LE DERNIER ACTE D'UNE TRAGÉDIE

« Emportez-moi hors de l'hôte ; car je suis blessé.

1 Rois 22:34

Le roi Achab apparaît ici dans le dernier acte de sa carrière, comme on l'a toujours vu jusqu'ici, dépourvu de caractère religieux ou moral. Sa pénitence n'avait, comme nous le voyons d'après l'histoire qui nous précède, porté aucun fruit.

I. Son attitude envers Jéhovah et son alliance sont restées les mêmes. — Il n'y a aucun signe de changement d'avis. Il est maintenant enragé contre Ben-Hadad, qu'après la bataille d'Aphek, il a appelé son « frère », et a souffert de partir par faiblesse et vanité. Il convoque ses principaux soldats à une guerre contre Ben-Hadad, et demande aussi l'aide de Josaphat, afin de s'assurer de le détruire.

Soit il avait oublié les paroles du prophète (chap. 1 Rois 20:42 ), soit il ne s'en souciait pas. Comme Josaphat désirait, avant de s'engager dans l'expédition, entendre un oracle de Jéhovah à son sujet, Achab n'appela que ceux dont les déclarations il pouvait être sûr qu'elles seraient conformes à ses propres souhaits, et quand Michée, étant appelé à le vœu exprès de Josaphat, donne une autre déclaration prophétique, Achab l'explique comme l'expression d'une méchanceté personnelle.

Il permet à Sédécias d'insulter et d'insulter Michée, et ordonne même à ce dernier d'être enfermé. Mais là encore, il devient alarmé par les paroles du prophète, bien qu'avant il était passionné et excité. Il ne peut surmonter l'impression qu'il a reçue, et ainsi, contrairement à la coutume et à l'ordre militaires, il n'entre pas dans la bataille comme Josaphat, vêtu de robes royales, mais déguisé. Par cette précaution, qui témoignait de tout sauf d'héroïsme, il espérait échapper au danger.

Il n'a cependant pas fonctionné. Il a été abattu sans être reconnu. Son ordre d'être retiré du conflit, afin que sa blessure soit soignée, ne put être exécuté. Il a saigné à mort sur son char. Certains modernes ont représenté sa fin comme héroïque, à partir de l'exégèse erronée qu'il fit panser ses blessures et remettre au combat. Cette opinion est certainement erronée, car nous pouvons être sûrs que l'auteur n'avait pas l'intention de glorifier Achab dans ce récit de sa mort.

II. La fin d'Achab était vraiment tragique. — Elle a été provoquée, non par un destin aveugle, mais par un Dieu qui est juste dans toutes ses voies, et saint dans toutes ses œuvres ( Psaume 145:17 ), dont les jugements sont insondables, et dont les voies sont inexplorées ( Romains 11:33 ).

Le conflit qu'Achab avait cherché, et qu'aucun avertissement ne pouvait l'inciter à abandonner, devint son châtiment. Il tomba au combat avec cet ennemi même qui avait été livré une fois entre ses mains, et qu'il avait relâché, par vanité et faiblesse, au détriment d'Israël, et ainsi il fit droit aux paroles du prophète en

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