Commentaire de la chaire de James Nisbet
Marc 12:28-31
'LE DOUBLE COMMANDEMENT
Quel est le premier commandement de tous ?… Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Nous avons dans ces mots une instance maîtresse d'interprétation et d'accomplissement. Notre Seigneur emprunte, et l'accent est mis sur le fait qu'Il emprunte, aux Écritures anciennes, car Il est venu non pour détruire mais pour accomplir.
I. L'ordre, bien qu'ancien, est toujours nouveau : nouveau par une nouvelle proportion et une nouvelle emphase, et par le démêlage de beaucoup d'autres qui étaient temporaires et partiels. Il est propre à être utilisé dans un état de choses sur lequel il est écrit qu'il est nouveau : une nouvelle alliance, qui rend toutes choses nouvelles, pour une nouvelle Jérusalem, dans laquelle chaque citoyen doit être un homme nouveau.
II. Le double commandement est définitif ; il n'y a ni progrès spirituel ni moral au-delà. La première moitié rassemble sous une forme simple mais colossale tous ces instincts spirituels que nous voyons si vrais partie de l'expérience : elle les concentre en une seule foi. Cette foi est assez simple pour chaque enfant de l'homme ; pourtant elle ne met aucune restriction à la pensée interrogative de l'homme autre que ceci, si restriction il y a, que l'incapacité de sa propre faculté finie de concevoir un Absolu autrement que par la négation de tous les attributs, ne lui interdirait pas de reconnaître dans l'Être ultime la source de ces choses de la Vie, de la Vérité, de la Bonté, de la Beauté, de l'Amour, qui sont pour lui les plus grandes réalités de l'expérience.
III. Mais il contient en lui de la place et une impulsion pour tout ce que le pouvoir le plus pur, le plus grand et le plus profond de l'homme peut faire pour acquérir des pensées de Dieu plus profondes, plus vastes et plus pures : et pour tous les développements illimités que la philanthropie, la fraternité et la spiritualisation de la société les moules et les motifs peuvent faire pour élaborer sous une forme organisée les principes de l'amour fraternel et de voisinage fondés sur, couplés et expliqués par la relation commune de tous avec un Dieu qui réclame l'amour, enseigne l'amour et est l'amour.
IV. Le double devoir. —En attendant, pour nous, ici, dans les deux grands commandements, est le devoir élevé et double, reposant sur une vérité profonde et double.
( a ) Premièrement, exerçons-nous à la piété : comptons cette vie comme terne et mutilée qui ne cherche pas au moins à quelque communion, esprit avec Esprit, avec Celui qui par Jésus nous a appris à être aimé.
( b ) Et puis rappelons-nous qu'aussi bien pour ceux qui planent , que pour ceux qui peuvent à peine lever les yeux, il y a de la place, grâce à Lui, pour tout ce que nous pouvons rassembler, et Il peut accorder, du double l'amour qu'il enjoint, dans la tâche si loin, si terriblement loin d'être accomplie, de rendre la vie humaine commune plus digne à la fois de Dieu et de l'homme. Telle est la tâche à laquelle les voix appellent de nos jours avec une singulière insistance.
—Évêque ES Talbot.