L'ESPRIT ÉPOUCHÉ

'Je répandrai Mon Esprit sur toute chair.'

Joël 2:28

Joël voit dans la calamité nationale un signe et un signe avant-coureur du Jour du Seigneur, vers lequel toutes choses tendent. Pour préparer ce jour grand et terrible, il prédit l'effusion de l'Esprit de Dieu sur tout le peuple, afin de créer non pas un prophète mais une nation de prophètes. C'est cette prédiction que saint Pierre citait aux Juifs le jour de la Pentecôte, comme s'étant accomplie dans le don du Saint-Esprit, puis répandue sans respect pour les personnes.

I. Aucun côté de la théologie moderne n'est plus défectueux que celui qui traite de la doctrine du Saint-Esprit. — Nous avons, d'une part, des reformulations glaciales de formules orthodoxes concernant la Troisième Personne dans la Trinité. Nous avons, d'autre part, des descriptions vagues de l'expérience individuelle en ce qui concerne ce qu'on appelle le baptême du Saint-Esprit. Mais peu a été fait, ou même tenté, par nos penseurs chrétiens les plus profonds pour corréler la théorie spirituelle et l'expérience spirituelle, afin que chacun instruit l'autre sur ce sujet le plus profond, le plus difficile et pourtant le plus pratique.

II. Le plus pratiquecar la doctrine traite de ce dans lequel Dieu touche l'homme le plus étroitement et le plus familièrement dans sa vie quotidienne. -St. Basile, l'un des anciens pères grecs, a souligné que le Saint-Esprit, que nous nommons en dernier dans nos doxologies, est notre premier point de contact avec Dieu dans l'ordre de l'expérience. « En recevant Ses dons, nous entrons en relation avec le Distributeur ; puis nous arrivons à considérer l'Expéditeur ; puis nous reportons notre pensée sur la Source et la Cause du bien… Le chemin de la connaissance de Dieu va d'un seul Esprit, par un seul Fils, à un seul Père.'

III. Le Saint-Esprit, qui est le Seigneur et qui donne la vie, vivifie tout ce qui vit. — Ce que nous appelons nature consiste en les formes multiples sous lesquelles il a caché sa source. Pourtant, puisque son attribut spécial est la sainteté, il habite et travaille par excellence dans ces créatures qui, étant des esprits, sont capables de sainteté. Il les fait entrer dans l'unité d'une expérience commune et crée en eux la communion d'un caractère purifié.

IV. Le réveil signifie donner une nouvelle vie. — « Si Dieu peut donner la vie, il peut certainement ajouter la vie. La régénération n'est rien en principe, mais l'ajout de plus de vie. C'est Dieu qui ajoute de la vie à la vie – plus de vie à un homme qui a un peu de vie. L'homme a la vie que Dieu lui a donnée une fois ; mais une partie de lui – la meilleure partie de lui – est morte. Son âme est morte dans les offenses et les péchés. Dieu touche cela, et cela vit. De même que le corps était mort et que Dieu a soufflé sur lui jusqu'à ce qu'il vive, ainsi Dieu soufflera sur l'âme et plus de vie et une vie meilleure viendra.

V. La véritable idée de l'inspiration d'un individu est que l'Esprit ne suspend ni ne remplace l'individualité, mais l'accélère et l'intensifie. — Son avènement dans l'âme apporte une énergie divine qui vitalise les plus nobles facultés de notre nature et inspire de nouveaux espoirs et aspirations qui deviennent la prophétie de leur propre accomplissement. Comme nous sommes convaincus de la réalité du péché et de la possibilité de la justice et de la certitude du jugement, nous nous élevons à une nouvelle vision de la destinée humaine.

VI. Le christianisme, du premier au dernier, est instinct au surnaturel. — Dans notre foi, dans notre repentir, dans notre consécration, nous ne sommes que des collaborateurs de Dieu. La Bible présuppose que son auteur lui-même interprétera constamment son message à ceux qui la lisent. « L'Église est née à la Pentecôte et ne vit qu'à la Pentecôte perpétuelle. Le missionnaire sort avec la foi que le païen le plus obscur a un rayon intérieur de lumière divine.

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