Psaume 77:4
4 (77:5) Tu tiens mes paupières en éveil; Et, dans mon trouble, je ne puis parler.
LE PSAUME DE LA NUIT BLANCHE
'Tu tiens mes yeux éveillés.'
I. Le poète était en difficulté, à quelle occasion ne peut pas être connu maintenant, ni ne pouvons-nous dire qui a écrit le poème, ou à quelle époque il a été écrit . Il n'y a aucune trace de la paternité de David. Mais il est évidemment très ancien. Il n'y a aucune allusion au culte du Temple. La seule référence historique est l'Exode. L'appellation des enfants d'Israël, comme fils de Jacob et de Joseph, indique plutôt qu'elle a été écrite avant la division en deux nations. S'il s'agissait d'une période tardive, Juda plutôt que Joseph aurait été le terme utilisé. Le mot Jeduthun n'a pas de lumière pour nous.
Tout cela rend le psaume vraiment plus utile. Le problème était de nature personnelle, d'où l'application du poème dans le monde entier, adaptée à tous dans une anxiété similaire. Ce n'était pas une calamité nationale, comme la captivité. C'était « mon problème », le propre chagrin du Psalmiste. L'aide qu'il recherchait n'était pas pour la nation, mais pour lui-même. L'obscurité était celle d'une nuit nuageuse, où aucune étoile n'est vue, car, quelle que soit l'épreuve, il y avait avec elle un doute sur la miséricorde divine et une remise en question de la promesse divine.
C'était là le chagrin, car le chagrin de l'âme est l'âme du chagrin. Il se retira pour se reposer, mais l'obscurité n'apporta aucun soulagement ; en effet, dans la solitude tranquille de la chambre à coucher, le trouble semblait augmenter. « Tu tiens mes paupières », dit-il à Dieu. Le sommeil n'est pas venu. Le poème présente une délimitation vivante de la confusion mentale d'une nuit ancienne.
II. Il pensait aux « jours d'autrefois » ou, comme dans l'original, au « matin ». — Une note du Midrash dit « d'Abraham », qui vécut le matin de la foi. Il a rappelé les temps anciens. Il se souvint d'une occasion où, dans l'obscurité, il eut un tel sentiment de la faveur divine, qu'il chanta de joie pendant la nuit. Enfin, il prit la résolution de détourner le regard de lui-même vers un Dieu immuable.
« Cette anxiété, dit-il, est mon infirmité, mais je penserai à la puissance du Très-Haut. Il se retournerait et ne regarderait plus sa propre ombre, mais le soleil éclatant. Bientôt la vision change. Sur la toile de la nuit vient vivement une scène d'autrefois. D'autres choses étaient exclues, et cela surgit dans son imagination.
C'était l'heure de la délivrance d'Israël d'Egypte. Dans quelle mesure la vision du Psalmiste était-elle fidèle aux faits, nous ne pouvons pas le dire, il ajoute beaucoup au récit d'Exodus. C'était très réel pour lui et dépeint une scène plus pleine de crainte que sa propre tribulation alors présente. Ces éclairs étaient les flèches du Tout-Puissant. Il marchait mystérieusement à travers la mer. Vient ensuite un contraste sublime. En plein centre, calme sous la nuée illuminée, avançait le peuple élu, conduit en toute sécurité à travers tout cela par les guides désignés, comme un troupeau paisible dirigé par ses bergers vers de nouveaux pâturages.
Avec cette grande eau-forte, le psaume se termine. Que faut-il en effet de plus ? La morale est si évidente qu'elle n'a pas besoin d'être énoncée. Cette vieille histoire demeure dans l'Église comme une image-leçon des voies mystérieuses mais sûres de Dieu, et montre un chemin sûr à travers la mer sombre et orageuse de chaque période de tristesse anxieuse.
Illustration
« Il est bon de prier pour que nous profitions au maximum des heures de veille, afin qu'elles ne soient pas plus gaspillées que si nous étions debout et habillés. Ce sont ses heures, car « la nuit aussi est à toi ». Cela ne coûtera pas plus d'effort mental (ni tant) de lui demander de les laisser être des heures saintes, remplies de sa présence apaisante, que de laisser l'esprit courir sur les mille "autres choses" qui semblent trouver une entrée encore plus occupée pendant la nuit.
Avec des pensées du Christ et des choses divines
Remplis mon cœur insensé.
C'est l'occasion de prouver que la puissance réelle du Saint-Esprit est supérieure à celle du Tentateur. Et il l'exercera sans faute, lorsqu'il sera recherché pour l'amour de Christ.