Commentaire de la chaire de James Nisbet
1 Corinthiens 12:1
CADEAUX SPIRITUELS
« Maintenant, concernant les dons spirituels, frères, je ne voudrais pas que vous soyez ignorants. »
Saint Paul expose aux Corinthiens dans cette lettre qu'il leur adresse un aspect particulier des choses spirituelles.
I. Il y a des dons spirituels qui sont accordés à un homme pour sa propre sanctification .
II. Il y a des dons spirituels qui lui sont accordés pour l'édification des autres, pour le bien de tout le corps. « La manifestation de l'Esprit est donnée à tout homme pour en profiter » — pour faire le bien ; et ainsi nous lisons la liste qu'il leur propose : la sagesse, la connaissance, la foi, le pouvoir des miracles, la prophétie ou la prédication, le parler en langues et l'interprétation des langues.
Nous ne pouvons tolérer un seul instant que la prière et les exercices religieux soient une perte de temps, retirant un homme des activités et des offices plus solides de la vie. Nous revendiquons pour la recherche spirituelle un pouvoir aussi grand ou plus grand que celui qui appartient à la recherche physique ou intellectuelle. Regardez saint Jean-Baptiste, retiré des activités et de l'instruction du monde jusqu'au bord du désert, où, le dos tourné aux prix et aux distinctions des hommes, il regarda Dieu, et se retourna pour donner le message au publicain et au pharisien, au soldat et à l'homme simple, qui doit répondre au mieux à ses besoins et aspirations.
Qui dira que sa magnifique protestation à Hérode contre son péché s'est encore épuisée ? Plût à Dieu que nous ayons davantage comme lui, avec cette force irrésistible de conviction spirituelle qui est à la fois une puissance réformatrice et constructive. C'était encore une force spirituelle qui permit aux pêcheurs de renverser leurs ennemis et de convertir l'Empire.
III. Nous prenons trop les hommes à leur propre évaluation, et déjà nous commençons à découvrir notre erreur. Chacun peut voir par lui-même, qui a des yeux pour voir, que la bonté, la simple bonté, est encore la plus grande puissance du monde, qu'un homme de piété sincère, qui a horreur du compromis et n'a pas peur de ses principes, emportera tout. devant lui, et faire appel à des cœurs que la simple habileté ne peut atteindre ou que le simple tact ne peut concilier.
C'est sûrement l'un des symptômes les plus réjouissants de la journée que nous soyons encore capables d'apprécier la bonté ; que bien que nous dépensions de l'argent avec complaisance pour un système d'éducation dans lequel la religion doit se frayer un chemin vers une reconnaissance maigre et réticente, le type d'homme que nous admirons est le bon et le religieux ; non seulement le moralement non corrompu, mais le religieusement vrai et pur.
IV. Le devoir qui nous incombe, non seulement en tant qu'hommes mais en tant que citoyens, est immense. — Nous devons à Dieu notre perfection, nous devons à nous-mêmes notre salut, mais nous devons au monde qui nous entoure notre sanctification. L'homme qui néglige ses prières et son église, qui affame l'Esprit en lui, prive le monde d'une contribution spirituelle à son bien-être. Il est comme celui qui refuse de payer les tarifs spirituels.
Pour cela, l'État attend dans les élections qui envoient des hommes à son Parlement, non pas seulement des hommes intelligents, mais des hommes bons. Nous recherchons des hommes, une fois de plus, qui, comme un grand homme d'État disparu, passent « de la communion avec Dieu aux grandes affaires de l'État ». Nous voulons que des hommes bons, et pas seulement des hommes intelligents, remplissent nos postes de travail, écrivent nos livres et contribuent à l'avenir et à la plénitude de notre vie.
Mais pourquoi chercher plus large ? Nous, chacun dans le cercle de notre vie, devons cette contribution à l'âge dans lequel nous vivons, à la place que nous occupons. En ce qui nous concerne, soyons comme ceux qui n'ignorent pas les dons spirituels, et qui savent que Dieu leur a donné les pouvoirs spirituels qu'il leur accorde, afin qu'ils en profitent.
-Tour. Canon Newbolt.
Illustration
"Dans l'ouest du pays, au milieu des champs verdoyants et des ruisseaux, sous les collines doucement arrondies du nord du Somerset, le touriste se détourne pour voir les vestiges d'une abbaye cistercienne, qui conserve encore moulée dans ses bâtiments une grande partie du côté domestique de la la vie religieuse si soudainement arrêtée au XVIe siècle. Réfectoire, dortoir, cloître, salle commune subsistent encore, mais la chapelle a été rasée, pas une pierre sur l'autre, sauf quelques fondations pour indiquer sa longueur et sa largeur, et une croix de pierre enfoncée dans le sol pour marquer l'emplacement du maître-autel, autour duquel se concentrait la vie religieuse de cette petite communauté, où debout le voyageur peut encore dire : « Adorabo in loco quo steterunt Pedes Eius » — « J'adorerai à l'endroit où se tenaient ses pieds.
” Cette abbaye est un type de beaucoup de temples vivants de Dieu à ce jour. Le diable l'a arraché, le monde l'a convoité, la chair l'a profané. L'apparence extérieure reste détournée de son but, le corps et l'âme servent toujours les usages d'un maître étranger, d'un impropriateur laïc, mais le sanctuaire consacré de la Majesté de Dieu a disparu, l'esprit ne cherche plus la présence de Dieu ni n'accueille son approche.