Commentaire de la chaire de James Nisbet
Psaume 31:20
LA PROMESSE DE DIEU
« Tu les cacheras dans le secret de ta présence. »
Au cœur des relations humaines, au milieu du choc et des conflits du changement humain, sous l'éclat brûlant de l'observation humaine, à l'extérieur au milieu de la dissonance du jour commun, c'est là que cette merveilleuse promesse du Saint-Esprit par le Psalmiste est prendre effet. Car c'est ainsi qu'il en est ainsi : 'Oh, comme est grande ta bonté, que tu as réservée à ceux qui te craignent ; ce que tu as fait pour ceux qui se confient en toi, devant les fils des hommes. Tu les cacheras dans le secret de ta présence.
Cette promesse s'apparente à toute une série de promesses.
I. Observez le paradoxe de tels mots. — Le paradoxe est que la vie chrétienne est d'une part destinée à ne connaître ni repos ni congé de l'obéissance à la loi du devoir, du service horaire de notre génération dans la volonté de Dieu ; pourtant, d'un autre côté, au cœur même de cette vie, il y aura toujours cette immobilité mystérieuse, ce lieu secret de paix. Ce n'est pas d'un tumulte intérieur d'énergies de lutte que naîtra le vrai pouvoir de la vie, mais de ce calme caché.
La volonté infatigable de souffrir, de sacrifier, de travailler, de sympathiser, de donner sans réserve, c'est de sauter continuellement d'une source en elle-même aussi silencieuse que profonde. Le monde, la chair, le tentateur, tout sera présent, formidables parties de la situation du chrétien ; mais, 'Tu le cacheras dans le secret de Ta présence.'
II. C'est bien une énigme, mais c'est quand même une promesse. — Il y a une paix de Dieu, capable en effet de garder, de sauvegarder, le cœur le plus faible et le plus perfide. Il y a une présence qui met au centre de la vie une immobilité, lourde de bénédiction positive et active. Il y a un épanouissement qui peut contrecarrer la plénitude des heures chargées et permettre aux hommes dans le stress de la vie réelle de vivre derrière tout cela avec Jésus-Christ, alors qu'ils sont tout le temps alertes et attentifs pour le prochain appel du devoir, et le Suivant.
Le chrétien doit en effet toujours chercher, aspirer toujours vers le haut, non pas comme s'il avait déjà atteint. Il doit éviter comme son poison le plus mortel ce subtil pharisaïsme spirituel qui se vante d'une prétendue expérience avancée, et prétend se comparer avec les autres, et hésite, ne serait-ce qu'un instant, à se prosterner dans la confession et la pénitence devant l'horrible, la sainteté bénie de Dieu.
Mais le chrétien n'en est pas moins appelé à un grand repos aussi bien qu'à une grande aspiration. Il est appelé à une grande action de grâces ainsi qu'à une profonde confession. Il est appelé, il est commandé, à une entrée dans la paix de Dieu. Ce n'est pas l'habitude de son âme de dire, ou de chanter, qu'il serait heureux s'il pouvait jeter ses soins sur son Rédempteur, et sombrer dans ses bras tout-puissants. C'est à lui, sur la base de toutes les promesses, de le faire ; et d'être en repos en Dieu.
III. Je reviens au libellé précis de mon texte. —'Tu les cacheras dans le secret de ta présence', b'sether paneyka , 'dans le secret de ton visage.' C'est un coup glorieux de la poésie divine ; le secret, le secret de son visage. Nous trouvons des phrases apparentées ailleurs dans le précieux Psautier ; l'abri des ailes couvantes de l'Éternel, la demeure dans son ombre puissante.
Mais cette phrase se distingue par un trésor particulier, 'le secret de ton visage.' Il n'y a pas d'ombre ici ; c'est « une intimité de lumière glorieuse ». Et quelle lumière ! C'est la lumière qui vit. C'est une photosphère au sein de laquelle s'ouvre sur l'heureux détenu le plus doux et la réponse d'un sourire personnel tout en éternel. Ce n'est pas Lui mais Lui. Ce n'est pas un sanctuaire, mais un Sauveur et un Père qui se voit pleinement en Lui, ne donnant à l'âme rien de moins que Lui-même dans des relations vivantes.
C'est le Seigneur, selon cette chère promesse du soir pascal, venant se manifester, et faire sa demeure avec l'homme, et demeurer en lui, et être en lui. Cela signifie la vue de l'esprit de Lui qui est invisible. Cela signifie une vie vécue non dans le christianisme mais dans le Christ, qui est notre vie.
Et ainsi la parole nous emmène, au grand jour, devant les fils des hommes, et au milieu de la lutte des langues, vers la gloire centrale et profonde de l'évangile, afin qu'il soit à nous en possession humble et émerveillée.
—Mgr HCG Moule.
Illustrations
(1) 'Qui sont-ils, dont parle le Psalmiste ? Est-ce un petit nombre de privilégiés, un reste sélectionné et exempté, que les soins de l'Éternel isoleront du monde ouvert et emporteront dans le silence de la forêt ou des collines, à contempler et à adorer ? Le secret, le secret, est-ce quelque cercle de rideaux ou de cloître, où les méchants cessent de troubler, et où l'on a le loisir d'être bon ? Est-ce une maison avec Dieu au-delà de la tombe, dans le pays lointain, où le juste entre dans la paix et la lumière de l'immortalité, reposant sur son lit ? La promesse est-elle limitée aux prêtres et aux voyants ici, ou à ceux qui viennent d'être parfaits là-bas ? Non, ce n'est pas le cas.
Les derniers mots qui précèdent nous disent le contraire. Les « ils » de cet oracle d'or sont tous ceux qui le craignent, tous ceux qui se confient en lui. Le fidèle spirituel le plus humble à Dieu, le plus faible, et le plus las, et le plus occupé, qui se cache en Lui, qui Lui confie le chemin, qui Lui recommande l'esprit ; cette vie cachée, ce secret de la Présence, c'est pour lui même.
(2) 'C'est une chose merveilleuse d'être autorisé à regarder une vie dont vous avez des raisons de savoir qu'elle est cachée dans le secret de la présence du Seigneur. Il y a quelques années, j'ai rencontré un homme bon, humble et doux, missionnaire en Afrique de l'Est. Il demeurait en présence, je ne pouvais que le voir. Je l'entendis raconter, avec l'éloquence d'une entière simplicité, comment dans le désert tropical, dans la nuit profonde, il avait attendu et abattu le lion enragé qui avait longtemps été la terreur sans résistance d'un clan de village.
Ce ne pouvait pas être la volonté de Dieu, raisonna-t-il, que cette bête doive dominer les hommes ; et ainsi, comme c'était dans la voie des affaires chrétiennes, il s'en alla et le mit à mort. Et puis j'ai observé cet homme, un invité dans ma propre maison, sous l'épreuve très différente de l'inconvénient des plans déçus ; et le secret de la présence était aussi sûrement avec lui alors que lorsqu'il s'était couché tranquillement pour dormir dans sa tente sur le champ solitaire, pour n'être réveillé que par le bruit de la patte du lion, tandis qu'il déchira la terre à la porte ouverte .
J'ai marqué le secret de la présence telle qu'elle régnait et triomphait dans les jeunes vies autour de moi. Je me suis souvenu d'une conversation sur le sujet. C'était avec un ami et élève à moi, un chrétien aimant, mais aussi un athlète ardent et des plus vigoureux. La paix de Dieu pourrait-elle le garder, se demanda-t-il et demanda-t-il, alors que le fort tempérament était prêt à prendre feu dans la précipitation et la lutte du jeu ? Et la réponse est venue dans un mot tout à fait reconnaissant trois jours plus tard : « Oui, je lui ai demandé ; Je l'ai converti ; et Il m'a gardé tout à fait.
« J'ai regardé des lives où le secret de la présence a été puisé autour d'études mentales et de compétitions. Cela a rendu l'homme soucieux de son sujet non pas moins mais plus. Cela l'a rendu non pas moins mais plus déterminé à bien faire, à faire mieux, à faire de son mieux. Mais il a retiré le poison de la concurrence en y faisant entrer Jésus-Christ.