondons-nous, c'est parce que la foi nous unit au Sauveur, et nous intéresse par là à tout ce qu'il a fait et souffert pour nous : mais cela ne peut être dit d'aucune autre grâce ; et par conséquent, bien que toute autre grâce orne l'âme, aucune grâce que la foi ne la sauvera .

Cherchons tous à atteindre des sentiments justes sur ce point le plus important, et prions avec les apôtres : « Seigneur, augmente notre foi. »]

3. La condescendance du Christ envers les pénitents croyants—

[Si une personne d'un caractère abandonné, même si sa conduite a changé, venait à nous au milieu d'une société, et cette société d'un ordre supérieur et de la caste pharisienne, et devait exprimer une telle affection pour nous, notre fierté serait appropriée. se lever; et, tandis que nous rougissions de la dégradation que nous semblions subir, nous serions prêts à le condamner pour son intrusion intempestive, ou peut-être à soupçonner qu'il était dérangé dans son esprit.

Mais Jésus s'estimait honoré par les témoignages de la considération de la femme : et, bien qu'il ne pouvait que savoir quelles réflexions seraient jetées sur son caractère à cause de sa bonté envers elle, il justifia sa conduite et récompensa richement ses bonnes attentions.
Ainsi fera-t-il à tout pénitent croyant. Il compensera les railleries d'un monde incrédule par des marques manifestes de son approbation.

Il ne tiendra pas compte de la quantité ou de la qualité des infractions passées d'un homme ; mais parlera de paix à son âme, et en son temps « essuiera toutes les larmes de ses yeux » pour toujours. O que nous puissions tous considérer cela et en faire l'expérience à notre joie éternelle !]

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