Commentaire de la chaire de James Nisbet
Romains 12:5
'MEMBRES L'UN DE L'AUTRE'
'Ainsi, étant plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ, et chacun est membre les uns des autres.'
Il y a des vérités morales et spirituelles qu'il semble presque impossible d'imprimer dans la vie pratique du monde, bien qu'elles rencontrent une sorte d'acceptation universelle.
I. Le but de la révélation du Christ est de crucifier en nous l'instinct égoïste et de nous éveiller à la vie de dévouement, à l'idée des énergies consacrées ; et cela étant ainsi, toute vie chrétienne est de la nature d'une guerre ; et une guerre qui recommence avec chaque génération d'hommes ; parce que l'égoïsme, avec toute sa tribu d'appétits et de passions qui l'accompagnent, renaît dans chaque âme, et est nourri, renforcé, cultivé par tant de conditions de vie.
Si donc l'Esprit du Christ doit vraiment prévaloir dans notre vie, ce doit être en effectuant notre émancipation des instincts égoïstes, et en réveillant en nous l'esprit de dévotion au bien d'autres vies.
II. À mesure que vous diminuez l'égoïsme dans votre propre vie ou dans toute autre , en cultivant des affections généreuses et en cultivant l'esprit de devoir social et les aspirations religieuses, en marchant sur les traces du Christ et en vivant à la lumière de sa présence, vous posez les seul fondement possible de tout progrès durable, vous suivez la seule vraie méthode par laquelle le mystère du péché doit être surmonté.
III. On peut s'étonner que cela soit si difficile ; car de l'égoïsme, nous devrions dire que nous l'aimons tous. Dans ses formes les plus grossières, nous la répudions. Le mot même est celui que nous articulons avec un certain accent de mépris. Mais quand nous arrivons à ses rouages raffinés et subtils dans notre nature, quand nous pensons à son caractère changeant semblable à celui de Protée, à son pouvoir d'assumer les diverses apparences même du devoir ou de la religion ; quand nous réfléchissons à la manière dont il peut se revêtir des plus beaux atours de l'art, de la science ou de la philosophie divine, nous constatons très probablement que nous sommes toujours en danger d'être asservis par lui.
Et nous faisons bien de prier en toute sincérité pour que la grâce chasse notre égoïsme ; car, en effet, l'influence de la vraie religion se mesure à la mesure dans laquelle cette prière s'accomplit en nous. L'accomplissement de celui-ci est ce que nous entendons par la vie régénérée.
— Évêque Perceval.
(DEUXIÈME PLAN)
FRATERNITÉ UNIVERSELLE
Nous qui réalisons notre fraternité, nous rappelons ce que c'est que d'être les enfants du seul vrai Père dont le nom est Amour, membres de ce seul corps avec la vie du Christ pulsant dans nos âmes et nous attirant dans une union constante.
I. Fraternité des nations. —Regardez quelques-uns de ses problèmes les plus vastes et les plus clairs. Regardez les photos de toutes les familles, familles d'hommes au nord, au sud, à l'est et à l'ouest. Nous prêchons le Christ et nous professons le Christ, puis nous combattons, et le témoignage le plus affreux contre notre Christ est la guerre. Dieu a fait d'un seul sang toutes les nations des hommes sur la face de la terre. L'horreur de la guerre nous revient, et nous ne devons pas oublier les nations en guerre. Nous devrions prier pour eux et faire plus. Nous devrions ainsi vivre, ainsi lutter, afin que le monde apprenne à être chrétien, à haïr la guerre.
II. Fraternité dans l'Église. —Puis-je le préciser ? Il y a la famille de l'Église avec une responsabilité plus complète et avec une connaissance plus complète. Et cette famille, le Corps sacré et immaculé du Christ, est déchirée et déchirée par nos malheureuses divisions. Non, c'est bien pire que cela, c'est par notre péché délibéré, par notre paresse, notre insouciance, notre refus de consacrer du temps ou des problèmes à la religion.
Ces divisions dans la chrétienté sont criminelles. Réalisons-nous ce que signifie cette désunion ? Cela signifie une confusion totale, cela signifie que beaucoup d'âmes sont envoyées au désespoir et à l'abîme de la perplexité, et cela signifie que beaucoup d'âmes ne sont pas gagnées pour Christ parce que le monde ne sait pas ce qu'Il enseigne. Nous devons prier pour la réunion de la chrétienté. Il y a beaucoup que nous pourrions faire avec une conviction certaine, et le faire en toute charité. Ne condamnez pas ; ne rejetez pas; peut-être que vous condamnez et rejetez Christ. Alors par la douceur et la pureté de votre propre foi, dites la vérité dans l'amour.
III. Fraternité dans la paroisse. —Dans notre paroisse, il y a un besoin terrible de fraternité, d'amour et de sympathie, et vous pouvez tous consacrer votre énergie au service du Christ. Nous avons perdu notre inspiration, nous avons perdu notre enthousiasme parce que nous ne croyons pas au Christ. Si vous le faisiez, vous ne pourriez pas rester assis ; si vous le faisiez, vous vous offririez pour son œuvre ; vous sortiriez de vos maisons et de vos églises, et vous amèneriez un seul enfant, homme ou femme au Christ.
Réalisez votre fraternité. Commencez-le dans vos propres maisons. Si vous êtes parents, ne mettez rien sur le chemin de vos enfants lorsqu'ils veulent aller au Christ ; et si vous êtes des enfants, rendez fidèlement témoignage, et que père et mère voient que vous êtes à Christ. Dans votre travail aussi, vous pourriez témoigner du Christ. Prenez un seul ami chaque semaine et conduisez-le plus près de Jésus. Vous pourriez lui faire savoir que vous vous souciez de Dieu, et vous pourriez faire de votre profession de Dieu une réalité vivante. Si cela était fait, les journaux et les statisticiens n'auraient alors pas à parler de nos églises vides, car chacun viendrait rendre son hommage au Christ.
Rév. E. Rogers.