Luc 11:29

DEMANDEZ UN SIGNE

'C'est une génération mauvaise : ils cherchent un signe.'

Luc 11:29

Nous voyons ici l'incrédulité désespérée des Juifs au temps de notre Seigneur. On nous dit que même s'ils se sont « rassemblés en masse » pour entendre le Christ prêcher, ils ont toujours professé attendre un signe. Ils ont prétendu vouloir plus de preuves avant de croire.

I. L'incrédulité en ce monde. — Notre Seigneur déclare que la reine de Saba et les hommes de Ninive feront honte aux Juifs au dernier jour. La reine de Saba avait une telle foi qu'elle a parcouru une grande distance afin d'entendre la sagesse de Salomon. Pourtant Salomon, avec toute sa sagesse, était un roi égaré et imparfait. Les Ninivites avaient une telle foi qu'ils crurent au message que Jonas apportait de Dieu et se repentirent.

Pourtant, même Jonas était un prophète faible et instable. Les Juifs du temps de notre Seigneur avaient une lumière beaucoup plus élevée et des enseignements infiniment plus clairs que Salomon ou Jonas pouvaient fournir. Ils avaient parmi eux le Roi des rois, le Prophète plus grand que Moïse. Pourtant les Juifs ne se sont ni repentis ni n'ont cru ! Que cela ne nous surprenne jamais de voir l'incrédulité abonder, à la fois dans l'Église et dans le monde.

II. Jugement dans le monde à venir. — Nous devons également observer, dans ces versets, comment notre Seigneur Jésus-Christ témoigne de la vérité d'une résurrection et d'une vie à venir. Il parle de la reine du Midi, dont le nom et la demeure nous sont maintenant également inconnus. Il dit 'elle se lèvera dans le jugement.' Il parle des hommes de Ninive, un peuple qui a disparu de la face de la terre.

Il dit aussi d'eux : 'ils se lèveront.' Il y a quelque chose de très solennel et d'instructif dans le langage que notre Seigneur utilise ici. Elle nous rappelle que ce monde n'est pas tout, et que la vie que l'homme vit dans le corps sur terre n'est pas la seule vie à laquelle nous devons penser. Les rois et les reines d'autrefois doivent tous revivre un jour et se tenir devant la barre de Dieu. Nous les verrons encore face à face.

Mgr JC Ryle.

Illustrations

(1) « Loin de s'étonner qu'il y ait eu des hommes comme Hobbes, et Payne, et Rousseau, et Voltaire, on doit plutôt s'étonner que de tels hommes aient été si peu nombreux. Loin de nous émerveiller que la grande majorité des chrétiens professants restent indifférents et insensibles à la prédication de l'Évangile, nous devrions nous émerveiller que quiconque autour de nous croit du tout. Pourquoi devrions-nous nous demander de voir cette vieille maladie, qui a commencé avec Adam et Eve, infecter tous leurs enfants ? Pourquoi devrions-nous nous attendre à voir plus de foi parmi les hommes et les femmes aujourd'hui qu'au temps de notre Seigneur ? L'énorme quantité d'incrédulité et de dureté de chaque côté peut bien nous attrister et nous faire de la peine. Mais cela ne doit pas surprendre.

(2) « Il est à noter qu'à la fois dans Luc 11:31 et à la fin des versets suivants, le mot grec traduit par « un plus grand » est littéralement « une plus grande chose. » Il n'est pas improbable que la « chose » à laquelle il est fait référence soit « le signe ». Il y en a un ici qui est le signe d'un moment bien plus grand que Jonas ou Salomon.

Remarquons que le point où la reine du Sud surpassait les Juifs du temps de notre Seigneur et les faisait honte, était la « foi ». Elle avait assez de foi pour faire un long voyage pour entendre un homme sage. Les Juifs, d'autre part, avaient « la sagesse de Dieu » au milieu d'eux, prêchant et enseignant pendant trois ans, et pourtant ils ne voulaient pas croire. Remarquons que le point où les Ninivites ont surpassé les Juifs et les ont couverts de honte, c'était le repentir.

Ils eurent parmi eux pendant une courte période un prophète, et aussi un prophète très faible et errant. Pourtant, ils se sont repentis et se sont tournés vers Dieu. Les Juifs avaient parmi eux le prédicateur le plus puissant et le plus fidèle qui ait jamais averti un peuple, et pourtant ils ne se repentirent pas.