Juges 15:18
18 Pressé par la soif, il invoqua l'Éternel, et dit: C'est toi qui a permis par la main de ton serviteur cette grande délivrance; et maintenant mourrais je de soif, et tomberais-je entre les mains des incirconcis?
SAMSON ET LES PHILISTINS
« Il… a invoqué le Seigneur.
C'était une grande indignité et un affront que lui offrait le père de la femme de Samson, et il était assez naturel qu'il fût fort ennuyé. On n'enseignait pas à cette époque que nous devions traiter avec miséricorde ceux qui nous maltraitaient ou les conquérir par amour.
C'était vers la fin d'avril, lorsque les grains de blé gisaient dans les champs, attendant d'être portés aux aires de battage ; et c'est pourquoi la dévastation causée par ces chacals, fous d'effroi et de douleur, lorsqu'il les envoya par couples dans la plaine de Philistie, dut être considérable. Que les Philistins aient riposté contre sa femme, dont la trahison avait provoqué cette calamité, n'était pas étonnant, ni que Samson les ait encore une fois remboursés de leur propre argent.
I. La foi et le courage de Samson. — Sa retraite dans la fente du rocher, la trahison des hommes de Juda et leur lâche soumission aux Philistins, la rupture soudaine des solides cordes qui le liaient, le massacre de mille hommes avec une arme si inadéquate, le miracle ultérieur pour combler sa soif affolante — tous ces incidents faisaient évidemment partie d'un programme divin, des lueurs de l'Esprit de Dieu, qui devait nécessairement parler aux hommes d'alors dans la seule langue qu'ils pouvaient comprendre.
Dieu a parlé aux pères dans les prophètes « par diverses portions et de diverses manières ». Mais à nous aussi, il parle. Y a-t-il des lecteurs de ces mots qui sont liés par de mauvaises habitudes, comme par de nouvelles cordes ? Que ceux-là soient de bonne humeur ! Qu'ils lèvent les yeux de cette page vers Dieu, et reçoivent, par une profonde inspiration spirituelle, le Saint-Esprit ; et comme ils vivent en lui, il les délivrera des liens forts de la mauvaise habitude. Leurs liens tomberont de leurs mains, comme du lin touché par le feu.
II. L'incrédulité et la faiblesse de Samson : ' Maintenant je mourrai de soif !. — C'est le langage de l'incrédulité. Peu de temps auparavant, l'Esprit du Seigneur était descendu puissamment sur Samson, et les cordes des Philistins étaient devenues comme du lin sur ses bras. Un millier d'hommes étaient tombés sous la mâchoire d'un âne, alors qu'il la brandissait au pouvoir de Dieu. Il avait été prédit à sa mère, avant sa naissance, qu'il accomplirait une grande œuvre de salut pour son peuple, qu'il n'avait manifestement pas encore réalisée.
Comme il était incroyable qu'il mourût maintenant de soif, alors qu'il était si manifestement élevé pour un travail spécial que lui seul pouvait accomplir, et quand Dieu l'avait si constamment préservé et aidé ! La question d'apaiser sa soif était comparativement une petite chose face à sa délivrance d'un millier de Philistins. Si Dieu avait sauvé dans un cas, il le pourrait sûrement dans l'autre. Dire : 'Maintenant, je mourrai de soif !' était indigne de celui à qui Dieu avait donné des délivrances si manifestes.
Pourtant, il n'est pas rare que le peuple de Dieu répète l'erreur de Samson. Leurs expériences antérieures de Dieu devraient suffire à bannir toute crainte pour l'avenir ; et pourtant, en présence de quelque petite privation, ils cèdent au découragement et au désespoir. Si Dieu a opéré quelque grande délivrance dans le passé, cette difficulté présente n'est que comme la soif de Samson, qui est autant le soin de Dieu que la victoire sur des centaines de Philistins.
Il perfectionne ce qui concerne ses enfants. Il a été avec vous dans sept troubles et ne vous abandonnera pas dans le huitième. Il vous a fait traverser l'océan et ne vous permettra pas de périr dans un fossé. Que son amour dans le passé vous interdise de penser qu'il vous laissera enfin dans le pétrin pour sombrer. Les sources d'eau jailliront d'un endroit très improbable. Peut-être avez - vous encore vingt ans de bons et loyaux services devant vous.
Illustrations
(1) 'Au moment de son triomphe, il est venu à lui pour lui apprendre sa faiblesse sans son Dieu, la soif douloureuse sous laquelle sa force puissante s'est évanouie. Il cria au Seigneur dans une prière qui témoigne dans chacune de ses paroles de son profond sentiment qu'il n'était dans ces actes pas un simple poursuivant de vengeance personnelle, mais en fait un instrument dans la main de Jéhovah pour le sauvetage de son peuple. « Tu as remis cette grande délivrance entre les mains de ton serviteur : et maintenant mourrai-je de soif et tomberai-je entre les mains des incirconcis ? Il n'a pas pleuré en vain, car dans le rocher de Léhi, celui qui tire de l'eau des grands abîmes en ouvrit les sources fraîches, et quand le héros assoiffé eut bu, son esprit revint et il ressuscita.'
(2) 'Grande à cette époque était la gloire du fils de Manoah. Terrifiés par l'échec total de leur dernière tentative, les Philistins se sont retirés dans leurs propres frontières. Samson jugeait son peuple, et bien que le joug païen ait encore déshonoré Juda, ce n'était guère plus qu'un signe vide de soumission, tandis que Samson était à portée de main pour venger sur leurs hôtes tremblants tout acte d'agression ou de mal.
Pendant vingt ans, il semble que cette longue pause ait duré ; et alors le dernier et le plus grand des juges tombe devant les tentations de la chair, et finit dans la honte et ruine sa vie d'une splendeur éclatante mais agitée. C'est une histoire sombre et misérable, à raconter en quelques mots lugubres, à stocker par tous pour une application personnelle la plus proche au plus profond de leur cœur.'