GARDER LA FOI

'J'ai gardé la foi.'

2 Timothée 4:7

C'était la satisfaction sur laquelle reposait l'esprit de saint Paul lorsqu'il contemplait la fin de son œuvre terrestre.

I. Quand saint Paul dit qu'il avait gardé la foi, il croyait évidemment qu'il y avait une foi à garder . — On entend beaucoup parler d'une théologie paulinienne. C'est une idée favorite. Ces doctrines ne sont pas celles du Christ, mais celles de saint Paul, marquées de son caractère particulier et appliquées uniquement par sa propre autorité personnelle. Ce texte prouve très clairement qu'il n'avait pas une telle idée de sa croyance et de son enseignement.

Pour lui, la vérité à laquelle il croyait n'était pas une doctrine qu'il avait découverte, mais une foi qu'il avait gardée. Il y a des écoles de pensée, et il y a des révélations de Dieu. Chaque enseignant doit être soit un leader dans le premier, soit un messager du second. Saint Paul se considérait et se vantait d'être ce dernier.

II. Quelle sorte de credo peut-on avoir , et s'attendre à le garder toujours, à y vivre, à y mourir et à le porter jusqu'à la vie au-delà ?

(a) En premier lieu, ce doit être un credo suffisamment large pour permettre à l'homme de grandir en son sein , de contenir et d'alimenter son esprit et son caractère en constante évolution.

(b) Et la deuxième caractéristique de la foi qui peut être gardée sera son évidence, sa vérité prouvée . Ce ne sera pas une simple agrégation d'opinions fortuites.

(c) Et puis la troisième qualité d'un credo qu'un homme peut garder jusqu'à la fin est qu'il s'agit d'un credo susceptible d'être transformé en action .

Mgr Phillips Brooks.

Illustration

« La vraie foi qu'un homme a gardée jusqu'à la fin de sa vie doit être une foi qui s'est ouverte avec sa croissance et a constamment gagné une nouvelle couleur et une nouvelle réalité à partir de son expérience changeante. Le vieillard croit ce que croyait l'enfant ; mais combien c'est différent, quoique toujours le même. La joie de sa vie a enrichi sa croyance, son chagrin l'a approfondie, ses doutes l'ont dégrisé, ses enthousiasmes l'ont enflammée, son travail l'a purifiée.

C'est le travail que la vie fait sur la foi. C'est la beauté de la religion d'un vieil homme. Ses doctrines sont comme la maison dans laquelle il a vécu, riches d'associations qui lui assurent qu'il n'en sortira jamais. Ses doctrines ont été illustrées, renforcées et appréciées par le bon secours qu'elles ont apporté à sa vie ; et aucune doctrine qui n'a pas fait cela ne peut être vraiment maintenue jusqu'à la fin avec une telle prise vitale qui nous permettra de l'emporter avec nous à travers le fleuve et d'entrer avec elle dans la nouvelle vie au-delà.'

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