Commentaire de la chaire de James Nisbet
1 Pierre 2:16-17
L'AMBITION DE LA VIE
« Serviteurs de Dieu ».
Je souhaite mettre devant vous le service comme le grand objet et l'ambition de la vie. Il n'y a pas de devise plus princière que ce "Je sers".
I. Le service est la seule vraie mesure de grandeur. — Passez votre esprit sur les bons hommes du monde et demandez-vous pourquoi cette génération après génération a décidé de les marquer comme grands. Pourquoi ? Parce qu'ils ont rendu un grand service à Dieu et à l'homme. Pensez à l'un des départements de la vie. Pourquoi appelons-nous Shakespeare grand, ou le duc de Wellington, ou l'homme de science—M. Darwin, par exemple, ou nos grands musiciens, Haendel, et ainsi de suite ? Sûrement parce que si vous leur appliquez ce test, vous constaterez que dans tous les cas l'homme que nous qualifions de grand a rendu de bons services. Et ai-je besoin de vous rappeler que le plus grand Serviteur que le monde ait jamais vu était le Fils incarné de Dieu lui-même, qui a dit de lui-même : « Je suis parmi vous comme celui qui sert » ?
II. La société est liée par, consiste en un tissu de services, grands et petits, rendus les uns aux autres. Et si vous essayiez de résoudre la société dans un état très simple, dans lequel il n'y aurait pas cette merveilleuse variété de services interdépendants et mutuellement contributifs, nous serions de suite retournés à la barbarie. C'est la civilisation, la civilisation chrétienne, qui a fait naître ce merveilleux tissu de services mutuels.
Si vous pensez un instant à ce que nous appelons le service domestique, considérez combien il est absolument nécessaire pour le travail de la vie. Prenons un exemple très simple, un ministre du Cabinet. Imaginons un instant qu'en raison de l'anéantissement de notre système nécessaire de division et de combinaison du travail, il se trouverait un jour obligé de subvenir à ses besoins, de faire lui-même ses tâches ménagères, et ainsi de suite, comment serait-il possible pour qu'il fasse son service à la nation ? Son service à la nation ne peut être rendu que s'il y a d'autres serviteurs faisant des départements de travail qui doivent lui incomber, à moins qu'il ne puisse le faire pour lui, par notre système de service domestique. Et à cet égard, le corps politique est comme le corps naturel.
III. Nous ne pouvons espérer rendre de grands services ; mais que pouvons-nous tous faire? — Il n'y a personne qui ne puisse avoir cette ambition et espérer la réaliser ; nous pouvons tous grandement servir ; nous pouvons tous servir avec magnanimité ; nous pouvons tous, selon nos différentes circonstances et équipements, et opportunités et capacités, et ainsi de suite, nous pouvons tous rendre à Dieu et à l'homme le meilleur qu'Il a mis à notre portée.
Le faisons-nous ? Telle est la question. Essayons-nous de nous glisser dans la vie, d'en tirer autant de plaisir personnel et de fuir le service dans lequel notre vrai bonheur devrait être trouvé ? ou est-ce que nous dépensons de notre mieux pour nous occuper de cette partie particulière du service que, pour le moment, Dieu a confié entre nos mains, qu'elle soit petite ou grande, sommes-nous en train de s'en occuper, dis-je, tout notre équipement d'esprit, toutes nos ressources, matériel, ou argent, ou propriété, ou influence, position, et ainsi de suite ? C'est la question qui va à la racine même de notre vie, va à la racine même du bonheur social et du progrès.
Et puis-je particulièrement insister sur cet aspect de la question pour tous ceux qui pourraient être présents et qui pourraient penser que le travail et le service de la vie que Dieu leur a accordés est petit, morne et insatisfaisant, ceux qui n'ont pas encore appris à voir ses possibilités et sa dignité.
— Évêque Jayne.
Illustration
« J'ose dire que vous avez peut-être entendu ces lignes, des lignes très très familières, que nous devrions écrire dans nos mémoires et essayer d'être à la hauteur, les plaçant devant nous, incorporant cette haute et généreuse ambition :
« Enseigne-moi, mon Dieu et Roi,
En toutes choses à voir,
Et ce que je fais dans n'importe quoi
Le faire comme pour Toi.
Tout peut de Toi participer;
Rien ne peut être si méchant,
Mais avec cette teinture, pour toi,
Ne deviendra pas brillant et propre.
Un serviteur avec cette clause
Rend la corvée divine;
Qui balaie une chambre, quant à tes lois,
Cela rend cela et l'action très bien.
N'est-ce pas la vraie divinité ? N'est-ce pas là le secret d'une vie généreuse et noble ? N'est-ce pas le genre d'esprit dont nous avons tous besoin pour nous faire vivre dignes de notre Dieu et de nous-mêmes, et de cette nature humaine avec laquelle il nous a liés, de sorte qu'elle doit prospérer dans une certaine mesure, ou diminuer et se dégrader , selon que nous sommes loyaux ou déloyaux dans notre service ?