Commentaire de la chaire de James Nisbet
1 Corinthiens 12:18
RÉFORME DE L'ÉGLISE
« Mais maintenant, Dieu a placé chacun d'eux dans le corps, selon ce qu'il lui a plu. »
1 Corinthiens 12:18 (RV)
Qu'entend-on par réforme de l'Église? Cela n'a rien à voir avec la pression pour une révision du règlement de la Réforme ; cela n'a rien à voir avec une reformulation ou un nouvel énoncé de doctrine. Son rôle est un simple retour au type original. Sa portée est la réforme du gouvernement de l'Église d'Angleterre sur les anciennes lignes, lignes établies à l'époque apostolique, suivies longtemps par la suite et suivies de manière cohérente dans les meilleurs âges et dans les communautés les plus saines et les plus pures possédant le nom chrétien.
I. Pendant deux siècles, notre Église a été privée du pouvoir d'auto-gouvernement. — Ses membres n'ont pas voix au chapitre dans l'administration de ses affaires. C'est aujourd'hui une Église sans constitution. Il y a deux cents ans, il a cessé d'exister en tant qu'organisme autonome. En 1702, Guillaume III mourut, et avec lui mourut la Convocation. Non pas que la Convocation ait donné une constitution à l'Église dont elle était le porte-parole, mais le Parlement qui a accrédité la Convocation l'a fait.
Car le Parlement, à cette époque, était lui-même une Assemblée de l'Église. Tous ses membres étaient membres de profession de l'Église nationale. Le gouvernement par le Parlement était l'autonomie de l'Église. En 1717, la Convocation, qui pendant quinze ans était pratiquement suspendue, fut finalement prorogée ; et jusqu'à nos jours (1861), aucune licence de la Couronne ne lui a été accordée pour faire des affaires. Depuis le moment où le Parlement a cessé de représenter l'Église d'Angleterre jusqu'à la renaissance de l'Assemblée ecclésiastique—i.
e. pendant une période de cent quarante-quatre ans, notre Église n'avait aucun moyen proprement constitué, reconnu par l'État, même pour délibérer de ses propres affaires. Ce moyen de délibérer a été de nouveau accordé à la date que nous avons indiquée ; mais, comme nous le savons tous, il s'agit uniquement d'une assemblée délibérante et, en tant que telle, n'a aucun pouvoir gouvernemental. Et, tel qu'il est actuellement constitué, nous sommes de tout cœur heureux qu'il n'en ait pas. La convocation ne représente en aucun cas l'Église. Il ne représente même pas le clergé. Son renouveau s'accompagna d'une certaine insuffisance de représentation.
II. Mais la représentation imparfaite du clergé n'est rien à notre propos actuel. — C'est le fait de l'absence des laïcs de cette assemblée sur laquelle nous voulons attirer l'attention. Certes, il y a la Maison des Laïcs, formée il y a quelques années. Mais il y a une vue à prendre de ce montage qui entraîne un reproche. Que font les laïcs en délibérant en dehors du clergé ? Cela représente-t-il un antagonisme conciliaire entre les pasteurs et le peuple ? Pas du tout.
Pourquoi donc cette séparation entre les deux corps ? Il résulte des circonstances que les membres laïcs de notre Église n'ont pas, dans les temps modernes, été suffisamment instruits de leur véritable position et de leurs vrais droits, et ne se sont donc pas préoccupés d'affirmer cette position et ces droits.
III. Et quelle nouvelle vie cela insufflerait à nos organisations paroissiales si des conseils d'église paroissiales dotés d'un pouvoir réel, résidant dans des mains sagement choisies, étaient à la base de tous ; et quels ennuis fréquents seraient tout à fait évités, si (comme ce serait nécessairement le cas) les patrons seraient obligés de se mettre en communication avec de tels corps quand une nomination doit être faite, et le clergé devrait faire de même, et sûrement dans la grande majorité des cas, il serait reconnaissant de faire de même, lorsque de sérieux changements de rituel étaient envisagés. Pour ma part, je fais trop confiance au bon sens fort, au jugement aguerri des laïcs de l'Église pour entretenir beaucoup de crainte que le pouvoir ainsi accordé ne soit utilisé autrement qu'avec sagesse.
IV. Confrères du Christ notre Tête, nous sommes membres les uns des autres. — Dieu nous a placés, chacun de nous, dans le corps, afin que nous puissions contribuer à la vie originelle et à la croissance du corps. Un membre ne peut pas dire d'un autre : « Je n'ai pas besoin de toi. Baptisés dans un même esprit, mangeant la même viande spirituelle, nous sommes unis dans un saint lien de vérité et de paix, de foi et de charité.
( a ) Il existe une opinion vulgaire à l'étranger selon laquelle le clergé ne consulte les laïcs que lorsqu'ils veulent leur soutien financier , alors qu'on oublie souvent que ce soutien n'est pas recherché pour eux-mêmes, mais pour le travail auquel les gens sont principalement intéressés. Mais le clergé qui aspire à la coopération administrative des membres laïcs de notre Église dit en effet : « Nous ne cherchons pas le vôtre, mais vous.
« Nous voulons votre camaraderie dans la querelle éternelle de l'Église contre le péché et le mal de toutes sortes ; nous voulons que vos voix vivantes se réveillent après deux siècles de silence dans les conseils de l'Église ; nous voulons vous comprendre, ainsi que vos solides manières pratiques d'envisager la vie et les problèmes de la vie, mieux que nous ne le pourrons jamais, tant que l'absence d'une constitution d'Église nous prive de la moitié des avantages de la cohésion d'entreprise.
( b ) Et peut-être voulons-nous être un peu mieux compris de vous (je parle maintenant des laïcs en général), mieux compris, et ainsi obtenir cette confiance mutuelle qui est le tonique du travail associé ; nous voulons que nos méthodes de bureau défectueuses soient corrigées, non par le critique qui critique simplement parce qu'il n'a pas le pouvoir de corriger, mais par le partenaire en conseil qui a le pouvoir, et donc l'utilise avec la sagesse et l'humilité qu'un sens des responsabilités est calculé pour promouvoir.
V. Si notre Église veut accomplir efficacement sa grande œuvre à l'avenir, cette question demande un examen rapide mais très attentif. Des questions de détail s'y hérissent, mais l'enquête fondamentale est la première question. La voix de la Société sera-t-elle à nouveau entendue ?
—Évêque Alfred Pearson.