DISCOURS : 800
LA CONSÉQUENCE DE LA PARESSE

Proverbes 20:4 . Le paresseux ne labourera pas à cause du froid : c'est pourquoi il mendiera dans la moisson, et n'aura rien .

Les ARGUMENTS de l'analogie, quand l'analogie elle-même est juste, sont faciles à appréhender, et bien calculés pour convaincre l'esprit : et une excellence distinguée du Livre des Proverbes est. qu'il regorge de tels arguments : et sans aucun énoncé formel de prémisses et de conclusions, nous présente la vérité en brefs aphorismes sentencieux, clairs, évidents, incontestables. Quiconque a fait la moindre observation sur les affaires humaines doit avoir vu les mauvaises conséquences de négliger nos propres affaires dans la vie, que ce soit dans l'élevage, le commerce, ou toute autre ligne : et il est facile d'en déduire que des conséquences similaires doivent accompagner une négligence de nos devoirs chrétiens.

Il n'est pas non plus nécessaire que cette analogie nous soit toujours signalée : toute la portée de ce livre divinement inspiré nous conduit naturellement à faire une amélioration spirituelle des allusions, qui, dans leur sens littéral, ne s'appliquent qu'aux choses de cette vie. .
Considérons donc dans cette vue,

I. La conduite du paresseux—

Les devoirs de l'agriculteur et du chrétien exigent de l'industrie —
[C'était une partie de la malédiction introduite par le péché, que l'homme obtienne son pain à la sueur de son front : la terre ne nous donnera rien d'autre que des ronces et des épines. à moins que nous ne donnions beaucoup de peine à sa culture. Notre attention doit être sans relâche : ce n'est pas le labeur d'un mois ou d'une année qui suffira : nous devons répéter encore et encore les mêmes processus, afin de nous prémunir contre les mauvaises herbes nuisibles qui l'envahiraient, et chérir le bon semences, que nous voulons qu'il produise.

Ainsi aussi le chrétien doit-il s'efforcer de produire les fruits de la justice. Son cœur est prolifique en ce qui est mal, mais stérile en ce qui est bien : il doit donc chaque jour contrecarrer ses penchants naturels, et nourrir les saints désirs qui ont été semés en lui. La même œuvre de repentance et de foi doit être continuellement renouvelée, jusqu'à ce que le Seigneur lui-même vienne faire sa moisson.

]
Pourtant, sommes-nous toujours prêts à négliger notre travail sur des prétextes futiles —
[Un souci de l'intérêt temporel triomphera souvent de la paresse naturelle des hommes et les incitera à la diligence dans leurs diverses vocations. Pourtant, il existe de nombreux cas où l'indulgence de la paresse rend les hommes aveugles à leur propre bonheur et sourds aux cris de leurs familles en détresse. En ce qui concerne les préoccupations spirituelles, une indisposition au travail prévaut universellement.

Le travail de l'âme est ennuyeux et difficile ; et chacun le juge tout à fait inutile, ou désire le différer le plus longtemps possible. Mais il est observable que le paresseux ne dit pas absolument : « Je déteste mon travail, et donc je ne le ferai pas ; il dit encore moins : « Je suis déterminé à ne jamais labourer du tout », mais il trouve une excuse pour négliger ce qu'il est opposé à faire ; et fixe sur quelque moyen, qui, dans certaines circonstances et dans une certaine mesure , pourrait être suffisant.

Ainsi le chrétien ne dit pas : « Je hais la repentance et la foi en Christ ; encore moins se résout-il à ne jamais se repentir et croire : mais il a toujours quelque raison sous la main pour différer ce travail désagréable, et se promet une saison plus convenable, avant l'heure des labours ; être entièrement décédé. Il a les soucis d'une famille, ou la pression des affaires, ou quelque chose qui lui sert d'excuse : mais, à l'examen, on trouvera soit une simple excuse, soit une raison, sur laquelle il insiste fort indûment ; s'en servir pour justifier une négligence totale et habituelle, alors que, tout au plus, elle ne rendrait compte que d'une omission partielle et occasionnelle.

Mais comme un cultivateur qui doit céder à une telle disposition est appelé par Dieu lui-même « un paresseux », ainsi nous sommes sûrs que celui qui, sous des prétextes aussi futiles, met fin à ses devoirs chrétiens, ne recevra pas une meilleure appellation au jour de jugement que celui d'un « serviteur méchant et paresseux ».]

Mais quiconque trouvera une telle conduite, il aura enfin des raisons de déplorer,

II.

Les conséquences de cela—

Comme l'industrie et la richesse, ainsi l'oisiveté et le besoin, sont très étroitement liés...
[Des circonstances se produisent dans ce monde pour interrompre l'opération naturelle des causes et des effets : mais en général , là où la subsistance de tout homme dépend de son travail, les conséquences de la paresse ou de l'activité sera tel que l'on pourrait s'y attendre. Dans les choses spirituelles, la règle est absolue et invariable. Le progrès de chaque homme sera selon son travail.

Certains en effet peuvent jouir plus de confort que d'autres, pour d'autres causes que leur propre diligence : mais la réelle compétence de chacun dans la grâce sera proportionnée à l'amélioration qu'il fait des talents qui lui sont confiés : sans rien altérer du tout à la grâce de Dieu, nous pouvons affirmer avec certitude, que la différence entre un chrétien et un autre en ce qui concerne la victoire sur le péché et le bonheur dans la vie divine, doit être attribuée dans une très grande mesure à leurs différents degrés de vigilance dans les devoirs secrets.]

Cette vérité n'apparaîtra cependant dans toute son étendue qu'au jour du jugement :
[Au moment de la moisson, les soins ou la négligence du cultivateur apparaîtront très clairement ; et, si nous supposions qu'un homme a complètement négligé la culture de ses champs, il se trouverait dans la misère, tandis que d'autres seraient rassasiés d'abondance ; et, s'il était réduit à mendier, il ne trouverait personne pour plaindre sa triste condition. .

Mais sa situation, pour déplorable qu'elle soit, n'est pas comparable à celle d'un chrétien négligent au jour du jugement. Il verra les autres récolter une moisson glorieuse, alors qu'il ne lui est même pas permis de glaner une oreille : il verra les autres « couronnés de gloire, d'honneur et d'immortalité ». tandis qu'il ne lui reste plus que « l'indignation et la colère, la tribulation et l'angoisse ». Les vierges folles, qui dormaient alors qu'elles auraient dû se procurer de l'huile pour leurs lampes, vinrent et plaidèrent en vain pour l'admission, quand la porte fut une fois fermée contre elles : seules les vierges sages furent autorisées à participer à la fête nuptiale.

De la même manière, le Riche, qui ne vivait que selon la chair, cherchait en vain une goutte d'eau pour adoucir son angoisse, tandis que Lazare, qui avait vécu à de plus nobles desseins, avait une plénitude de joie dans le sein d'Abraham. Ainsi en sera-t-il aussi de tous, quand arrivera la grande moisson : ceux qui avaient amélioré leur saison de grâce, participeront à la gloire ; tandis qu'eux, qui l'avaient gaspillé dans la paresse et l'auto-indulgence, récolteront les fruits de leur folie, dans la honte méritée, dans le besoin perpétuel, dans une misère sans relâche, impitoyable, éternelle.]

Candidature—
1.

Au vu de ce sujet, ayons honte de nous-mêmes—

[Combien de temps notre saison de grâce a-t-elle été prolongée : et quel peu d'amélioration en avons-nous fait ! Combien sommes-nous aptes à céder à la paresse et à différer le plus important de tous les devoirs sous des prétextes légers et frivoles, dont nous savons d'avance qu'ils ne satisferont jamais notre juge ! Mais qu'est-ce qui peut jamais égaler cette folie ? Un paresseux dans les choses temporelles peut trouver quelqu'un pour plaindre sa détresse ; et peut apprendre de son expérience à s'amender.

Mais qui aura jamais pitié du pécheur qui s'auto-ruine ? Ou quelle autre possibilité d'amendement lui sera offerte ? Commençons donc et poursuivons sans rémission l'œuvre de nos âmes. Laissons « labourer le terrain en friche et semer dans la justice », sachant avec certitude que « la main diligente nous rendra riches » et que « si nous semons dans les larmes, nous moissonnerons dans la joie ».]

2. Regardons avec ferveur la future moisson—

[Le cultivateur attend avec patience, dans l'attente que la récolte récompensera ses travaux. Et notre moisson ne récompensera-t-elle pas tous les efforts que nous pouvons utiliser, et tout l'abnégation que nous pouvons exercer ? Mettons donc en avant toutes les énergies de nos âmes pour nous préparer à ce jour. Ne souffrons ni difficultés ni découragements pour apaiser nos ardeurs ; mais « quoi que notre main trouve à faire, faisons-le de notre force », « et d'autant plus que nous voyons le jour approcher ».]

Continue après la publicité
Continue après la publicité