Commentaire de la chaire de James Nisbet
Psaume 144:1
« SI DIEU EST POUR MOI, QUI PEUT ÊTRE CONTRE MOI ? »
« Béni soit le Seigneur ma force, qui enseigne mes mains à la guerre, et mes doigts à combattre.
Je suis loin de penser que cette phrase s'applique exclusivement à ce que nous désignons des conflits spirituels. Je suppose que celui qui a écrit le Psaume a remercié d'avoir pu combattre les Philistins et les Ammonites. Personne qui avait appris l'histoire juive par cœur ne tenterait une division artificielle entre les guerres nationales et les guerres spirituelles. Le premier supposa le dernier ; il était permis à l'ennemi visible de déployer sa force afin que la force spirituelle qui dormait puisse être invoquée pour lui résister. L'homme est fait pour la bataille. Son inclination est de prendre ses aises ; c'est Dieu qui ne le laissera pas sombrer dans le sommeil qu'il compte si agréable, et qui est si sûr de se terminer par une mort glaciale.
I. J'ai parlé de cette action de grâces comme d'application universelle ; il y a des cas où nous hésitons à nous en servir, et pourtant où l'expérience nous apprend combien nous serions meilleurs si nous osions l'utiliser dans toute sa force et toute sa largeur. Il y en a qui sentent bien plus que d'autres la puissance de ce premier ennemi dont j'ai parlé. Résister aux convoitises de la chair est avec eux, par la constitution, l'éducation ou l'indulgence, un effort tel que leurs amis les plus proches peuvent ne rien connaître. Quelle aide puis-je tirer des paroles : « Béni soit le Seigneur Dieu, qui a enseigné mes mains à la guerre et mes doigts à combattre » !
II. Des désirs violents ou des passions nous rappellent leur présence. — La mode du monde nous enserre et nous retient sans que nous le sachions. Une toile composée de fils invisibles nous enserre. Ce n'est pas par quelque influence distincte que nous sommes pressés, mais par une atmosphère pleine d'influences des plus mélangées, difficiles à séparer les unes des autres. « Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël, qui remue les mains à la guerre et les doigts au combat », pour l'ordre divin qu'il a établi, et non l'homme.
Béni soit ce Seigneur Dieu de ne pas avoir laissé sa créature, son enfant, reposer sous le poids des opinions, des maximes, des traditions, qui l'écrasent ; pour lui avoir donné des visions d'une ville qui a des fondations, dont il est le constructeur et le créateur ; pour lui avoir donné l'assurance qu'il peut, et qu'il doit, abattre tous les obstacles qui l'empêchent de posséder ses glorieux privilèges.
III. Moins que tout, y a-t-il en nous une énergie naturelle pour lutter contre cet ennemi qui est décrit dans les Écritures comme cherchant qui il peut dévorer. — N'est-il pas vrai que le temps qui se vante d'avoir survécu au mauvais esprit est celui qui est le plus directement exposé à ses assauts ? N'est-ce pas que nos progrès nous ont amenés dans un conflit plus étroit avec la méchanceté spirituelle dans les hauts lieux que nos ancêtres n'ont jamais été engagés ? Béni soit le Seigneur Dieu d'Israël, qui enseigne nos mains à la guerre, et nos doigts à combattre. Béni soit-Il de nous avoir amenés à une rencontre immédiate avec ses propres ennemis immédiats, afin que nous puissions en savoir plus que les autres sur sa propre présence immédiate.
Rév. FD Maurice.