Commentaire de la chaire de James Nisbet
1 Corinthiens 15:44
LA VIE FUTURE
« Il est semé un corps naturel ; il est ressuscité un corps spirituel.'
Il n'y a pas de chapitre plus merveilleux ou impressionnant dans la Bible que ce quinzième chapitre de l'Épître aux Corinthiens, qui traite de la transfiguration de cette vie présente dans son état futur. Chaque fois que nous l'entendons lire, comme nous le faisons souvent dans les occasions les plus tristes de notre vie, nous écoutons la meilleure explication que nous obtiendrons jamais du grand changement qui se produira lorsque nous sortirons nous-mêmes de la vie présente.
I. En énonçant le fait de la vie future, saint Paul ne faisait pas une nouvelle déclaration, en particulier au peuple grec. Leurs poètes les plus anciens avaient écrit sur une vie future. Ils croyaient le plus profondément en une vie d'outre-tombe. L'homme continuerait à vivre - c'était l'idée - mais seulement dans un état d'ombre, un pâle reflet de la vie sur terre. Et donc cette lettre de saint Paul à ces Corinthiens intelligents, ces hommes d'intelligence universelle, avait un message très spécial.
Il ne s'agissait pas de prouver que l'âme était indestructible, mais de prouver par la résurrection du Christ quelle sorte de vie attendait l'homme d'outre-tombe. La valeur de la personnalité humaine est à la base de la lettre de saint Paul. Cette conception avait subi au cours des trente dernières années un changement considérable. Il y avait peut-être 300 ou 350 hommes encore vivants en Palestine qui avaient réellement écouté notre Seigneur, l'avaient vu avant sa mort, et l'avaient vu et écouté à nouveau après qu'il soit ressuscité du tombeau.
La vie était pour eux, en effet, une chose différente, bien supérieure. Le Christ avait enseigné l'extrême valeur de la personnalité, et c'était ce fait qui changeait si complètement et illuminait si merveilleusement l'espérance de l'immortalité. C'est donc cette nouvelle et merveilleuse pensée qui a conduit saint Paul à écrire comme il l'a fait.
II. Nos idées de personnalité sont tellement liées aux corps qui nous sont si intimement propres que nous reculons devant l'idée d'une existence purement spirituelle. — C'est tellement inintelligible ; nous n'avons pas la moindre idée de ce qu'est l'esprit pur. Nous pouvons dire en vérité, bien sûr, que nos corps ne sont pas nous-mêmes, qu'en fait, chaque particule du corps que nous voyons et ressentons subit un changement chimique complet au cours de sept ou huit ans, tandis que nous restons les mêmes, nous continuons la même personnalité.
Nous admettons logiquement et facilement que notre individualité - ce quelque chose de mystérieux en nous qui n'est pas mis en péril par des changements tels que la perte d'un membre ou le renouvellement chimique de la chair - est notre véritable âme. Pourtant, bien que la pensée soit tout à fait logique, nous ne pouvons pas séparer le corps de l'âme, nous ne pouvons pas imaginer une existence spirituelle pure. Saint Paul, cependant, nous encourage nettement à croire que la vie future ne sera pas cette simple abstraction dont nous reculons, ne sera pas une existence simplement spirituelle ; mais plutôt que l'esprit continuera à avoir son corps.
Nous pouvons être réconfortés par l'espoir que dans la vie future nos amis, et nous-mêmes, posséderons une distinction réelle dans la forme aussi bien que dans l'esprit. Saint Paul parle d'un autre corps, un corps spirituel, mais un corps ayant la relation la plus étroite avec le corps naturel. Une analogie, dit-il, peut être trouvée dans la croissance de la graine, la graine qui, dans sa merveilleuse transformation en fleur, ne perd rien de son individualité. Cela nous suggère beaucoup de réconfort.
III. Il nous suggère le confort de la reconnaissance. — Nous ne serons pas perdus l'un pour l'autre. Le corps de résurrection présentera, nous n'en doutons pas, d'une manière que nous ne pouvons pas encore concevoir, présenter suffisamment de points de ressemblance avec le corps terrestre pour rendre la reconnaissance possible. Il y a ici la consolation que nous voulons tous, que nous devons avoir avant de pouvoir jamais envisager la mort avec calme. Tout ce qu'il y a de meilleur dans notre vie ici a été sanctifié par des liens d'amour.
Notre croissance spirituelle a tellement dépendu de la façon dont nous avons passé et utilisé notre vie dans l'intérêt des autres que nous semblons exiger l'assurance que tout cet amour ne sera pas perdu. Une telle assurance nous est donnée par saint Paul.
-Tour. WM Le Patourel.