Commentaire de la chaire de James Nisbet
Esdras 10:2
UNE INTRUSION GRAVE
'Nous avons offensé notre Dieu.'
I. C'était, sans aucun doute, un péché très grave. — Le peuple avait agi en violation directe du commandement exprès de Dieu, et rien ne tendrait à entraver le témoignage et à entraver l'influence du peuple élu plus fatalement que ce mariage avec des femmes païennes et étrangères. On sait à quel point la contrepartie de cela réagit de manière pernicieuse sur les enfants des foyers, où croyants et incroyants sont inégalement attelés.
II. En même temps, les mesures d'Esdras étaient très drastiques et le poids de la souffrance a dû peser très lourdement sur les pauvres épouses et mères, divorcées de leurs maris et séparées de leurs enfants. Dans la politique missionnaire, on préfère suivre les sages conseils donnés par l'Apôtre aux Corinthiens ( 1 Corinthiens 7:12 ).
III. Cela a dû demander beaucoup de courage à Ezra pour suivre le cours qu'il a suivi. — L'affaire lui « appartenait » certainement, mais beaucoup d'hommes auraient flanché. Probablement, cependant, le chemin lui a été facilité par sa préoccupation très profonde et évidente. Il a pris le péché des gens chez lui, comme s'il s'agissait du sien, et ils l'ont respecté pour le faire. Il n'y a rien qui émeuve les gens au point de voir quelqu'un d'autre ému pour leurs péchés, et ils supporteront presque n'importe quoi de celui dont le motif est d'une pureté transparente. Que nos cœurs soient aussi sensibles que celui d'Esdras, et que nous puissions induire chez les autres, par nos larmes, un tremblement à cause du péché !
Illustration
« De notre point de vue, le renvoi d'étranges épouses avec leurs enfants semble d'une sévérité extravagante. Néanmoins, si nous évaluons correctement toutes les circonstances de cette période, et surtout les grands dangers qui menaçaient l'existence même de la congrégation, nous serons obligés de considérer Esdras comme ayant raison.
Nous ne devons pas toujours éviter ce qui peut être une pierre d'achoppement. Le point de vue qui seul décide enfin, c'est toujours que la communion avec le Seigneur doit être rétablie ou favorisée ; toute communion et amitié avec les hommes doit rester à l'arrière-plan.