Commentaire de la chaire de James Nisbet
Jean 21:18
LE RENOUVELLEMENT DE ST. PIERRE
« En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais jeune, tu te ceignais toi-même, et tu marchais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra et te portera où tu je ne voudrais pas.
Pierre, avec tous ses avantages, tomba ; il a renié son Maître. Il était pardonné, mais il ne pouvait pas oublier. Pourtant, il apprit que la douleur de ce souvenir avait son rôle à jouer dans la purification, le renouvellement, le renforcement de son caractère.
C'est une plus grande preuve de la puissance du christianisme que Pierre soit mort en martyr que que Saul, le farouche inquisiteur, soit devenu le saint Paul du grand hymne à la charité.
I. La seule chose que Pierre voulait lui est dite . — À la première lecture, cette suggestion qu'il mourrait en martyr semble dure, mais c'est probablement la seule chose qui aurait pu lui redonner l'estime de soi. Il est rassuré de sa capacité pour l'héroïsme. Car les craintes d'un homme bon ne sont pas apaisées lorsqu'il a sauvé sa peau, et son sentiment intérieur de honte n'est pas anéanti par le repentir. Pierre savait qu'il avait été un lâche, et plus un homme se repent de sa lâcheté, plus il est terriblement pressé de recommencer la même chose.
Pierre avait protesté qu'il était prêt à mourir, et ayant refusé de mourir, il en a fini avec les protestations. « Tu connais toutes choses ; Tu sais que je t'aime, voilà tout ce qu'il dira. Le Christ fait la protestation pour lui. Il sera prêt, lui assure le Christ, à mourir de n'importe quelle mort, et la dernière terreur est levée de l'âme de l'homme qui, nous dit la tradition, a volontairement augmenté les souffrances de sa propre crucifixion. Pas étonnant que lorsque notre Seigneur l'a appelé à le suivre, il était prêt à le suivre à la fois en prison et à la mort.
II. Ceci, en effet, est le pardon et le renouvellement . — Il ne veut pas savoir qu'il a été excusé de la peine ; il est prêt, voire, désireux de payer cela s'il peut expier ; il a contrecarré le dessein divin ; peut-il faire quelque chose pour contrecarrer le passé, et ainsi sentir qu'il est maintenant au moins en harmonie avec la volonté divine ? Oui, il a été un lâche, mais il peut devenir un martyr. La foi de son Seigneur en lui le rachète du désespoir, le remet sur pied dans le respect de lui-même et reste une inspiration continuelle dont il ne se départira plus jamais.
-Tour. F. Ealand.
Illustration
« Simon, fils de Jean, m'aimes-tu plus que ceux-ci ? Pais mes brebis. Aimons- nous Christ; alors notre amour nous pousse-t-il à nourrir des moutons ou à élever des agneaux ? Nous sommes-nous « ceints » d'une tâche dans laquelle notre propre profit n'est pas concerné ? nous sommes-nous engagés dans une cause quelconque, afin de donner aux autres une chance de nous mener là où nous ne voudrions pas ? N'acceptons pas cette vision misérable d'un laïc, qu'il est un simple non-clerc, une chose négative, un homme libre de croyances, d'articles et de définitions - ce n'est qu'une mauvaise idée d'un laïc.
Un laïc est membre du laos ou du peuple du Christ, et en tant que tel, il est comme ses frères du clergé, à la fois libres et liés, libres et pourtant serviteur du Christ, au service duquel seul il peut trouver la vraie liberté.
(DEUXIÈME PLAN)
LES DEUX CINTURES
Parfois, et pas rarement, cela se produit ; le projet auquel sont attachés quelques sages semble gagner du terrain d'année en année, et puis, qui sait comment, d'au-delà du monde, semble-t-il, vient sur le peuple un vent d'un nouvel enthousiasme, et les idéaux si assidûment poursuivis semblent en comparaison insignifiants et les vieux mots d'ordre cessent de séduire, et les réformateurs eux-mêmes sont emportés avec plus ou moins de réticence sur des voies plus larges qui ne sont pas de leur choix. C'était ainsi avec saint Pierre, et c'est toujours le cas. Quel écho profond ces paroles de notre texte doivent-elles trouver dans le cœur d'hommes d'État qui ont été autre chose que des opportunistes !
Les pensées suggérées pour notre considération seront ces deux simples mais non moins importantes :
I. Que sous la Divine Providence nous avons chacun un travail à faire pour Dieu , chacun une position et des devoirs dans la société divine ; des moutons à nourrir, des agneaux à soigner.
II. Que la manière dont nous pouvons le mieux faire ce travail , alors qu'il doit solliciter notre plus grande capacité en sagesse et en pouvoir, est encore (parce qu'il est sous la puissance et la sagesse divines) sujette à des changements au-delà de notre calcul, qui confondent la sagesse du le plus sage et jette le plus grand pouvoir dans la poussière.
-Tour. Canon Hêtre.
Illustration
« Le divin Maître se met ici en relation personnelle avec son grand et principal apôtre. Ce n'était pas comme lorsqu'il est apparu aux dix dans la chambre haute, lorsque des paroles de paix et d'engagement solennel ont été adressées à tous : « La paix soit sur vous ! Comme mon Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Ces paroles furent prononcées à saint Pierre parmi les autres, et on nous dit aussi qu'il y eut un entretien spécial et privé qui lui fut accordé à lui seul : « Le Seigneur est vraiment ressuscité, et il est apparu à Simon.
Et nous ne pouvons douter qu'alors des paroles de réconciliation, des paroles de pardon, des paroles de paix aient été dites à l'Apôtre qui avait trahi son Seigneur. Mais maintenant, aux yeux du Divin Maître, il faut quelque chose de plus. Saint Pierre avait perdu cette légitime confiance en soi qui était nécessaire à l'accomplissement de la charge apostolique ; celui qui, par la force de son caractère, celui qui, par la chaleur et la sensibilité de sa nature morale, avait pris naturellement la première place parmi ses frères disciples, devait avoir perdu cette position d'éminence et de dignité, l'ayant trois fois renié.
Et ainsi le Divin Maître veut-il le restaurer, et le rassurer, et ainsi, sur la rive du lac, après la longue nuit passée en efforts infructueux dans la barque des pêcheurs, et quand, par obéissance au Divin Maître, le tirage miraculeux des poissons avait eu lieu, il s'adresse personnellement à saint Pierre en présence des autres.