Commentaire de la chaire de James Nisbet
Romains 13:1
LE CITOYEN CHRÉTIEN
« Que chaque âme soit soumise à la puissance supérieure. Car il n'y a de puissance que de Dieu : les puissances en place sont ordonnées de Dieu.
Saint Paul impose l'obéissance à l'autorité comme un devoir envers Dieu, et il s'est sans doute rendu compte de la profonde importance des conseils qu'il donnait.
Il y met l'accent pour de nombreuses raisons.
I. Parce que les Juifs de Rome étaient, en tant que race, hostiles à l'autorité sous laquelle ils vivaient. L'obéissance leur parut s'opposer directement à tout l'enseignement dont ils avaient hérité. Déjà une fois, ils avaient été expulsés de la ville à cause de leurs troubles et de leur désaffection. Et saint Paul voudrait que les chrétiens juifs ne montrent aucune sympathie pour une attitude aussi rebelle, mais soient au-dessus de tout soupçon, se tenant à cet égard à l'écart de leurs parents selon la chair.
II. Parce que les chrétiens appartiennent à un autre royaume , le royaume divin, et qu'il y avait un danger qu'ils ne supposent qu'ils étaient ainsi libérés des obligations terrestres. Par conséquent, il était de la plus haute importance qu'ils gardent à l'esprit que, bien qu'héritiers du Royaume des Cieux, leur devoir envers les dirigeants terrestres restait inchangé. Bien plus, ils doivent le placer à un niveau supérieur, car ils doivent accepter leur autorité comme ordonnée de Dieu. C'était à eux de se conduire en citoyens bons et loyaux sous quelque règne qu'ils se trouvent.
III. Comme ce conseil est sage et de grande envergure alors que nous l'examinons !
( a ) Cela a à voir avec les dirigeants . On perd beaucoup de la force des mots si on n'y perçoit pas une protestation contre la tyrannie des gouvernants. 'Il n'y a de pouvoir que de Dieu.' Il parle des pouvoirs, pas des hommes qui les exercent.
( b ) Cela a à voir avec les gouvernés . L'obéissance apporte toujours sa propre récompense. L'homme qui obéit par souci de conscience accomplit une œuvre qui ne peut jamais être rejetée ou renversée.
Mgr CJ Ridgeway.
Illustration
« Néron est Empereur à l'époque où cette lettre est écrite, un monstre de cruauté, l'incarnation de la méchanceté, même à une époque où la cruauté, la débauche, l'abus de pouvoir sévissent dans les hauts lieux. Et pourtant, ce sont les chrétiens qui y habitent, l'Apôtre enjoint d'être soumis aux « pouvoirs en place ». Il est important de garder à l'esprit que ce devoir d'obéissance à l'autorité n'est pas nouveau, exigé pour la première fois par la religion du Christ. Ce que le christianisme fait, c'est de placer cela, comme d'autres devoirs qui ont été dans le passé, sur un terrain plus élevé qu'auparavant.'