Commentaire de la chaire de James Nisbet
Nahum 2:5
LA FORCE DE NINEVE
« La défense doit être préparée.
Dans les chapitres 2 et 3 de Nahum, nous avons toute sa prophétie proprement dite. En eux, nous sommes présentés avec une image vivante et frappante de Ninive; le siège, l'assaut, les combats dans les rues, les corps entassés des tués, le gémissement des femmes, le dernier cri de désespoir et le dernier silence terrible quand tout est fini, sont dépeints avec un vigoureux laconisme.
I. Nous savons beaucoup de choses sur la position, les fortifications et les caractéristiques architecturales de Ninive. — Grâce à ceux qui, sous la direction de Sir Henry Layard, ont travaillé longtemps et fidèlement, la structure et la force de Ninive ont été clarifiées ; et ceux dont les études dans les grandes œuvres des explorateurs et dans les innombrables et précieux monuments ninivites qui ont été rassemblés dans les musées et les galeries leur ont permis de faire une image assez précise de l'ancienne Ninive, nous disent que pour eux les paroles du prophète sont devenues un instinct avec vie et sens. Des étudiants comme ceux-ci reconnaissent que le prophète parlait avec la véracité graphique de quelqu'un qui était familier avec les caractéristiques générales de la grande ville dont il prédisait la chute.
On se souviendra que Ninive était située au milieu d'un territoire triangulaire situé entre les fleuves Tigre et le Grand Zab, et délimité par des montagnes au nord. La région est, en général, plate ; c'est une plaine basse entrecoupée de petites collines. Le quartier était bien fortifié. Au nord se trouvait une forte forteresse qui non seulement couvrait les routes contre un ennemi, mais protégeait également l'approvisionnement en eau de la grande ville de Ninive.
Un cercle brisé de petites collines abritait partiellement la ville au nord, et celles-ci s'éloignèrent vers l'est et se replièrent à nouveau vers le sud et l'ouest. Des murs de protection ont été construits non seulement autour de la ville, mais aussi des murs périphériques et d'abri ont été construits comme lignes de première défense. Mais peut-être encore plus appréciées et appréciées que l'abri des collines et des murs étaient les eaux protectrices du grand fleuve Tigre qui la protégeaient à l'ouest, et un peu moins bienvenue était la rivière Choser, qui coupait la ville en deux et fournissait un approvisionnement en eau abondant.
Pour renforcer les défenses naturelles, des canaux étaient coupés et les douves défensives pouvaient être vidées ou comblées au moyen d'écluses, qui avaient été construites à des fins défensives. La ville formait un rectangle irrégulier, dont les murs d'enceinte mesuraient sept milles et demi. C'était la plus grande place fortifiée d'Asie occidentale. Les murs défensifs étaient élevés, variant de dix pieds à jusqu'à soixante pieds de hauteur.
Des tourelles à intervalles ajoutaient à la valeur défensive des murs, et un fossé de cent cinquante pieds de largeur faisait le tour de tout le circuit de la ville de tous côtés, sauf à l'ouest, qui était protégé par le Tigre.
II. On peut ainsi se représenter une ville vaste et fortement fortifiée à la fois par la nature et par l'art. — Les collines voisines et les rivières voisines donnaient à la ville une situation de choix et lui fournissaient des défenses que l'expérience militaire pouvait utiliser à bon escient. Des murs d'une force jugée suffisante pour résister aux armes de l'époque étaient rendus plus redoutables par leur variété de hauteur et par l'habileté avec laquelle ils étaient disposés.
Jugée au point de vue militaire, Ninive était une grande ville fortement et presque inexpugnablement fortifiée, défendue par de nombreuses forteresses périphériques et protégée par des troupes qui s'étaient fait une réputation dans la guerre, et par cette terreur vague mais réelle que son nom avait répandue parmi les nations voisines et même lointaines. .
C'est contre cette ville redoutable en armes, en défenses et en prestige, que le prophète lance ses dénonciations.
L'évêque Boyd Carpenter.