Horae Homileticae de Charles Simeon
Matthieu 23:8
DISCOURS : 1393
NOTRE RELATION AU CHRIST ET AUX AUTRES
Matthieu 23:8 . L'un est votre Maître, même Christ ; et vous êtes tous frères .
L'esprit de l'homme affecte naturellement la prééminence et le pouvoir : et c'était particulièrement l'habitude des scribes et des pharisiens du temps de notre Seigneur. Il leur montra la haine d'une telle disposition et en garda fortement ses disciples ; leur montrant que le Messie seul devait être considéré comme la source et le centre de toute autorité ; et qu'eux, de quelque rang qu'ils fussent, devaient se considérer comme frères.
Maintenant, en traitant cette admonestation, je la considérerai,
I. Avec une référence immédiate au sujet en cours—
Deux choses que notre Seigneur béni a conçu pour enseigner à ses disciples ;
1. Ne pas affecter la prééminence pour eux-mêmes—
[« Rabbi » était un titre qui exprimait le plus grand respect possible : et c'est pourquoi les scribes et les pharisiens en appréciaient si affectueusement. Il attribuait en effet à la personne ainsi désignée un degré très élevé de sagesse ; telles qu'elles le justifiaient en dictant aux autres, et en faisant énoncer ses sentiments comme une loi. Mais notre bienheureux Seigneur veut qu'il sache qu'il n'y a pas de sagesse qui ne dérive de lui, ni d'autorité qui ne procède de lui ; et que, par conséquent, tous doivent se tourner vers lui, et lui seul, comme donnant la loi à son peuple, et comme réglant, à tous égards, tout ce qui se rapporte soit à leur foi, soit à leur pratique — — —]
2. Ne pas usurper l'autorité sur les autres—
[De même que « Christ est le seul Maître de tous », ainsi est « Dieu Tout-Puissant le Père de tous » : tous sont donc des compagnons de service dans la même maison et des « frères » dans la même famille. Il y a, en effet, différents offices à remplir par les serviteurs ; mais aucun serviteur n'est libre d'exercer une autorité indépendante : et il y a aussi des âges différents parmi les frères ; mais dans leurs sentiments l'un envers l'autre, ils ne sont pas l'un d'eux pour oublier un instant la relation dans laquelle ils se trouvent.
Au lieu de se dominer les uns les autres, ceux qui détiennent l'autorité la plus élevée devraient daigner occuper la place la plus basse dans les offices de l'amour, tout comme notre Seigneur béni lui-même l'a fait lorsqu'il a lavé les pieds de ses disciples [Note : v. 11. avec Jean 13:13 .] — — —]
Mais comme cette vue des mots est plutôt pour les personnes qui prennent la tête dans l'Église, je vais procéder à les remarquer,
II.
Dans une vue plus générale et étendue—
« Nous n'avons qu'un seul maître, le Christ »—
[O frères, pensez combien « de nombreux seigneurs ont dominé sur vous », et combien gravement vous avez négligé l'œuvre que le Christ vous a confiée ! Souvenez-vous, je vous prie, que, comme dans nos familles, chaque serviteur a son propre travail qui lui est assigné, et qu'il est censé l'accomplir au jour le jour ; ainsi avez-vous votre fonction propre à accomplir dans la famille du Christ : et vous devriez pouvoir, à la fin de chaque jour, dire comme le Christ lui-même l'a fait : « Père, je t'ai glorifié sur la terre ; J'ai terminé l'œuvre que tu m'as donnée à faire » — — —]
Quant à tous nos frères chrétiens, ce sont nos « frères » —
[Notre Seigneur n'a pas eu l'intention d'interdire les titres de distinction.
Il est nécessaire que certains soient appelés par le nom de « Père » et d'autres par le nom de « Maître ». Ce qui est défendu ici, c'est d'affecter de tels titres, comme marques de haute distinction, et comme moyens d'une grande autorité. L'humilité est ce que Notre-Seigneur approuve et qui est le fruit propre du christianisme dans l'âme. Dans une famille, tous sont studieux pour promouvoir le bien-être de chacun et prêts à faire des sacrifices pour le bien de chacun. C'est l'esprit que nous devons cultiver envers tous les membres du corps mystique du Christ, oui, et envers chaque individu de l'humanité — — —]
Apprenez ici, mes frères,
1.
La nature sublime du christianisme, comme formant le caractère des individus—
[Le christianisme ne règle pas seulement la conduite extérieure, mais forme l'habitude de l'esprit à l'humilité et à l'amour — — —]
2. La tendance bénie du christianisme, comme contribuant au bien-être de la communauté—
[Quel monde serait-ce, si tous étaient amenés à cette norme de moralité, à cet exercice de bienveillance mutuelle ! Regardez l'Église primitive, et là vous la voyez réalisée [Note : Actes 2:44 .]. qu'elle se réalise parmi nous ; et que chacun de nous dans nos sphères respectives puisse ainsi briller comme des lumières dans le monde ! — — —]