LES MINISTRES CIVIQUES DE DIEU

« Car ils sont les ministres de Dieu. »

Romains 13:6

Saint Paul donne aux chrétiens romains les vues les plus élevées et les plus écrasantes de leur position spirituelle, de la grandeur de leur élévation intérieure actuelle et de leur gloire à venir - une telle gloire, dit-il, que tout l'univers créé soupire et lutte. dans l'attente de son bonheur.

I. Puis il en vient à la vie commune . — Et qu'a-t-il à dire ? Tout ce qu'il fait, c'est leur imposer d'être fidèles à tous les devoirs relatifs ; être cordialement prêt à passer commande ; payer toutes leurs dettes ; répondre à mi-chemin aux demandes de l'Etat en matière d'impôts et de péages ; et pour faire tout cela, non pas dans l'esprit du fanatique, qui jette son argent, pour ainsi dire, à l'agent d'un monde de méchanceté abandonné de Dieu, mais dans l'esprit de l'enfant dévoué de Dieu, qui voit dans la société civile ordonner la volonté de Dieu, dans l'autorité civile l'instrument de droit sévère mais sacré de Dieu, dans le magistrat civil le ministre du Père céleste.

II. C'était le contraire précis de la parodie du christianismequ'un paganisme effrayé et dissolu s'était créé. Mais c'était précisément le christianisme, dans sa pure essence. Car c'est de l'essence du christianisme, le christianisme des apôtres et de leur Seigneur, qu'il bénit les deux mondes ; qu'il a une promesse pour les deux vies, le présent et l'avenir ; qu'il lève, de sa main droite, le rideau de l'éternité, et laisse entrer toutes les puissances du monde à venir sur l'âme éveillée et croyante, au pied de la croix du Christ, et par sa tombe vide ; et pendant ce temps, avec sa main gauche, aplanit le chemin humain, et ajuste les relations humaines, et indique perpétuellement à l'homme comment l'espérance éternelle devant lui, la vie éternelle en lui, est censée influencer et assurer l'attention de tout son être. aux devoirs communs de l'heure.

III. Les chrétiens peuvent échouer ainsi à mettre en contact l'éternité et le temps. Mais le christianisme ne le fait pas . — Il a une promesse pour la vie actuelle comme pour celle à venir.

IV. Ainsi, au nom même de ses mystères de salut et de gloire, la Foi du Christ crie à ses disciples d'être de bons citoyens , quel que soit le lieu ou l'état où ils se trouvent, dirigeant ou conduit, gouvernant ou gouverné, ou, comme si souvent , les deux ensemble. Il incombe au particulier de tenir le plus grave compte non seulement de ses droits, qui sont importants, mais de ses responsabilités, de ses devoirs, qui pour lui le sont infiniment plus.

Non seulement au nom de la bienséance et du bien-être , mais au nom du Christ et de l'éternité, elle l'appelle à payer ses dettes, à payer ses cotisations, à se considérer comme un membre responsable du corps civique, du corps politique. Elle l'appelle à vivre, non seulement dans l'ordre spirituel, mais dans l'ordre national et urbain, « non pour lui-même » ; chercher le bien de son prochain ; s'il le faut, se sacrifier pour cela.

Mgr HCG Moule.

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