Commentaire de la chaire de James Nisbet
Job 32:10
UN NOUVEAU LITIGE
« Écoutez-moi ; Je montrerai aussi mon opinion.
I. La dernière voix dans la controverse terrestre est maintenant entendue. — C'est une nouvelle voix, et Job n'a jamais l'occasion de répondre. De plus, Dieu dans les derniers mouvements ne fait attention qu'à l'interruption, et dans l'épilogue Elihu n'a pas sa place. Néanmoins, le long discours de cet homme est plein d'intérêt, et se déplace quant à sa perspicacité sur un plan plus élevé que celui des hommes qui ont parlé.
Dans les cinq premiers versets, Elihu est introduit par l'auteur du livre. Ses trois amis se taisent car incapables de convaincre Job de culpabilité. En présence de leur incapacité, Elihu, qui a manifestement entendu tout l'argument, est ému de colère. Cette colère est contre Job, parce qu'il s'est justifié lui-même plutôt que Dieu. C'est contre les amis de Job, parce qu'ils n'ont pas été à la hauteur de la tâche à laquelle ils se sont assignés.
II. Dans l'ouverture de son discours, Elihu présente ses excuses. — La raison de son silence a été celle de sa jeunesse. En écoutant, il est arrivé à la conclusion que l'âge n'est pas toujours la sagesse. S'adressant aux amis, il déclare qu'il a attendu et qu'ils ont échoué, et indique son intention d'adopter une nouvelle méthode. Les excuses se terminent par un soliloque, dans lequel il considère l'échec des autres hommes et parle de sa propre conscience de conviction et de sa volonté de parler.
Il fait alors appel à Job en sollicitant son attention, en l'assurant de la sincérité des motifs, et en déclarant enfin qu'il lui parle en camarade et non en juge ou en celui qui le remplirait d'effroi.
Illustration
« Elihu était un jeune homme non dépourvu de cette belle modestie qui convient si bien à la jeunesse. Il s'excuse d'avoir parlé en présence d'hommes tellement plus âgés et probablement tellement plus sages que lui. Mais il était contraint de parler. C'est bien qu'il ait parlé, car sa parole était d'une grande valeur. La raison invoquée indique la sagesse et la piété de ce jeune homme. Quelle que soit l'intelligence que possède l'homme, il l'attribue à l'inspiration du Tout-Puissant dans l'esprit humain. Et c'était la croyance des meilleurs hommes dans les temps anciens, non pas de la seule nation hébraïque, mais de toutes les nations.'