« IL SE SOUVENIR QUE NOUS SOMMES DE LA POUSSIÈRE »

'Tu es poussière, et tu retourneras à la poussière.'

Genèse 3:19

I. Les hommes ne savent pas qu'ils mourront, même s'ils l'avouent presque quotidiennement de leurs lèvres. — Si l'on considère ce qu'est la mort, on voit que les hommes qui en connaissent l'approche agiront en toutes choses comme par crainte d'elle. Il n'y a pas de paradoxe plus surprenant dans les merveilles de notre nature que celui-ci, que les hommes en général ne pensent pas à la mort. Quand vient notre tour et qu'il n'y a pas d'échappatoire, alors, pour la première fois, nous croyons vraiment à la mort.

II. La mort est une chose effrayante, à cause du grand changement qu'elle implique dans tout notre être. — La vie est ce pouvoir par lequel nous agissons, pensons, aimons, projetons et espérons. Et supposons que toutes nos énergies aient été gaspillées pour des choses qui ne peuvent pas nous suivre dans la tombe, alors comment pouvons-nous concevoir une quelconque vie au-delà de cela ? Quand nous savons que nous devons mourir, nous cherchons en nous quelque chose qui ne périra pas, un fil de continuité pour nouer en une seule vie présente et future ; et si nous n'avons jamais vécu pour Dieu, jamais compris la différence entre les trésors de la terre et les trésors du ciel, nous ne trouvons rien qui puisse nous assurer de cette autre vie. On repart avec horreur d'une tombe si sombre et si profonde.

III. Si ces deux terreurs étaient toutes, quelques-uns au moins ne craindraient pas de mourir, voudraient même la mort comme un repos. — Mais il y a encore une autre terreur. La mort signifie jugement. Mourir, c'est rencontrer Dieu. Vous tremblez parce que vous vous présentez devant un Juge au pouvoir infini, dont personne ne peut résister à la colère ; devant un Juge d'une infinie sagesse, qui rappellera vos actes du passé lointain et mettra à nu les pensées secrètes de votre esprit.

IV. Acceptez le salut acheté pour vous avec la passion du Christ, alors la mort ne pourra pas vous frapper subitement, car cette pensée vous aura dégrisé tous vos jours. Le jour des comptes sera encore terrible, mais la croyance que vous êtes réconcilié avec Dieu par le sang de Jésus vous soutiendra.

Abp. Thomson.

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