Commentaire de la chaire de James Nisbet
Apocalypse 3:21
LE CONQUÉRANT CHRÉTIEN
'Celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône.'
Apocalypse 3:21 (RV)
C'est le dernier des sept honneurs mis devant les conquérants chrétiens dans les épîtres aux sept Églises, et le trône dont parle cette bénédiction est lui-même décrit dans la vision suivante de saint Jean. Quelles sont les simples réalités qui sous-tendent l'imagerie ? Mais nous voyons tout de suite que ce trône signifie le centre de la Création, que la gloire de celui-ci est comme celle d'Un Invisible, et sauf par Sa propre volonté inconnaissable, et que dans ce cœur et ce centre de toutes choses vit Celui qui a souffert, Un qui est mort, Celui qui est et qui est toujours resté sans péché : l'Agneau qui a été immolé et qui ne meurt plus est au milieu du trône.
La sympathie parfaite avec la douleur, la délivrance parfaite du mal, sont là dans la vie et la lumière absolues, et l'Agneau, le Victor-victime, parle et dit : « Celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi sur mon trône, comme J'ai aussi vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.'
I. Celui qui vaincra. — Quand saint Jean écrivait, des gens comme ce fidèle martyr Antipas vainquaient par leur propre sang, et toute l'apocalypse montre un monde sur le point d'être rouge de martyrs. Pourtant, même alors, le mot surmonter est utilisé dans ces sept brèves lettres en relation avec des épreuves et des difficultés qui ne devaient pas nécessairement se terminer avec elles. Ce n'était là que la méthode suprême pour résoudre les problèmes de la vie qui étaient autrement insolubles.
Il y eut des conflits ultimes à l'époque où les forces de Dieu et du monde étaient aux prises dans la vie des hommes : les esprits de lumière et de ténèbres s'incarnaient dans l'action quotidienne des hommes sous des formes si violentes que celui qui entendait donner à Dieu le la victoire dans sa propre vie ne pouvait souvent le faire qu'en livrant sa propre vie à la mort. Mais si l'extrémité de la lutte n'est pas maintenant couramment subie pour aboutir à la même fin amère - avec la connaissance du monde qui nous regarde, elle ne pourrait jamais être subie maintenant - mais des problèmes similaires et parfois les mêmes doivent être résolus dans la vie des hommes. encore, et encore le chrétien est appelé à vaincre, et pourtant il ne peut souvent être vainqueur qu'en étant d'abord victime comme l'a été l'Agneau, et s'il triomphe, sa place est encore désormais le centre de toutes choses.
II. Le mot utilisé ici pour conquérant n'implique pas celui qui a vaincu. Ce n'est pas dans l'éclat du triomphe que le Christ nous assure son trône : c'est littéralement : « Celui qui vaincra, je lui donnerai de s'asseoir avec moi. Pendant que la bataille fait rage, il aura ma paix ; tant qu'il ne fait que commencer, il sera au but – comme le garçon a ses prix et ses bourses, non pas parce qu'il est un érudit accompli, mais parce qu'il aspire à le devenir et apprend à le devenir. Et comme cela continue tout au long de la vie à être la loi de la vie, ainsi dans le royaume qui vient, l'effort est la victoire, et la victoire n'est qu'un encouragement.
III. Quels sont donc ces problèmes, qui autrefois ne pouvaient être résolus qu'en étant prêts à mourir pour la bonne solution, et qui se présentent encore pour une solution - pour des solutions, sur la justesse et l'inexactitude desquelles, presque tous, sinon tous, concernent nous dépend? Il y a des problèmes apparemment en dehors de nos propres vies ; il y a les dépenses de civilisation à couvrir, les dépenses de civilisation, dont il est si difficile de dire jusqu'où elles sont nécessaires et susceptibles de se poursuivre ; tandis qu'il est essentiel que nous fassions les plus grands efforts, et pourtant des efforts saints, pour les réduire.
De tels problèmes quand saint Jean écrivait étaient toute la méchanceté affreuse de l'époque, les faux cultes conventionnels, qui étaient alors le ciment de l'État et de toute la société, l'esclavage, les spectacles de gladiateurs, un vaste libertinage de la vie. Des hommes et des femmes mouraient librement en combattant de telles choses, car il y avait en eux ce qui était une guerre perpétuelle avec l'esprit de ces choses. Parmi les problèmes extérieurs à nous, il y a encore de telles dépenses de civilisation : le libertinage de la vie, les classes qui lui sont sacrifiées, l'âge tendre de la corruption.
Encore une fois, les demeures misérables, impures, indécentes qui sont tout ce que les villes et villages civilisés offrent et rancune à leurs myriades ou à leurs centaines. Encore une fois, notre soumission à la richesse, et notre soumission aux nombres, et notre extrême difficulté dans le chemin de la simplicité de la vie ou de la parole ; et maintenant, même maintenant, l'ancienne difficulté semblant recommencer, comment vivre, parler et penser chrétiennement parmi les incroyants.
Le devoir et la nécessité de prendre des mesures pour résoudre ces problèmes n'ont jamais cessé d'être et ne cesse d'être des plus pressants. Les circonstances qui enveloppent certains d'entre eux sont aussi pleines d'horreur qu'elles l'étaient dans l'ancien monde ; et pourtant une telle horreur semble être la plus jeune progéniture du progrès. Et si grande est l'obscurité sur d'autres d'entre eux que nous ne pouvons voir s'ils sont accidentels ou essentiels à ce progrès.
Il y a parmi nous ceux dont l'empressement à résoudre ces problèmes à n'importe quel prix n'est pas moindre que l'empressement qui a embrassé la mort plutôt que de ne pas témoigner de la vérité. Et s'il semble que la société chrétienne chez nous n'est pas assez active et n'éparpille pas assez fortement les restes du paganisme et leurs plus fraîches recombinaisons, cela ne peut être que parce que les chrétiens individuels ne sont pas assez actifs en combinaison et assez décidés dans leur ton.
C'est l'individu qui gouverne le social après tout. Celui qui fait sa part honnête en guérissant la douleur du monde et en allégeant les fardeaux du monde, et n'a pas honte de dire qu'il le fait pour Christ, il est celui qui surmonte qui aide à résoudre les plus grands problèmes du monde. C'est la part qui doit être plus grande dans le monde à venir qu'elle ne peut l'être maintenant. Car nous ne nous trouverons capables de faire ces choses que dans l'esprit de Christ.
Mgr Benson.