Horae Homileticae de Charles Simeon
Matthieu 23:37
DISCOURS : 1394
COMPASSION DU CHRIST ET OBSTINAT DE L'HOMME CONTRASTES
Matthieu 23:37 . O Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui t'ont été envoyés, combien de fois aurais-je rassemblé tes enfants, comme une poule rassemble ses poulets sous ses ailes, et vous ne le feriez pas !
L'inimitié du cœur humain contre Dieu, visible comme elle l'est dans toute notre conduite, ne se découvre rien de plus que dans le traitement qui a été montré de tout temps à ses fidèles serviteurs. On pourrait bien s'attendre à ce que les personnes chargées par le gouverneur de l'univers d'instruire et de réformer l'humanité soient accueillies avec toute expression d'amour et de gratitude. Mais un fait historique a exclu une possibilité de réponse à cette question âpre de notre Seigneur : « Lequel des prophètes vos pères n'ont-ils pas persécuté ? Néanmoins, Dieu dans une miséricorde infinie, après qu'une multitude de messagers eurent été cruellement mis à mort successivement, se dota d'envoyer son Fils unique et cher, avec des lettres de créance indiscutables, avec une autorité sans pareille, avec une compassion infinie.
Pourtant, même son ministère n'a pas réussi. L'obstination de l'homme résista à toutes ses aimables sollicitations ; et l'a contraint, jusqu'à son dernier souffle, à témoigner contre son pays dévoué comme auto-ruiné et auto-condamné.
Les mots dont nous sommes saisis nous amèneront naturellement à considérer,
I. La tendre compassion du Christ—
La comparaison par laquelle Notre-Seigneur illustre sa propre tendresse est admirablement calculée pour impressionner et édifier nos esprits. Elle est familière à tous, et donc intelligible à la moindre capacité : en même temps elle nous donne une idée aussi juste de l'angoisse parentale que n'importe quelle image peut en véhiculer. Une poule, observant un oiseau de proie planant au-dessus de ses petits, déclenche instantanément une alarme et les appelle pour se protéger. Ainsi notre Seigneur béni a averti les pécheurs aux jours de sa chair : et ainsi il les avertit encore,
1. Par sa providence—
[Toutes les dispensations de la Providence, qu'elles se rapportent au monde en général, ou à nous-mêmes en particulier, ont une voix qui peut être entendue avec facilité et interprétée avec certitude. Qu'elles soient de nature plus douloureuse ou plus agréable, elles peuvent également être considérées comme des appels à se détourner du péché et à rechercher notre bonheur en Dieu. Et si nous avions été aussi attentifs aux préceptes de la raison que les poulets le sont à l'impulsion de leur instinct naturel, nous serions depuis longtemps tournés vers les réprimandes de Dieu, « et conduits par sa bonté à la repentance ».]
2. Par sa parole—
[Quels sont tous les avertissements, les invitations, les promesses de l'Évangile mais autant d'expressions de cette tendre considération que le Christ porte à son peuple [Note : Proverbes 1:22 . Ésaïe 55:1 . Jean 7:37 .
] ? Assurément, si nous ne sommes pas plus sourds que la vipère, nous ne pouvons que reconnaître qu'en tout cela le Christ nous parle et nous supplie de fuir la colère à venir. D'ailleurs, toutes les fois que les ministres de l'Evangile nous ont parlé au nom du Christ, notre adorable Sauveur s'est adressé à nous par leur bouche.]
3. Par son Esprit—
[Il n'y a personne d'aussi obstiné, mais il a ressenti, et ressent peut-être encore occasionnellement, des convictions et des remontrances en son sein, des avertissements secrets de se repentir et de se tourner vers Dieu. Nous les appelons proprement « la voix de la conscience » ; mais ils sont aussi la « voix du Christ », cette « petite voix douce » par laquelle il nous invite à chercher son visage. Et en eux, non moins que dans la parole écrite, nous avons une démonstration du souci que le Christ a pour le bien-être de nos âmes, et de sa sollicitude à nous rassembler sous l'ombre de ses ailes.]
Mais ces efforts, au lieu de étant rétribués comme il se doit, ne nous donnent qu'une occasion de contempler,
II.
L'obstination implacable de l'homme—
Au milieu de toutes ces ouvertures de miséricorde, l'homme reste insensible, et,
1. Nie qu'il existe un danger—
[Le Sauveur voit la loi dénoncer sa malédiction contre nous, et la justice dégainant son épée pour imposer ses terribles sanctions, et l'enfer s'ouvrir pour nous engloutir rapidement, et les anges déchus, en tant que ministres de la vengeance de Dieu, prêts à concourir à nous exécuter la punition que nous méritons. De ces choses il nous avertit : mais nous, comme les habitants de Sodome, rions des jugements imminents, et, parce que nous ne les voyons pas de nos yeux, nions leur existence.
Qu'il est lamentable que nous soyons plus stupides et incrédules que la création brute ; et que notre conduite, au lieu d'être adaptée aux plus nobles facultés dont nous jouissons, devrait être en parfait contraste avec les leurs !]
2. Se contente de faux refuges—
[Lorsque nous ne pouvons plus nier l'existence d'un danger, nous recherchons alors les refuges qui conviendront le mieux à nos sentiments naturels et nous laisseront le plus libre de suivre nos propres voies. Beaucoup se présentent rapidement à notre vue. Quelque repentir, quelque réforme, quelques aumônes, quelques observances religieuses offrent, comme nous l'imaginons, une ample sécurité pour nos âmes, tandis qu'ils n'exigent pourtant pas un grand exercice d'abnégation pour s'y enfuir.
Mais en choisissant ces refuges de mensonges, nous renonçons au Sauveur : nous nous détournons de cet adorable « Shiloh, à qui doit être le rassemblement du peuple » ; et nous exposer à une destruction inévitable et éternelle.]
3. Préfère les plaisirs temporels et charnels à ceux qui sont spirituels et éternels—
[Lorsque la nécessité de fuir vers Christ pour se réfugier n'est pas reconnue, les vanités du monde sont en concurrence avec notre devoir envers lui, et sont préférées à la sécurité qu'il offre. Ainsi, les appels du Sauveur sont ignorés. Les poulets, bien qu'occupés à ramasser leur nourriture, ne négligeront pas l'appel de leurs parents : mais l'homme pécheur s'obstine à poursuivre quelque poursuite favorite ; et la plainte dans le texte est entièrement vérifiée, « Combien de fois je le ferais, mais vous ne le feriez pas ! »]
Améliorons ce sujet d'une manière,
1.
Demande-
[Avons-nous jamais senti notre danger de périr et pris refuge sous les ailes de notre Rédempteur ? Nous ne pouvons être embarrassés pour répondre à cette question, si seulement nous consultons les archives de notre propre conscience. La nécessité de fuir ainsi vers Christ est clairement suggérée dans l'image devant nous, et attestée par d'innombrables autres passages des Saintes Écritures. Sachez donc que si votre propre cœur vous condamne, vous avez en vous la preuve que vous êtes encore exposé à la colère de Dieu. tremblez à cette pensée, et fuyez sans tarder vers le refuge qui vous est offert !]
2. Admonition—
[Il est inutile de nier notre danger. Si les poulets impuissants devaient ignorer l'appel de leurs parents, dans l'idée que l'avertissement qui leur a été donné était le résultat d'une peur sans fondement, leur déni du danger les libérerait-il de celui-ci ? Leur présomption n'apporterait-elle pas sur eux la destruction même qu'ils refusaient de fuir ? Il en sera ainsi de ceux qui méprisent la voix du Sauveur. Leur sécurité sera leur ruine.
Ils ne seront pas non plus plus en sécurité s'ils se contentent de s'approcher de lui dans les ordonnances, tandis qu'ils tardent à se cacher tout à fait à l'ombre de ses ailes. C'est là seulement qu'ils peuvent trouver une protection : et s'ils ne sont pas « trouvés en lui », la « colère de Dieu s'abattra sûrement sur eux au plus haut point ». Soyez donc reconnaissants qu'après que tant d'appels aient été méprisés, la voix de la miséricorde résonne encore dans vos oreilles.]
3. Encouragements—
[Qui est-ce que le Sauveur appelle ? L'innocent, le bon, le vertueux ? Non; mais ceux qui s'étaient enveloppés les mains dans le sang de tous ses serviteurs martyrs : et ceux-là, il les appelle avec la plus tendre compassion : « O Jérusalem, Jérusalem ! , s'ils périssent, ils seront les seuls auteurs de leur propre destruction : « Combien de fois je vous aurais rassemblé, mais pas vous ! Sachez donc, bien-aimés, que vos anciens péchés, aussi nombreux ou odieux soient-ils, ne seront pas un obstacle à votre acceptation, si seulement vous vous enfuyez vers le Christ.
Il pleure sur toi, comme il pleurait autrefois sur la Jérusalem meurtrière ; et il vous déclare que « quiconque viendra à lui, il ne le chassera en aucun cas. » Rappelez-vous que, si vous périssez, ce ne sera pas par manque de volonté en Christ de vous sauver : et que cette même considération, qui est maintenant si encourageante, vous remplira un jour d'une angoisse inconcevable ; « Le Christ le ferait, mais je ne le ferais pas . » ne laissez pas cette réflexion aigrir votre état éternel ; mais maintenant laissez votre réticence être surmontée ; et obéis à la voix qui ne t'avertit que pour ton bien.]