CHRIST ET TRAVAIL

« Venez à moi, vous tous qui travaillez. »

Matthieu 11:28

Nous avons assisté à l'entrée sur la scène de notre histoire politique d'une nouvelle puissance : la puissance du travail, unie, organisée, consciente de sa force. Malgré — voire, compte tenu — de toutes les inquiétudes possibles, nous osons dire au nouveau pouvoir : « Bienvenue ! et que Dieu soit avec vous. « Que Dieu soit avec vous » : c'est le fond du problème. Si le nouveau pouvoir disait seulement : « Si Ta Présence ne nous accompagne pas, ne nous emmène pas d'ici ! L'effet de la nouvelle force pour le bien ou le mal dépend en dernier ressort des idéaux moraux et religieux dont elle est inspirée, de la qualité du caractère personnel qui se cache derrière elle.

I. Le chef avait besoin . — Et c'est ainsi que toute notre sympathie pour ce mouvement nouveau, frais et réel ne peut nous aveugler sur le grand besoin dans lequel il se trouve. Quel est ce besoin ? C'est le besoin d'un Chef Moral, d'un Chef, d'un Roi Spirituel, rempli de compassion pour ses besoins, justifiant ses meilleurs désirs, unissant ses idéaux les plus vrais ; et pourtant châtier sa propre volonté, soumettre ses passions, élever son caractère.

Nous savons qu'il y a un tel chef qui veille et l'attend : Jésus, le Rédempteur, le Seigneur et Frère des hommes, invisible, mais réel et attentif. Ce chef peut apporter aux hommes qui ont besoin de lui les dons qu'aucun autre chef ne peut commander.

II. Un idéal spirituel. —Il peut apporter un idéal et un exemple spirituels, un idéal qui les appellera en effet à se mettre au service de leurs semblables, mais leur rappellera qu'ils doivent d'abord se discipliner. Cela leur apprendra que, si le Royaume de Dieu doit venir à l'extérieur, il doit d'abord être établi et embrassé à l'intérieur. Cela leur apprendra que pour vaincre les maux du monde, ils doivent aussi vaincre les maux de leur propre âme. Il leur donnera un exemple qui les fortifiera par l'humilité et réprimandera leur égoïsme.

III. Pouvoir spirituel. —Ce chef apporte un pouvoir pour permettre aux hommes de s'élever à son propre exemple. Ce n'est pas tant de beaux sentiments moraux dont le peuple a besoin. Il y en a plein dans l'air. C'est le pouvoir, la force résolue qui leur permet de rester fidèles à eux-mêmes et de résister aux tentations personnelles dont ils sont entourés. Ce dont ils ont besoin, ce dont nous avons tous besoin, c'est d'une influence personnelle qui demeure avec nous dans le sanctuaire même de notre propre cœur et nous maintient fidèles à notre meilleur moi. Cette influence personnelle est la grâce de Dieu, le Christ en nous passant dans l'esprit de l'homme par le Saint-Esprit de Dieu.

IV. Une foi inébranlable. —Ce chef peut donner ce qu'aucun autre chef ne peut donner—le reste, la tranquillité d'une foi ferme pour croire que du côté de l'amélioration du monde se tient, éternellement, Dieu; de savoir que même si ses efforts peuvent être contrecarrés et secoués pour le moment, la cause est pourtant sûre entre les mains de la Divine Volonté. C'est la seule source de la patience qui rend un homme fort pour attendre aussi bien que désireux de combattre, et lui donne au milieu de son activité fiévreuse un sentiment de sécurité intérieure et de calme. « Venez à moi, vous tous qui travaillez, et je vous donnerai du repos. »

Notre Église anglaise doit chercher à se tenir au milieu de tous les espoirs et craintes, les labeurs et les énergies, de ce peuple anglais comme un seul, comme son Maître, qui se contente de servir.

—Évêque CG Lang.

Illustration

« Un candidat socialiste aux élections générales de 1906 a ainsi décrit la raison pour laquelle il se sentait poussé, par son propre besoin, à venir au Christ, à revenir au christianisme : « Je sais que je suis comme les autres hommes, faible et frêle ; que je commets un péché et fais souvent des choses que je ne devrais pas faire ; mais je sais aussi que quelle que soit la force de combattre le péché, quel que soit l'enthousiasme que j'ai à travailler avec et pour les autres pour leur salut social, vient du fait que je crois que le Christ a d'abord aimé et pris soin de moi, et de ma foi absolue qu'au-delà de moi , pourtant tout autour de moi est la puissance de Dieu.

Après avoir travaillé activement dans le mouvement ouvrier pendant trente-cinq ans, je suis convaincu qu'il n'y a qu'un seul fondement solide sur lequel ce mouvement peut reposer, et c'est le fait fondamental que Jésus-Christ a posé, que celui qui veut gagner sa vie doit perdre ce." '

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