Commentaire de la chaire de James Nisbet
Daniel 5:23
ÉCHEC À GLORIFIER DIEU
« Le Dieu dans la main duquel est ton souffle et dont sont toutes tes voies, ne l'as-tu pas glorifié.
Tel est, en une seule phrase, brève, enceinte, inexorable, le résumé de l'affaire contre un condamné à mort. Cela en soi était suffisant. Rien n'est dit ici du libertinage, de la cruauté ou des autres vices de ce despote oriental : cette accusation lui suffisait, et elle suffira à nous.
Il ne semble pas y avoir quoi que ce soit de très criminel, après tout, là-dedans. C'est le péché le plus fréquemment commis. Il y a relativement peu de meurtriers dans le monde ; un grand nombre, sans doute, de malhonnêtes et d'impurs, et ainsi de suite ; mais c'est le plus courant. Quelles que soient les autres charges retenues contre nous, si ce seul point est prouvé, ce sera suffisant : l'homme se tiendra devant son juge convaincu d'avoir totalement échoué à accomplir le but même pour lequel il a été appelé à l'existence.
I. L'homme existe pour la gloire de Dieu. — C'est une affirmation théologique qu'aucun chrétien professant ne contesterait, bien que peu aient une appréhension adéquate de sa vérité. En quel sens donc la gloire de Dieu est-elle la fin et l'objet de l'existence de l'homme ? (1) En témoignant de la puissance de sa grâce pour soutenir, défendre et exalter l'âme qui, par la foi, s'engage à lui, qui est ainsi vue perfectionner sa force dans la faiblesse humaine.
(2) Par l'acceptation volontaire de la Volonté Divine comme loi de la conduite humaine. À un tel défi, l'enfant de Dieu répond en acceptant la Volonté de Dieu comme la loi de sa vie, et est lui-même un témoignage permanent de la perfection de cette Volonté. (3) En se soumettant ici à la Divine Volonté de telle sorte qu'il puisse désormais témoigner triomphalement, pour toute l'éternité, de la perfection de cette Divine Volonté.
(4) Par l'acceptation volontaire de la Divine Volonté ; rendant ainsi un témoignage indirect mais éloquent des perfections du caractère divin, et donnant une réponse triomphale à Satan, le calomniateur de Dieu envers l'homme.
II. Nous comprendrons peut-être mieux toute la force de l'accusation contre Belschatsar et contre beaucoup maintenant, en considérant comment il nous est possible de déshonorer Dieu ou de voler à Dieu sa gloire. — (1) Nous ne pouvons pas déshonorer Dieu plus qu'en l'ignorant complètement. La pire forme d'insulte est de tuer un homme en passant devant lui. Combien il y en a qui déshonorent Dieu en l'ignorant ! (2) Nous déshonorons Dieu lorsque nous répudions les moyens de salut qu'Il nous a fournis à un prix infini.
Nous agissons alors comme si nous pouvions nous passer de son assistance. Ainsi, vous appelez pratiquement la Croix du Calvaire une démonstration superflue de l'amour divin, et méprisez la miséricorde de Dieu en tournant le dos à Son « don indicible ». (3) Nous déshonorons Dieu lorsque nous nous approprions à un autre usage celui qu'Il a conçu pour Lui-même. « Ne savez-vous pas, dit l'apôtre, que votre corps est le temple du Saint-Esprit ? Cela devrait être le cas pour chacun d'entre nous.
Notre virilité nous a été donnée afin que nous la rendions à Dieu, qu'elle soit habitée par Dieu le Saint-Esprit, qu'il habite en nous, nous conformant à l'image du Christ. Réclamés, alors, par le Saint-Esprit, ces corps qui sont les vôtres le sont très certainement ; mais sont-ils ses temples ? Les habite-t-il ?
III. Rappelez-vous, Dieu ne sera pas déconcerté. — Il retient votre souffle ; toutes vos voies lui appartiennent. Ses desseins seront-ils vaincus ? Vous ayant créé pour sa gloire, n'existerez-vous que pour sa honte ? Y aura-t-il une tache sur l'écusson de l'honneur divin par votre péché, votre échec ? Pas si ! Le Dieu éternel aura sa part de gloire de chaque homme. Il le désire dans l'offrande volontaire de tout l'homme, corps, âme et esprit, à Lui ; de l'avoir dans la joyeuse et sainte dédicace de toute notre nature à Celui à qui elle appartient. Mais, s'il ne peut pas l'avoir ainsi, il l'aura autrement.
Il n'appartient pas au prédicateur de prononcer le jugement. Mais il est obligé de souligner ce que doit être la fin d'une vie qui ne glorifie pas Dieu. Comme par les saints au ciel, ainsi par les perdus en enfer ; comme par les chants des rachetés, ainsi par les lamentations des méchants, la vérité de Dieu sera confirmée et Dieu sera glorifié. Lequel sera-t-il avec vous ? Vous devez faire l'une des deux choses suivantes : soit glorifier Dieu en acceptant son salut ; ou le déshonorer en le refusant. La décision vous appartient : quelle sera-t-elle ?
-Tour. le chanoine Aitken.