SUR LA CONNAISSANCE DE DIEU

'Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.'

Jean 14:8

Était-ce bien ou mal prononcé, cette parole de saint Philippe ? Cela venait évidemment de son cœur. Ce n'était pas une objection capricieuse. Allons-nous alors le féliciter ou le blâmer pour son enquête ? Il faut lui reprocher la triste ignorance trahie. Mais nous le félicitons pour la foi splendide manifestée. « Et cela nous suffit », dit-il au milieu de sa lourdeur de cœur.

I. La foi en Dieu était l'ancre de son âme . — Mais sa connaissance de Dieu était si limitée et indistincte. Voir vraiment Dieu, cela résoudrait toutes ses difficultés, allégerait ses fardeaux et adoucirait chaque douleur amère. Alors le monde ne pourrait plus tromper et piéger, le péché serait impuissant à conquérir et à corrompre, le vieil ennemi s'évanouirait hors de vue. C'était sa foi splendide.

Sûrement pour cette foi splendide, et pour cette ambition sublime à son heure de déception et de suspense, saint Philippe mérite tous les éloges. Malgré l'ignorance qu'il trahit, nous sommes heureux qu'il ait lancé cet appel sur un ton d'attente enthousiaste et confiante.

II. Comment pouvons-nous comparer avec Saint-Philippe? — Dix-neuf siècles se sont écoulés depuis son époque. Nous nous sommes fait révéler la pleine signification de tout ce qui alors troublait et rendait perplexe ces disciples. Nous savons que leur perte immédiate était un gain ultime et le salut du monde - que Christ est allé vers le Père par le chemin de la croix, afin d'ouvrir le royaume des cieux à tous les croyants et de revenir dans la puissance de l'Esprit pour demeurer dans nos coeurs.

Nous avons appris à croire et à nous rapprocher du Dieu vivant. Dans quel esprit approchons-nous ? Avons-nous le fort désir de saint Philippe de voir le Père ? Est-ce notre seule ambition de connaître Dieu ? Avons-nous la même assurance sublime qu'une satisfaction complète et durable se trouve dans la connaissance de Dieu ? Sommes-nous entièrement libérés de sa triste ignorance ? Ou le Sauveur doit-il proférer le même triste reproche à certains de ses prétendus disciples aujourd'hui ? « Est-ce que j'ai été si longtemps avec toi, et pourtant tu ne m'as pas connu, Philippe ? »

III. Désirer connaître Dieu devrait être le désir suprême de tout cœur chrétien . C'est la fin de notre rédemption. Christ est mort pour nous amener à Dieu. C'est l'objet du don de la vie éternelle. C'est la condition de tout progrès spirituel, de tout accroissement de la ressemblance avec Dieu. C'est le remède à tous les chagrins et déceptions de la terre, le secret d'une satisfaction et d'un plaisir durables. Ce devrait être le cri constant de tout cœur croyant : « Seigneur, montre-nous le Père, et cela nous suffit.

Rév. FS Webster.

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