L'ALMS

'Prenez garde de ne pas faire votre aumône devant les hommes, pour être vu d'eux… votre Père qui se voit en secret vous récompensera ouvertement.'

Matthieu 6:1

Dans cette partie du Sermon sur la montagne, le Seigneur Jésus nous donne des instructions sur l'aumône, sujet auquel les Juifs attachaient une grande importance. C'est aussi celui qui mérite l'attention sérieuse de tous les chrétiens professants.

I. Le devoir de l'aumône. —Notre Seigneur tient pour acquis que tous ceux qui se disent ses disciples feront l'aumône. Il suppose naturellement qu'ils considéreront comme un devoir solennel de donner, selon leurs moyens, pour soulager les besoins des autres ; le seul point qu'il traite est la manière dont le devoir doit être fait. C'est une leçon de poids : elle condamne l'avarice égoïste de beaucoup en matière de dons d'argent. Un Sauveur généreux devrait avoir des disciples généreux.

II. Règles pour l'aumône. —Quelles sont les règles établies pour nous guider au sujet de l'aumône ? Ils sont peu nombreux et simples ; mais ils contiennent beaucoup de matière à réflexion.

( a ) Tout comme l' ostentation doit être abhorré et évité . Nous ne devons pas donner comme si nous voulions que tout le monde voie à quel point nous sommes libéraux et charitables, et désirons les louanges de nos semblables. Nous devons éviter tout comme l'affichage ; nous devons donner tranquillement et faire le moins de bruit possible au sujet de nos charités ; nous devons viser l'esprit du dicton proverbial : « Que ta main gauche ne sache pas ce que fait ta main droite.

( b ) Souvenez-vous que nous avons affaire à un Dieu qui cherche le cœur et connaît tout . 'Notre Père voit en secret.' Il ne tient pas compte de la quantité d'argent que nous donnons ; la seule chose que son œil qui voit tout regarde est la nature de nos motivations et l'état de nos cœurs.

III. Sommes-nous sincères ? — Ici repose un rocher sur lequel beaucoup font continuellement naufrage spirituel. La faveur de Dieu ne s'achète pas, comme beaucoup semblent le supposer par le paiement pharisaïque d'une somme d'argent à une institution caritative. Où sont nos cœurs ? Faisons-nous tout « comme au Seigneur et non aux hommes » ? Sommes-nous sincères ?

—Évêque JC Ryle.

Illustration

« C'était la coutume pour les grands personnages, princes, gouverneurs et autres, lorsqu'ils faisaient une grande procession à travers une province privilégiée, de sonner de la trompette devant eux et de répandre de grandes quantités d'or et d'argent, ce qui leur permettait de gagner la bonne volonté des pauvres. Notre-Seigneur compare l'aumône des pharisiens à ce genre d'étalage seigneurial de munificence. Leur aumône n'était jamais distribuée sans qu'ils aient bien pris soin, d'une manière ou d'une autre, de faire connaître la bonne action, afin qu'ils puissent être honorés parmi les hommes.

La culpabilité de cette conduite résidait entièrement dans l'esprit qui les animait. Jésus a détecté cet esprit. Ce n'était pas la publicité de leur conduite en elle-même qu'il blâmait, mais le motif impie qui a conduit à cette publicité ; et il est nécessaire de garder cela à l'esprit, de peur que nous ne nous embarrassons de juger les autres, et de les juger injustement, par la simple apparence extérieure. L'homme vraiment compatissant et libéral est souvent mis au premier plan et obtient une importance dont il se détournerait autrement volontiers ; et il obtient cette position, non dans le but de l'exalter, mais afin que son exemple puisse stimuler et encourager les autres. La difficulté est de concilier ces deux choses : éviter toute ostentation, et en même temps profiter de tous les avantages d'un exemple chrétien généreux.

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