Commentaire de la chaire de James Nisbet
Luc 17:1,2
DÉLINQUANTS D'AUTRES
'Alors il dit aux disciples : Il est impossible que des offenses viendront ; mais malheur à celui par qui elles viennent ! Il valait mieux pour lui qu'une meule soit pendue à son cou et qu'il la jette à la mer, que d'offenser l'un de ces petits.
Remarquez une ou deux applications des paroles de notre Seigneur—
I. Une vie de jouissance égoïste peut difficilement échapper à une vie par laquelle l'offense vient . - Il est difficile de vivre devant les autres une vie qui est plus facile que la leur - plus gardée et meublée avec des appareils de confort et de plaisir - sans causer quelque mal à eux; ce peut être en suscitant l'envie, ce peut être plus facilement en leur présentant un idéal erroné, en renforçant en eux le sens dangereux que la vie d'un homme consiste dans l'abondance des choses qu'il possède.
II. Les paroles de notre Seigneur donnent la clé d'un côté du péché et de la misère humaines . — « Il est impossible que des offenses viendront » — impossible, mais que la méchanceté ou la folie d'un homme conduise au péché et à la misère chez les autres ; impossible même dans un monde chrétien de nom et de profession ; impossible même lorsque les hommes essaient dans un sens et dans une certaine mesure de vivre en chrétiens. C'est une question que nous devons toujours nous poser, si nous vivons de manière à aider ou à blesser ceux qui nous sont proches, ceux qui nous admirent, ceux qui respirent le même air que nous, ceux qui une norme de nos actes et de notre caractère.
—Doyen Wickham.
Illustration
« Il ne nous appartient pas de limiter la portée possible de la miséricorde restauratrice de Dieu. Mais que nous disent les faits ? Bien plus, que nous dit la fiction (car la fiction n'ose refléter que la lumière des faits) de tout espoir de réforme dans ce monde pour les délégués de l'archi-tentateur, ceux qui boivent leurs victimes pour qu'elles se moquent de leur dégradation ; pour les séducteurs de sang-froid ; les rabatteurs des enfers du jeu ; le méchant souriant et maudit qui verse dans l'oreille innocente le distillat lépreux de sa vile suggestivité, ou attire la simplicité sans méfiance à la ruine sous le masque de la bonne camaraderie et de la cordialité ? De tels hommes sont-ils curables en fiction ou en fait ? Dare Dickens a rendu au repentir les démons éducateurs de son repaire de voleurs, ou Scott son Varney ou Dalgarno, ou George Eliot son Grandcourt, ou Thackeray son marquis de Steyne ou Lord Hellborough, ou même de remords ? Je crains qu'une telle transformation ne marque leurs fictions comme fausses à la vie.
Ils peuvent revêtir de tels caractères, s'il leur plaît, de tous les charmes extérieurs de la grâce et de la dignité ; car bien qu'il y ait des formes hideuses parmi les démons, pourtant le maître-démon de Milton n'est pas un reptile d'apparence répugnante, mais...
Créé en haut et escarboucle son œil,
Au cou bruni d'or verdoyant, dressé
Au milieu de ses flèches tournantes, que sur l'herbe
Flottant redondant. Sa forme était agréable et charmante .
Oui, il est vrai que lorsque la nature intérieure d'un homme s'imprègne de poison au point de devenir activement contagieuse, il peut réellement gagner en attrait, bien qu'il soit devenu corrompu au-delà de la rédemption.'