Commentaire de la chaire de James Nisbet
Matthieu 26:6,7
LE DISCIPLE DE L'AMOUR
'Or, quand Jésus était à Béthanie, dans la maison de Simon le lépreux, une femme vint à lui ayant une boîte d'albâtre d'onguent très précieux, et la versa sur sa tête.'
Cet incident de l'onction par Marie représente le type de discipulat qui montre l'amour suprême au Christ.
I. Le discipulat de l'amour sacrifie ce qu'il y a de mieux pour le Christ.—
( a ) La cruche d'albâtre de Marie d'une pommade extrêmement précieuse était la meilleure chose en sa possession. La faculté de marchandage de Judas y voyait « plus de trois cents pence » = 10 £ 12s. 6d.
( b ) Mais elle a versé infiniment plus que cela. C'était le symbole et l'expression de l'amour et de la communion (Psaumes 133). La richesse est dans le cœur plutôt que dans la cruche d'albâtre.
( c ) L'amour noble cherche un objet digne de lui-même. Le Christ était à Marie cette « seule chose nécessaire » (St. Luc 10:41 ).
II. Il a sa récompense dans sa louange.—
( a ) 'Pourquoi dérangez-vous la femme ?' La conduite des disciples était incivile envers le Seigneur lui-même.
( b ) 'Elle a fait une bonne œuvre sur moi.' Une œuvre d'amour pour le Christ est une « bonne œuvre » au sens le plus élevé.
( c ) « Car vous avez toujours les pauvres avec vous ; mais moi, vous ne l'avez pas toujours. La plus haute forme d'amour pour notre prochain passe par l'amour pour Christ.
( d ) 'Elle l'a fait pour mon enterrement.' Une grande dépense était autorisée par la coutume dans les rites funéraires (cf. 2 Chroniques 16:14 ; St. Luc 23:56 ).
Les actes d'amour chrétien ont une signification plus profonde que l'amour ne le comprend. Jésus comprend le sens le plus profond. En temps voulu, il le révélera.
III. Il y a une immortalité dans la bonté.—
( a ) Marie était un « acte éternel ». C'est un « souvenir d'elle », c'est- à- dire pour rappeler son caractère aimable et dévot.
( b ) Seul Dieu peut garantir l'immortalité de toute action. Il y a ici une prophétie qui prouve la divinité du Christ.
( c ) Notez ici une indication tacite que le Christ avait l'intention qu'un compte rendu écrit de sa vie devrait accompagner la prédication de sa religion.
( d ) Le mémorial de cette « bonne action » est plus répandu car plus durable que la renommée des actions des Césars.