Deutéronome 9:6
6 Sache donc que ce n'est point à cause de ta justice que l'Éternel, ton Dieu, te donne ce bon pays pour que tu le possèdes; car tu es un peuple au cou roide.
LA GRÂCE, PAS LE MÉRITE
Comprenez donc que l'Éternel, votre Dieu, ne vous donne pas ce bon pays pour le posséder à cause de votre justice ; car tu es un peuple au cou raide.
I. L'adresse de Moïse est très différente des adresses de la plupart des capitaines d'armées dans des circonstances similaires. (1) Il ne fait aucune tentative pour sous-estimer la puissance des ennemis avec lesquels les Israélites ont dû lutter. Il commence son discours en disant au peuple qu'il doit ce jour-là passer le Jourdain, entrer et posséder des nations plus grandes et plus puissantes qu'eux. La raison pour laquelle il donnait de telles informations était que le dessein de Dieu n'était pas simplement de vaincre les Cananéens, mais d'éduquer Israël, de leur enseigner que par la puissance de Dieu, la faiblesse peut devenir une force et les puissants vaincus par les faibles.
(2) Moïse assure le peuple dans un langage clair qu'aucune justice de leur part ne leur a valu le pays. Ils pourraient être assez prêts à admettre que ce n'était pas leur propre courage ou leur propre force corporelle, mais ils pourraient quand même être disposés à penser qu'ils avaient mérité la faveur de Dieu, que s'ils n'avaient pas mérité la victoire, Dieu n'aurait pas le leur a donné. L'auto-flatterie est facile, et c'est pourquoi Moïse a très sagement et résolument protesté une fois pour toutes contre une telle vision des actions de Dieu.
II. Le principe de la vie spirituelle avec nous-mêmes est précisément celui que Moïse a posé comme principe de la vie nationale pour les Israélites. Dieu nous donne la terre promise sans aucune justice de notre part. Tout dépend de la miséricorde de Dieu, de la volonté de Dieu, du dessein de Dieu ; la certitude de la victoire ne dépend pas de nos sentiments, de nos expériences ou de nos conflits, mais de l'aide toujours présente du Dieu tout-puissant.
— L'évêque Harvey Goodwin.
Illustration
(1) 'Moïse vivrait à nouveau les années mouvementées depuis que lui et leurs pères avaient quitté l'Egypte, et apporterait de manière vivante à l'esprit de la génération suivante les grands événements qui ont rempli ces quarante années. Ainsi il leur parla dans les plaines de Moab, et raconta les incidents les plus importants de leur histoire depuis le moment de la séparation d'Horeb, jusqu'à ce qu'ils arrivent dans la plaine face à Jéricho.
Dans ces paroles brûlantes, nous entendons la voix tendre d'un père aimant et d'un grand maître, à la fois jaloux de l'honneur de Jéhovah et soucieux du bien-être d'Israël. Ici, comme toujours, mais ici d'une manière particulière, il est le médiateur entre Israël et Jéhovah. Il les exhorte par tous les motifs possibles à s'attacher au Dieu qui les a fait sortir du pays d'Égypte.
(2) « Moïse se remit à convaincre le peuple que ce n'était pas à cause d'une quelconque dignité en lui que Dieu était prêt à faire de si grandes choses, en chassant leurs ennemis avant eux. Laissez Dieu aller devant vous et chassez vos ennemis intérieurs, non pas pour votre dignité, mais pour sa grande miséricorde. La vantardise est à jamais exclue de toute part, que ce soit dans notre justification ou dans notre sanctification.
(3) 'Le fléau de toute expérience spirituelle élevée est l'orgueil. C'est l'ennemi à craindre par dessus tout. Cela crée en nous un sentiment inconscient et une attitude de supériorité. Notre joie en Jésus et nos victoires sont trop réelles pour être niées ; mais l'orgueil les attribue à notre diligence, prière, sérieux, etc., et cela est mortel pour la santé de l'âme. Pourtant, pendant tout ce temps, nous nous considérons à la fois humbles et spirituels !