Horae Homileticae de Charles Simeon
Nombres 10:35,36
DISCOURS : 149
PRIÈRE DE MOSE POUR L'ENLÈVEMENT ET LE REPOS DE L'ARCHE
Nombres 10:35 . Et il arriva que lorsque l'arche s'avança, Moïse dit : Lève-toi, Seigneur, et que tes ennemis soient dispersés ; et que ceux qui te haïssent fuient devant toi. Et quand il s'est reposé, il a dit: Retourne, ô Seigneur, vers les nombreux milliers d'Israël.
Le patriotisme, selon l'acception générale du terme, consiste en un respect si partiel pour notre terre natale, qu'il ferait avancer les intérêts de son propre pays aux dépens de tous les autres, et foulerait aux pieds les droits les plus sacrés de la justice pour atteindre de ses extrémités. Dans cette vue, ce n'est pas mieux qu'un manteau spécieux pour la cruauté et l'oppression : mais, une fois libéré de l'égoïsme et de l'injustice, c'est un bon principe, et presque allié à la religion elle-même.
Tel était le patriotisme de Moïse : il souhaitait bonne chance à son propre pays et cherchait à promouvoir ses meilleurs intérêts. Il est vrai qu'il cherchait à occuper le territoire d'autrui ; mais son droit à leur terre était fondé sur l'octroi de Jéhovah lui-même, le grand propriétaire du ciel et de la terre ; et son désir de le posséder n'est pas né d'une soif de domination. , mais dans la persuasion que sa possession était combinée avec des bénédictions spirituelles, et tendrait autant à l'avancement de l'honneur de Dieu que du bien d'Israël.
Il ne voulait de mal à personne, pas plus qu'ils n'étaient ennemis du Dieu Tout-Puissant : c'était leur opposition à LUI qu'il priait pour qu'elle soit rendue inefficace. Tout son désir était qu'Israël pût être heureux en leur Dieu, et dans la possession ultime des privilèges dont Dieu, dans sa souveraine miséricorde, les avait destinés à jouir. C'était le seul objet pour lequel il priait, chaque fois que l'arche se retirait et chaque fois qu'elle devenait stationnaire. Et de sa prière, nous pouvons apprendre ce que nous devons aussi faire,
I. En temps d'épreuve—
Il ne faut pas s'attendre à ce que nous traversions ce désert sans rencontrer de multiples épreuves sur notre chemin. L'Église d'autrefois avait beaucoup à affronter ; et il en va de même pour tout individu qui avance vers la Canaan céleste — — — Mais notre aide est en Dieu : et c'est à Lui que nous devons regarder,
1. Dans la prière sincère—
[La prière est le moyen désigné pour obtenir le secours d'en haut : et elle prévaudra lorsqu'elle sera pressée avec une fervente importunité — — — Les mains levées de Moïse ont prévalu contre Amalek plus que l'épée de Josué : nous ne pouvons pas non plus douter que, dans tous leurs voyages, le Les Israélites devaient une grande partie de leur sécurité à son intercession continuelle. Sans la prière, toute l'armure chrétienne le laisserait exposé aux assauts de ses ennemis : mais, avec elle, il est tout à fait invincible — — —]
2. En humble confiance—
[Aussi nombreux ou puissants que soient nos ennemis, nous devons nous rappeler que « Celui qui habite dans les hauteurs est plus puissant ». « S'il est pour nous, nul ne peut avec aucun effet être contre nous. » Avec son aide, « un ver battra les montagnes » — — — Il est manifeste que Moïse n'a jamais douté un seul instant de la toute-suffisance de Jéhovah ; craint avec cette pensée : « Le Seigneur est dans son saint temple ; le trône du Seigneur est dans les cieux » — — —]
3. Dans l'attente confiante—
[Moïse n'a pas prié comme un Dieu inconnu, mais comme un Dieu qu'il savait par expérience être « abondant en bonté et en vérité ». Ainsi, nous devrions avoir nos attentes élevées : nous devrions demander avec foi, persuadés et assurés que « Dieu fera plus pour nous que nous ne pouvons demander ou penser » nous-mêmes à l'étroit dans notre Dieu.]
Semblable à ceci devrait être notre conduite,
II.
Dans les saisons de repos—
Il y avait même à l'âge apostolique des périodes où « les Églises se reposaient » : et il y a des périodes de repos relatif que les saints connaissent à chaque époque. Mais celles-ci sont lourdes de danger pour l'âme autant que des temps d'épreuve. À ces saisons, nous sommes susceptibles de relâcher notre vigilance et d'être « installés sur nos lies ». Il nous revient donc, alors plus spécialement, de rechercher la présence de notre Dieu ; le chercher,
1. Comme notre seule sauvegarde—
[Moïse ne s'est jamais cru en sécurité mais sous la protection divine. C'est pourquoi il était aussi soucieux d'avoir Dieu présent avec son peuple dans leurs lieux de repos que dans leurs déplacements. Nous aussi, bien qu'apparemment en paix, devons nous rappeler que « le lion rugissant qui cherche à nous dévorer » ne se repose jamais ; il va toujours et est prêt à « profiter de nous » à notre perte.
En Dieu, et en lui seul, est notre salut. S'il nous guide, nous ne nous tromperons pas : s'il nous soutient, nous ne tomberons pas : s'il est un mur de feu autour de nous, nous pouvons défier tous les assauts de la terre et de l'enfer — — —]
2. Comme notre bonheur suprême—
[A aucun moment nous ne devons nous laisser reposer dans les jouissances créées : elles ne sont alors propices au vrai bonheur que lorsque nous pouvons jouir de Dieu en elles. Tous, sans lui, est mais « comme le bruit des épines sous un pot » - - - Avoir sa présence dans les ordonnances, et dans le placard, et dans nos coeurs, c'est la vie, c'est la paix, cela est « une joie indicible et glorifiée.
« C'est donc ce que nous devrions convoiter au-delà de tout bien créé ; et à chaque instant que nous sommes privés de ce , nous devrions considérer comme perdu à tous les grands buts et objectifs de la vie - - -]
Adresse—
1.
Ceux qui ignorent Dieu—
[Ne méprisez pas l'idée de communion avec Dieu : il vient un temps où vous-mêmes le souhaiterez. Un mourant est en effet un objet pitoyable sans la présence divine. Mais si nous ne le cherchons pas maintenant , quelle raison avons-nous de l'attendre dans une heure mourante ? — — —]
2. Ceux qui se livrent à des peurs incrédules à son égard—
[Comment déshonorez-vous le Dieu d'Israël! Voyez comme il s'occupait de son peuple d'autrefois, le précédant dans ses voyages, et demeurant avec lui dans ses lieux de repos : et n'est-il pas toujours le même Dieu ? rougissez et ayez honte, que vous ayez toujours limité son pouvoir et sa grâce. Ne vivez près de lui que dans l'exercice de la foi et de la prière, et vous ne pourrez qu'être heureux dans le temps et dans l'éternité.]
3. Ceux qui apprécient sa présence—
[Soyez, comme Moïse, de vrais patriotes. Considérez « les nombreux milliers d'Israël » et laissez-les toujours avoir un souvenir dans vos prières. Recherchez pour eux, ainsi que pour vous-mêmes, la bénédiction et la protection de Dieu. Être intercesseurs pour l'Église est un travail digne de l'attention des plus hauts potentats : en même temps « la prière fervente efficace d'un juste », si bas qu'il soit dans l'échelle de la société, « sert beaucoup ». Et ceux qui apportent des bénédictions de clown sur l'Église par la prière, seront sûrs d'en avoir une grande partie reposant sur leurs propres âmes.]