VOS SERVITEURS POUR L'AMOUR DE JÉSUS

« Nous ne prêchons pas nous-mêmes, mais Christ Jésus le Seigneur ; et nous-mêmes vos serviteurs à cause de Jésus.

2 Corinthiens 4:5

Telle est la conception centrale et ultime du ministère chrétien de ce grand ecclésiastique. Il en a beaucoup à dire, d'ailleurs, d'ailleurs ; sur sa commission et son autorité, et sur la dignité morale de son idée. Mais ici, il met la main sur son cœur même, et nous donne la gloire centrale de la chose.

I. Les mots dénotent l'antithèse la plus absolue possible à toute pensée d'une hypothèse ecclésiastique, à toute l'auto-exaltation d'une classe ou d'un ordre ministériel qui peut la durcir en cette chose bien différente, pour laquelle le christianisme des apôtres n'a pas de place , une caste hiérarchique. Les mots délicieusement négatifs tout ce qui est connoté par ce terme de lugubre présage, comme de lugubre histoire, cléricalisme . Ils nous présentent, en somme, une conception non pas magistrale, mais tout à fait ministérielle.

II. Il vit pour rendre le Christ Jésus grand dans les cœurs humains. — Il vit « afin que le Christ soit magnifié dans son corps », afin que le Christ regarde aux fenêtres de sa vie, et fasse signe de ses portes, que sa parole et son exemple puissent persuader les hommes, avec un attrait indéfinissable mais fort , pour 'goûter et voir combien le Seigneur est gracieux', et jamais aussi gracieux que lorsqu'Il est le plus absolument Seigneur.

A cet homme tous les intérêts sont subordonnés à ceux-ci ; il se lève dans ce but le matin, et il se couche avec lui la nuit. Sa vie est multiple dans son contenu ; c'est un homme, « un homme en Christ », et donc d'autant plus un homme ; rien d'essentiellement humain n'est étranger à ses sympathies.

III. Il commence à savoir par lui - même que « être servi » ressemble infiniment moins à la grandeur royale du Roi des Saints que « servir », « aimer et servir ». Il commence à voir ce qu'il expérimentera parfaitement dans la vie de gloire, que notre être fini ne pourra jamais s'étendre et s'exposer pleinement au juste idéal de puissance et de beauté pour lequel il a été créé, et pour lequel il est maintenant racheté, jusqu'à ce qu'il sort et s'élève de l'esclavage de l'égoïsme vers la grande et sainte liberté d'un amour qui se sacrifie pour Dieu et pour l'homme en Lui.

Par conséquent, il est déterminé à s'engager dans l'entreprise de « faire de Jésus Roi » également dans l'âme des autres. Il sait que c'est le droit absolu de son Rédempteur qu'il règne en eux entièrement et pour toujours.

A cette fin, le ministre est leur serviteur. Il existe pour eux, il leur appartient, il commande pour eux, afin qu'ils se livrent à Jésus-Christ, pour ce monde et le monde à venir, et qu'ils vivent ainsi.

—Mgr HCG Moule.

Illustration

« Aux Corinthiens, qu'il aimait et qui l'aimaient bien, mais qui l'avaient aussi perplexe et affligé, il se présente tout entier, sans même le plus mince voile artificiel. L'affection, l'espoir, la déception, l'indignation, l'ironie, l'amer reproche, la plus tendre supplication, tout s'exprime précisément comme on le sent, dans l'expression d'une dévotion qui n'a rien à cacher pour eux. Certes, tout est dominé par un but.

La deuxième épître aux Corinthiens n'est pas une rhapsodie agitée de sentiments troublés. Tout porte sur le sauvetage des disciples des mécréances à la vérité éternelle, de la confusion à une forte cohésion dans le Seigneur, d'eux-mêmes au Christ, à la sainteté, au ciel. Mais dans la ligne de ce grand dessein, l'Apôtre ne déverse pas seulement ses raisonnements, ni même ses supplications, mais lui-même. Il dépense pour ses convertis son être le plus intime. Il leur donne son âme.

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