Commentaire de la chaire de James Nisbet
Luc 22:31,32
RENFORCEZ VOS FRÈRES
Après l'étrange lutte pour la plus grande position dans ce petit parti, le Seigneur leur donne son avertissement, et établit la condition de grandeur dans le nouveau royaume, que c'est le chef d'entre eux qui servira comme il avait servi. Et puis, ayant sans doute remarqué que saint Pierre avait joué un rôle important avant eux tous en revendiquant pour lui-même la place la plus élevée, il se tourne vers lui et il dit dans les mots de notre texte : « Simon, Simon, voici, Satan a désiré avez-vous tous'; car c'est le sens du passage : « vous avoir tous, afin qu'il puisse vous tamiser tous comme du blé ; mais j'ai prié pour toi.
I. D'après nous, que signifie Satan voulant passer au crible les Apôtres ? Vous est-il déjà arrivé de constater que c'est deux fois dans le Nouveau Testament que cette figure du criblage ou du vannage nous est présentée, et que, chose étrange à dire, le tamis ou le vannier dans un cas est notre Seigneur Jésus-Christ lui-même, et dans le second cas est le méchant tentateur ? Jean-Baptiste, vous savez, lorsqu'il parle du Messie à venir, dit : « Dont l'éventail est dans sa main, et il purgera entièrement son sol », etc.
Et nous avons ici ce même Messie qui parle du Diable passant au crible même Ses Apôtres. Par « tamiser », on entend tester, secouer ceux à qui le processus est appliqué de telle manière qu'une partie tombe et qu'une partie reste ; soit c'est le bien qui restera quand le Christ sera le tamiseur, soit c'est le bien qui restera quand le diable sera le tamiseur. Et si nous continuons à demander comment se fait-il que le Tentateur s'efforce de passer au crible même ceux qui sont les serviteurs du Christ Lui-même, nous découvrirons, bien sûr, que cela se fait de manières très différentes.
C'est sans doute principalement en nous tendant des pièges, en nous prenant au dépourvu, en nous faisant trébucher avec nos péchés particuliers, que ce soit d'humeur, ou de manque de véracité, ou de manque d'honnêteté parfaite, ou de manque de pureté parfaite, ou en se livrant à l'intempérance ; même lorsque nous désirons nous débarrasser de la chaîne du vieux péché, c'est le genre de manière dont le Tentateur passe au crible encore et encore ceux qui s'efforcent d'être les serviteurs de Christ.
II. Mais regarde ces paroles rassurantes de notre Maître commun, dans lequel, se tournant vers l'Apôtre qui devait être tenté même plus que tous les autres, il lui dit : « Je te supplie pour que ta foi ne défaille pas. Aux heures de la tentation, le mauvais esprit semble sortir de nos cœurs, et nous donner un peu de répit, et puis avant que nous nous en rendions compte, avant, autant que nous pouvons charger notre conscience, nous avons fait quelque chose de précis pour invitez son retour, il revient et saute sur nous, et la fournaise de la tentation devient, avant que nous ne nous en rendions compte, sept fois plus chaude qu'elle ne l'était auparavant ; alors sont les moments, les moments critiques de l'âme humaine, et je ne connais aucune source de force plus grande dans ces moments sombres que d'avoir possédé nos âmes avec la croyance que nous ne sommes pas seuls, mais que Jésus-Christ fait sa supplication pour nous, que nous ne tomberons pas,
III. Mais alors, quand nous avons en quelque sorte remporté cette victoire, quelle est la leçon que nous avons encore à tirer?—'Quand tu es converti, fortifie tes frères', ou comme le dit le RV, 'Est-ce que, une fois que tu t'es retourné, affermis tes frères.' Le sens de notre Seigneur pour saint Pierre n'est pas « quand tu as subi une conversion », car saint Pierre était bien sûr déjà un homme converti, mais « lorsque tu t'es retourné de ta chute », lorsque tu es sorti de le mauvais chemin du déni et de la lâcheté, et redevenu le droit chemin de la loyauté et de la fidélité, alors que dois-tu faire ? Vivre pour toi-même, être reconnaissant que ton âme soit en sécurité, penser toujours aux joies du ciel pour toi-même ? Non; cela n'aurait pas été le genre de commandement que notre Seigneur, dont il a été dit : « Il a sauvé les autres, lui-même qu'il ne peut pas sauver », aurait eu soin d'imprimer principalement à son apôtre repentant.
Ce devait être un lustre désintéressé qui devait reposer sur saint Pierre ; il devait penser de moins en moins à lui-même, même à sa faiblesse et à sa lâcheté, et penser de plus en plus à ses frères qui avaient besoin de son appui. Et c'est la leçon que, avec l'aide de Dieu, nous vous laisserions comme la leçon principale de ces paroles sacrées sur lesquelles nous nous sommes attardés.
Révérend Dr HM Butler.
Illustration
« Un officier de l'armée, qui a combattu sous les ordres de Lord Wolseley à la bataille de Tel-el-Kebir, a raconté une histoire touchante de la campagne. Il parla de cette étrange et sombre marche nocturne qui précéda cette grande bataille ; et comment un jeune officier en particulier a été chargé du devoir spécial de les maintenir dans la bonne direction, alors qu'ils marchaient dans l'obscurité, tout droit jusqu'aux ouvrages de terre de l'ennemi.
Ils marchaient à la belle étoile, ils ne se perdaient pas, ils arrivèrent en face des canons ennemis au moment où commençait l'aube ; et avec une des premières décharges de l'artillerie ennemie, ce brave jeune officier, à qui on devait la précision de la marche, fut blessé à mort. Le général commandant, Sir Garnet (plus tard Lord) Wolseley, le vit, lui adressa quelques mots de remerciements et de sympathie.
Le jeune officier eut juste la force de dire : « Ne les ai-je pas guidés droit ? et avec cela il mourut. Maintenant, c'est une parabole pour ceux d'entre nous qui souhaitent être les serviteurs de Christ et fortifier nos frères.'