Commentaire de la chaire de James Nisbet
Genèse 39:9
« NE CÉDEZ PAS À LA TENTATION, CAR céder EST UN PÉCHÉ »
« Comment puis-je faire cette grande méchanceté et pécher contre Dieu ? »
Nous sommes habitués à admirer le simple acte de résistance à la tentation, par qui et de quelque manière qu'il soit offert. Mais il y a une grande différence entre les manières dont on résiste à la tentation. Certains, sachant que ce qu'on attend d'eux est essentiellement faux, ont recours à des dérives et à des évasions lâches. Ils sont incapables de se conformer; tant ils répondront ; mais pour cette incapacité ils rendront toutes sortes de raisons secondaires et insuffisantes, et retiendront la bonne.
Combien différent de ce cours faible et inefficace est le refus de celui qui énonce sans crainte à la fois la raison juste et maîtresse pour laquelle il ne devrait pas céder à la tentation ; « Comment puis-je commettre cette grande méchanceté et ce péché contre Dieu ? » L'un des plus bas avantages du cours courageux et décidé est qu'une telle personne a le moins de problèmes après tout. Sa place est déterminée ; ses couleurs sont affichées. Il n'hésite pas, et la foule des fauteurs de troubles occupés s'éloigne de lui et le laisse tranquille. Les nobles paroles de notre texte nous livrent tout le secret de l'endurance.
I. La réponse de Joseph implique un sentiment de responsabilité directe envers Dieu. — Ce sens des responsabilités conduit immédiatement à une estimation plus juste du bien et du mal. Tandis que nous nous attardons au niveau des maximes et des habitudes du monde, et essayons de décider de notre ligne de conduite, bien des choses semblent ambiguës et difficiles à déterminer ; mais montez jusqu'au trône de Dieu, et regardez de là, et tout est clair.
Oh pour cette seconde et meilleure nature, née de l'habitude de voir Dieu en tout, qui, quand les doutes, les interrogations, les tentations surgissent, lui demande conseil aussitôt, court dans la tour forte de son nom, et est en sécurité.
II. Cette réponse implique un sentiment de péché. — Le péché est un mot dont le monde ignore le sens. Les hommes doivent savoir ce qu'est Dieu, ou ils ne peuvent pas savoir ce qu'est le péché. Quand Joseph a parlé de péché contre Dieu, il a utilisé ce terme d'un Dieu positif et défini, qui s'était manifesté et avec qui il était en alliance. Pécher contre lui, enfreindre son commandement positif, c'était rejeter et mépriser son alliance avec Dieu ; fouler aux pieds ses promesses et ses miséricordes.
III. Cette réponse montre ce vrai courage et cette hardiesse de saison qui caractérisent toujours le véritable soldat du ciel. — Dans toutes les occupations de la vie, dans tous les rapports, dans le labeur et dans les loisirs, notre armure chrétienne doit être portée et ne jamais être mise de côté. Au moment où notre allégeance est testée, au moment où le monde exige ce que Dieu interdit ou interdit ce que Dieu exige, nous devons nous tenir debout et admettre aucune pensée de capitulation.
Doyen Alford.
Illustration
(1) 'Emprisonné pour aucune cause sur terre sauf pour son innocence, Joseph devient un type et un modèle de tous ceux qui ont l'épreuve des liens, et les endurent avec courage et douceur, selon la volonté de Dieu. Les victimes de circonstances fâcheuses, les captifs de la mauvaise santé, ceux qui doivent se soumettre à être paralysés et enchaînés sans faute de leur part - la femme dont "la vie s'est glissée si longtemps sur des ailes brisées", et l'homme qui est attaché et gênés par des nécessités sordides, ce sont eux qui ont besoin d'apprendre le secret de la manière dont ce rêveur portait ses chaînes. Car bien que Joseph était un captif, sans perspective de libération, il s'est élevé pour devenir comme un roi dans la prison, alors qu'il s'occupait de ses codétenus.'
(2) 'Tout acte répréhensible est un péché contre Dieu. Ce peut être aussi un péché contre soi-même, et un péché contre nos semblables, mais c'est assurément un péché contre Dieu. La foi qui s'exprime dans ces paroles fut à la fois la source de la perspicacité qui permit à Joseph de percevoir la vraie nature de la tentation, et de la force avec laquelle il put la vaincre. Un homme qui a cultivé l'habitude de tout rapporter à Dieu n'est pas facilement trompé par l'apparence des choses. Il vit et marche à la lumière de la vérité. Il est capable de soumettre toutes choses à une seule épreuve : est-ce ou non agréable à Dieu ? C'est le seul motif adéquat d'une vraie vie.