LE ROI ET SES SERVITEURS

« C'est pourquoi le royaume des cieux est comparé à un certain roi, qui tiendrait compte de ses serviteurs. »

Matthieu 18:23

La parabole montre à quel point le pardon de nos péchés par Dieu Tout-Puissant dépend de notre pardon aux autres. Mais, surtout, il nous avertit du terrible danger que nous encourons en étant d'un esprit impitoyable.

I. Le roi et ses serviteurs . — Nous ne devons pas seulement nous considérer comme des frères, mais comme les sujets d'un seul roi, ou les compagnons de service d'un maître commun. Dieu est un Roi d'une Majesté infinie, ainsi que d'une Miséricorde infinie : « Telle est Sa Majesté, telle est Sa Miséricorde » (Sir_2:18). Il s'ensuit donc que le péché contre lui est infiniment coupable, et le péché volontaire infiniment rebelle et infiniment ingrat contre sa miséricorde.

II. Le serviteur impitoyable. —Voyez à quel point le serviteur impitoyable était impitoyable. Il n'a aucun souvenir reconnaissant de la bénédiction qu'il avait puis reçue. Combien terrible une aggravation de son péché était ce comportement à son compagnon de service ! Et pourtant, la parabole peut s'appliquer à beaucoup d'entre nous. Le péché, et en particulier la colère, ou le sentiment de tort qui nous est fait par un autre, aveugle si complètement nos yeux qu'il balaie le souvenir des miséricordes et des bontés passées que nous avons reçues des autres.

III. Le compte final . — Le premier appel à compte était un compte en effet, mais un compte qui était un avertissement. Le suivant est le compte suivi de la punition. Et puis, à la fin de la parabole, vient le terrible avertissement pour nous-mêmes : « De même, » etc. Car « il », dit saint Jacques, « aura un jugement sans miséricorde qui n'a montré aucune miséricorde ». Sommes-nous chacun en « charité avec notre prochain » ? Faisons surtout attention à éviter l'esprit amer, vindicatif, maussade, rancunier, de quelque source ou cause qu'il puisse ; car rappelons-nous que sans faire miséricorde, nous n'obtiendrons jamais la miséricorde (St.

Matthieu 5:7 ). En étant d'un tempérament impitoyable, en ne pardonnant pas librement aux autres, nous péchons contre Dieu le Père, contre notre Seigneur Jésus-Christ, contre notre prochain, contre nous-mêmes. « La grâce de Dieu » finira même par « abandonner celui qui refuse le pardon ».

Le révérend JB Wilkinson.

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