LA SUFFISANCE DE LA RÉVÉLATION

— Je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais ces choses.

Luc 20:8

Quelle est la vérité contenue dans la réponse de notre Seigneur : « Je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais ces choses » ?

I. Le principe de la réserve . — Dieu se réserve le droit de restreindre, quand il l'entendra, cette pleine manifestation de lui-même que certains hommes demandent pourtant de lui. Il y a des hommes, des femmes, dans le cœur desquels a souvent surgi quelque chose de ce ressentiment : « Pourquoi dois-je vivre dans un état de connaissance imparfaite, qui est le résultat d'une révélation limitée ? Ce n'était pas seulement envers les scribes et les pharisiens, et la foule oisive et béante que notre Seigneur a agi selon ce principe de réserve lorsqu'il était ici sur terre, il en était ainsi de ses propres disciples.

Comment le grand mystère central de l'Incarnation, par exemple, est-il toujours présent dans son enseignement, et pourtant qui nierait qu'il soit jamais enveloppé ? Avec quelle prudence il parle de la nouvelle naissance par l'eau et la Parole ; combien mystérieusement dans le sacrement béni de son propre sang et de son propre corps !

II. La révélation suffisante . — Et pourtant oserons-nous dire que l'enseignement que Dieu nous a accordé dans sa miséricorde, et la révélation qu'il nous a donnée, sont insuffisants ? Combien de preuves d'autorité avait-il déjà donné à ces mêmes scribes et pharisiens ! Ceux qui lui ont posé cette même question quant à son autorité n'avaient jamais nié les faits, ils n'avaient jamais osé les nier.

Pourtant, vous savez ce qu'ils avaient fait : ils avaient endurci leur cœur et fermé les yeux contre eux. Il leur était possible de savoir bien avant cela par l'autorité de qui il avait fait ces choses. Ainsi, pour nous, il est possible de connaître, et de connaître aussi avec une grande certitude, le Christ et son autorité. Ce dont nous avons besoin, c'est d'une connaissance suffisante pour nous guider vers la connaissance de la volonté de Dieu. Et une telle connaissance vient aux hommes et aux femmes plutôt par le cœur que par l'intellect. « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra la doctrine, si elle est de Dieu. Volonté de faire Sa volonté, et Il vous dit que vous saurez.

III. Conditions auxquelles la connaissance est atteignable . — Il y a des conditions auxquelles cette connaissance est atteignable.

(a) Pureté du cœur . C'est la pureté du cœur qui permet aux hommes de voir Dieu, ce sont les hommes qui aiment Dieu, et les hommes qui s'aiment comme les enfants de Dieu, qui ont la plus parfaite intelligence de Dieu.

(b) Obéissance . On a bien dit qu'il y a un danger sans bornes dans toute enquête qui n'est que curieuse ! C'est à ces questions que notre Seigneur répond, et répondra toujours : 'Je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais ces choses.' Quand les hommes posent des questions à Dieu Tout-Puissant, par la réponse à laquelle ils n'entendent jamais gouverner leur vie, qu'ils ne pensent pas qu'aucun signe ne leur sera donné. La volonté doit être établie pour faire la volonté de Dieu avant que l'intellect puisse agir avec discernement sur la vérité spirituelle.

(c) Le sérieux . Une vie insignifiante ici n'est pas la vie de ceux qui sont éclairés par leur Dieu. Dieu doit être vraiment recherché si Dieu doit être vraiment trouvé.

Une vie de recherche sérieuse est une vie de découverte, mais la vérité de Dieu est une chose trop sacrée pour être exposée à une mondanité superficielle. Il y en a d'autres éprouvés par des difficultés intellectuelles, mais assoiffés du Dieu vivant et d'une révélation plus complète à leur âme. Le temps d'accorder cette révélation appartient à Lui, et à eux cette révélation sera donnée. La réponse à leur cri viendra ; ils connaîtront la doctrine, si elle est de Dieu ; Il leur dira par quelle autorité Il fait ces choses.

Rév. Prébendier Villiers.

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