DISCOURS : 678
LE MAL ET LE DANGER DE L'INGRATITUDE

Psaume 106:21 . Ils oublièrent Dieu leur Sauveur, qui avait fait de grandes choses en Egypte ; des oeuvres merveilleuses au pays de Cham, et des choses terribles au bord de la mer Rouge. C'est pourquoi il dit qu'il les détruirait, si Moïse, son élu, ne s'était tenu devant lui dans la brèche, pour détourner sa colère, de peur qu'il ne les détruisît.

Il n'y a guère de péché plus fortement réprouvé dans l'Écriture que l'ingratitude. Dans le catalogue que nous donne l'Apôtre des crimes commis par le monde païen, l'ingratitude envers Dieu est particulièrement spécifiée comme l'une des plus odieuses et inexcusables [Note : Romains 1:21 .]. Et les jugements dénoncés contre l'un des saints les plus éminents pour un seul cas de celui-ci, prouvent sans conteste, combien cela doit être odieux aux yeux de Dieu [Note : 2 Chroniques 32:25 .]. En améliorant l'exemple enregistré dans le texte, nous allons,

I. Considérez l'histoire mentionnée—

[L'histoire à laquelle notre texte fait allusion est si bien connue qu'il n'y a pas besoin de beaucoup de mots pour l'enregistrer ou l'expliquer. Il y avait des miséricordes accordées aux Israélites en Egypte, comme jamais auparavant depuis la fondation du monde — — — Mais ils oublièrent bientôt leur libérateur tout-puissant, et adorèrent un veau d'or à sa place. Cela excita à juste titre l'indignation de Dieu et le détermina à les détruire.

Mais Moïse, ayant déjà jeûné quarante jours et quarante nuits, se prosterna devant Dieu, et, pendant quarante jours et quarante nuits, ne mangea ni ne but, mais intercéda en faveur de ce peuple rebelle. Dieu, en réponse à son intercession, a évité le coup et s'est abstenu de les punir selon leurs mérites [Note : Exode 32:8 .]

II.

Appliquez-le aux circonstances existantes—

[Nous n'avons pas besoin de vous rappeler quelles grandes choses Dieu a récemment faites pour nousaussi en Egypte [Note : C'était le premier jour de jeûne après la victoire de Lord Nelson près du Nil, 1800.]. Sauf dans l'histoire de la nation juive, il n'y a guère de victoire enregistrée dans les annales du monde qui soit plus glorieuse ou plus complète que celle qui nous a été accordée. Mais comment avons-nous rétribué le Seigneur ? Au début, comme les Juifs, nous voulions rendre gloire à Dieu et chanter sa louange : mais l'impression n'est-elle pas passée ? et n'avons-nous pas honteusement « oublié notre bienfaiteur ? » — — — Bien que la colère de Dieu s'échauffe contre nous, pour nous consumer pour une telle ingratitude — — — Nous ne pouvons pas non plus l'attribuer à autre chose qu'aux intercessions du peuple de Dieu pour que sa colère n'ait pas éclaté contre nous, comme contre Koré et ses compagnie, pour nous détruire complètement.]

III.

En déduire quelques observations convenables—

Observer,

1. Le devoir d'intercession secrète—

[Il nous est commandé de prier pour tous les hommes, et spécialement pour les rois et tous ceux qui détiennent l'autorité. Oui, même à Babylone, on enseignait aux Juifs à prier pour la paix et la prospérité de leurs oppresseurs mêmes : combien plus devrions-nous alors intercéder pour notre pays natal, où nous jouissons de toutes les libertés que nous pouvons désirer ! Qu'on ne dise pas que nos gouverneurs ne méritent pas nos prières ; car l'injonction de prier pour les rois fut prononcée sous le règne de Néron, qu'un prince plus méchant ne pouvait exister. Faisons donc une conscience de ce devoir ; car si nous savons ne pas intercéder pour les autres, nous n'avons aucune raison de penser que nous ayons jamais bien vu la valeur de nos propres âmes.]

2. Le bénéfice des jeûnes publics—

[L'honneur que Dieu a mis sur les jeûnes publics est bien connu de tous ; et ses réponses aux supplications unies ont été aussi éclatantes que la main de Dieu pouvait les faire. La victoire donnée à Josaphat [Note : 2 Chroniques 20:12 ; 2 Chroniques 20:15 .

], le répit à Ninive [Note : Jean 3:10 .], et la délivrance à Pierre le jour même avant sa destruction prévue [Note: Actes 12:5 .], prouvent suffisamment que Dieu entendra les prières unies de son peuple. En effet, si un seul homme, Moïse, l'emportait ainsi pour le salut de toute une nation, quelle délivrance les nations ne devraient-elles pas recevoir, si elles s'unissaient toutes dans la prière ! Si quelques individus seuls pleurent le pays, ils auront au moins quelques marques de faveur particulière pour eux-mêmes, bien qu'ils ne réussissent pas à détourner la colère de Dieu de la nation dans son ensemble [Note : Ézéchiel 9:4 ; Ézéchiel 9:6 ; Sophonie 3:18 .

]. Mais s'il n'y en a pas pour se tenir dans la brèche ; il ne peut échouer mais que nous devons être submergés [Note : Ézéchiel 21:31 . Amos 6:1 ; Amos 6:6 .]

3. La culpabilité et le danger de négliger Christ—

[Si grandes qu'aient été les miséricordes accordées aux Juifs en Egypte, elles ne doivent pas être comparées à la rédemption que nous avons expérimentée par Christ : comme notre esclavage était infiniment plus douloureux, de même les moyens utilisés pour effectuer notre délivrance, augmentent infiniment la valeur de la délivrance elle-même ; nous sommes rachetés par le sang, et ce sang était le sang de notre Dieu incarné — — — À quelle destruction ne devons-nous donc pas nous attendre si nous oublions « Dieu notre Sauveur [Note : Hébreux 2:3 .

] ? » — — — Ce n'est pas non plus l'intercession d'autrui qui prévaudra jamais pour l'éloigner de nous ; nous devons prier, chacun de nous pour lui-même : non pas pour que l'intercession mutuelle soit à cet égard productrice de grands bienfaits. Souvenons-nous donc de sa grande bonté en souvenir, et que ce soit notre chant dans le temps, comme il le sera de toute éternité.]

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