Commentaire de la chaire de James Nisbet
Matthieu 3:11-12
CHRIST PREMIER
'Celui qui vient après moi est plus puissant que moi.'
Ce sont quelques-uns des plus beaux mots de l'histoire de l'humanité, et ils acquièrent une beauté supplémentaire des circonstances personnelles dans lesquelles ils ont été prononcés. L'orateur est le grand précurseur du Seigneur, et ils sont parlés du Seigneur Lui-même. L'amour de la proéminence et de la prééminence est directement contraire à l'exemple du Seigneur Jésus-Christ lui-même.
I. Une ambition sanctifiée . — Ce n'est pas l'ambition, c'est la discipline de l'ambition qu'il faut prêcher parmi les hommes. Si vous entrez en contact étroit avec un homme, aussi distingué soit-il, dont la vie a été animée d'un bout à l'autre par un dessein ambitieux, vous me confirmerez, je crois, que malgré toute son éminence, il y a en lui un élément qui irrite les sentiments les plus fins de la nature chrétienne.
Il y a toujours le danger que celui qui cherche son propre avancement au détriment des autres répande la douleur dans le monde entier. Je ne vous dirais pas : « Chassez l'ambition », mais je dirai : « Chassez tout ce qui est vil et sordide et égoïste dans l'ambition. C'est l'ambition punie et sanctifiée, et non l'ambition à tout prix, qui doit être enjointe à votre esprit.
II. Force de caractère . — C'est une erreur de supposer — et l'histoire du Baptiste le montre — que l'homme qui est exempt de l'ignominie d'être jaloux doit être un caractère faible et malléable. Ce n'était pas le caractère du Baptiste. Il était fort, comme il le montrait lorsqu'il réprimandait constamment le vice, comme dans le cas d'Hérode Antipas. Il était fort dans son endurance de la souffrance qu'il était appelé à supporter de celui dont il avait réprimandé le vice, et pourtant lui, qui pouvait constamment parler et souffrir patiemment pour l'amour de la vérité, était l'homme dont la grande gloire est d'avoir reconnu la supériorité intrinsèque du Seigneur, d'avoir parlé de lui-même comme d'une "voix criant dans le désert", d'un coureur, allant avant pour ouvrir la voie à Un plus grand que lui, et ce sera bien si vous et moi prenons à cœur la leçon de l'exemple du Baptiste.
III. L'Exemple Divin. —Quand nous parlons d'abnégation, d'effacement de soi, nous revenons à l'exemple divin de Celui qui était si haut et est devenu si bas, Qui a quitté le ciel de la gloire de son père pour souffrir et mourir. sur terre. Nous ne pouvons jamais oublier entièrement, si en effet nous ne pouvons jamais entièrement obéir, un motif de se contenter de la chambre basse, d'acquiescer à l'élévation des autres au-dessus de nous-mêmes, et d'aimer le travail que Dieu nous permet de faire, au-dessus de toute récompense possible de le faire.
Pensons donc à l'exemple de Jean-Baptiste, et plus encore à l'exemple de celui à qui le Baptiste a si volontiers cédé ; ne concédons que la seconde place dans nos pensées à notre intérêt et à notre avantage personnels ; cédons-lui la première place sans réserve.
—Évêque JEC Welldon.
Illustration
« Je n'ai pas fait l'expérience que la prédication de l'ambition comme devoir soit grandement requise parmi les hommes. Je pense qu'il y a beaucoup d'égoïsme, beaucoup de désir de s'élever au-dessus des autres et d'efforts pour avancer au prix du sacrifice de nos semblables. Ceux qui se sont occupés de la formation des jeunes savent combien il est de soin de leur apprendre qu'ils doivent lutter pour le succès, qu'ils doivent viser à gagner des prix, qu'ils doivent se donner l'amour de distinction.
Et pourtant la seule ambition qui soit louée dans l'Évangile, c'est d'abord l'ambition de garder la foi de Jésus-Christ ; ensuite l'ambition d'être acceptable aux yeux du divin Seigneur ; et, le dernier et le plus étrange de tous, l'ambition de se taire.